Traité de Tanger (1844)
Le traité de Tanger est un traité signé à Tanger le , constituant un revirement non négligeable dans la relation politique franco-marocaine.
Type de traité | Traité de paix |
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Langue | français |
Signé |
(26 Chaaban 1260) Tanger |
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Parties | Royaume de France | Empire chérifien du Maroc |
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Ratifieurs | Louis-Philippe | Moulay Abderrahmane |
Juste après l'appel au retrait du sultan Mohammed 4 des tribus marocaines (Iznassen), alliées de l'émir Abd el-Kader, qui se soldat par la bataille d’Isly (qui se déroula le ), dirigée par le général Thomas-Robert Bugeaud sur l'oued Isly, non loin de la frontière algéro-marocaine. Les 11 000 soldats français mettent en déroute les 20 000 cavaliers marocains appellées au retrait par leur sultan à cause du bombardement de Tanger et de Mogador.
Le sultan du Maroc Abd ar-Rahman ibn Hicham soutenait jusqu’alors l'émir Abdelkader, ce qui accentua les hostilités entre le Maroc et la France qui bombarda les ports marocains de Tanger et de Mogador. Le sultan, vaincu opère alors un revirement dans son soutien envers l’Emir et le sultan négocie alors le protectorat et les frontières actuelles du Maroc et l’arrêt des hostilités. Le traité de Tanger fut signé un mois plus tard, le , par lequel le Maroc reconnaissait la légitimité de la présence française en Algérie et cessait tout soutien officiel à l'émir Abdelkader – déclaré hors-la-loi au Maroc et en Algérie – et entérine le tracé de sa frontière avec l'Algérie.
Quinze ans plus tard, en 1859, la tribu rifaine des Iznassen réattaque massivement la présence coloniale en Algérie française malgré le traité de paix et contre la volonté du sultan du Maroc. Cette initiative provoqua une grande expédition militaire sur le territoire de la tribu, dirigée par Edmond-Charles de Martimprey. Lors de cette expédition, une épidémie de Choléra s'est déclarée dans le corps militaire français et fit au total 2 393 morts. La ville frontière Ahfir située sur le territoire de la tribu rifaine des Iznassen, fut bâtie par Hubert Lyautey en 1908 et fut nommée Martimprey-du-Kiss, avant d'être renommée Ahfir, du nom du général Edmond-Charles de Martimprey qui a dirigée cette expédition.
Bibliographie
- Meriem Mahmoudi, L'Emir face Ă la soldatesque coloniale