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Traité d'Uxbridge

Le traité d'Uxbridge, signé début 1645, est une importante tentative de négociation visant à mettre fin à la Première guerre civile anglaise.

Contexte

En , le Parlement a rédigé vingt-sept articles qui ont été présentés au roi Charles Ier à Oxford[1]. Beaucoup de ces « Propositions d'Uxbridge » étaient de la plume du juge écossais Archibald Johnston (en) et étaient très affirmées, proposant notamment l'établissement du Presbytérianisme au sud de la frontière et la prise du contrôle des questions militaires par le Parlement[2].

Après la deuxième bataille de Lostwithiel (en), la seconde bataille de Newbury et la consécutive libération du château de Donnington, ainsi que la campagne de James Graham (1er marquis de Montrose) en Écosse, Charles avait décidé que la situation militaire tournait en sa faveur. La victoire de Montrose à la bataille d'Inverlochy (en) a eu lieu pendant la conférence. Son incitation à faire des compromis s'en trouva réduite, mais il en fut de même du côté du Parlement, qui avait une grande confiance en sa New Model Army[3].

Propositions

Samuel Rawson Gardiner décrit ainsi articles parlementaires :

« Non seulement les demandes d’exclusion des sièges à la Chambre des Lords ne pouvant se faire sans l’assentiment du Parlement, mais aussi la nomination permanente des officiers et des juges devant être soumise à l’approbation du Parlement, l’éducation et le mariage des enfants du roi de King devant être placés sous le contrôle du Parlement, ce qui avait été omis des propositions d'Oxford, réapparaissent (§§ 19, 20, 21), mais la nécessité de l'approbation parlementaire devait atteindre tous les juges au lieu d'être limitée à trois comme stipulé dans les dix-neuf propositions, et on a ajouté une nouvelle proposition demandant que le droit de déclarer la paix et la guerre ne puisse être exercé qu'avec l'accord du Parlement (§ 23), et de créer un organe permanent de commissaires pour agir en association avec un organe similaire de commissaires écossais, pour contrôler toutes les forces militaires des deux royaumes avec les pleins pouvoirs (§ 17). En outre, de longues listes ont été établies avec les noms des royalistes qui devaient être soumis à diverses sanctions, et des catégories entières de personnes non identifiées ont été ajoutées, les frais de la guerre étant imputés à ces délinquants royalistes (en) (§ 14). Quant à la religion en Angleterre, elle devait non seulement être portée à l'uniformité la plus proche possible de celle de l'Écosse (§ 5), mais le roi lui-même devait jurer et signer la Ligue et l'Alliance solennelles (§ 2). De telles demandes ne peuvent avoir été faites que dans le but de piétiner les sentiments du roi ainsi que son autorité politique, et il aurait été bien plus raisonnable de demander son consentement à un acte d'abdication qu'à de tels articles[n 1]. »

Il continue :

« Les contre-propositions de Charles du (no 62, p. 286) sont conçues dans un esprit beaucoup plus raisonnable. Elles font appel aux droits légaux du roi, demandant, en bref, que la Constitution soit acceptée telle qu’elle était à la fin du mois d’août 1641 — et comme elle resterait jusqu'à la Restauration de 1660 —, que le livre de prière commun devrait être préservé du « mépris et de la violence », et qu'un projet de loi devrait « être conçu pour faciliter la tendre conscience ». Si les règlements constitutionnels pouvaient être jugés ainsi qu'écrits sur le papier, sans référence au caractère de ceux qui devraient les travailler, il ne pouvait y avoir aucun doute que l'offre du roi offrait au moins une base de négociation admirable[n 2]. »

Procédure

Les deux camps logeaient à Uxbridge, les royalistes au sud, et les parlementaires au nord. Christopher Love (en) fit un sermon, fortement opposé aux royalistes, et fut réprimandé par le Parlement. Les réunions se tinrent dans le domicile de Sir John Bennet[5].

Les négociations, infructueuses, se tinrent du au . Le roi offrit de ne régner que sur les évêques, pour ce qui concerne les sujets religieux, et offrit au Parlement une partie du contrôle de la milice, pendant trois ans[6].

Présents

Parlementaires

Représentants écossais

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Treaty of Uxbridge » (voir la liste des auteurs).

Notes
  1. Texte original : « Not only did the demands for the exclusion from seats in the House of Lords of Peers afterwards created unless with the consent of Parliament, for the permanent submission of appointments of officers and judges to the approbation of Parliament, and for the education and marriage of the King’s children being placed under Parliamentary control, which had been omitted from the Oxford Propositions, re-appear (§§ 19, 20, 21), but the necessity for Parliamentary approbation was to reach to all the judges instead of being confined to three as in the Nineteen Propositions, and there was added a new proposition asking that the right of declaring peace and war might only be exercised with the assent of Parliament (§ 23), and setting up a permanent body of Commissioners to act in combination with a similar body of Scottish Commissioners to control all military forces in both kingdoms with the most extensive powers (§ 17). Besides this, long lists were drawn up of the names of those Royalists who were to be subjected to divers penalties, and whole categories of unnamed persons were added, the expenses of the war being laid upon these Royalist delinquents (§ 14). As to religion in England, not only was it to be brought to the nearest possible uniformity with that of Scotland (§ 5), but the King himself was to swear and sign the Solemn League and Covenant (§ 2). Such demands can only have been made with the object of trampling upon the King’s feelings as well as upon his political authority, and it would have been far more reasonable to ask his consent to an act of abdication than to such articles as these[4] »
  2. Texte original : « Charles's counter-demands of January 21, 1645 (No. 62, p. 286), are conceived in a far more reasonable spirit. They appeal to the King’s legal rights, asking, in short, that the Constitution should be accepted as it had stood at the end of August, 1641, and as it was to stand at the Restoration in 1660, and that the Common Prayer Book should be preserved from ‘scorn and violence,’ and that a Bill should ‘be framed for the ease of tender consciences.’ If constitutional settlements could be judged as they stand upon paper without reference to the character of those who would have to work them, there could be no doubt that the King’s offer afforded at least an admirable basis for negotiation[4]. »
  3. Denzil Holles faisait partie des « Cinq membres (en) », cinq députés que le roi Charles Ier a tenté d'arrêter quand il a fait irruption, accompagné de soldats armés, dans la Chambre des communes le , pendant une session du Long Parlement. Ces Cinq membres sont :
Références
  1. (en) « The Constitutional Documents of the Puritan Revolution, 1625-1660 - Online Library of Liberty », libertyfund.org.
  2. (en) « Charles I, King of Great Britain and Ireland (1600-49) », sur 1902encyclopedia.com.
  3. Manganiello 2004, p. 550.
  4. (en) « The Constitutional Documents of the Puritan Revolution, 1625-1660 - Online Library of Liberty », libertyfund.org.
  5. (en) « Political history », sur british-history.ac.uk.
  6. (en) « Treaty of Uxbridge. Charles' hopes of aid . 328 dans le chapitre X de The First Civil War, 1642-7 de G. W. Protheuo et E. M. LLOYD, R.E. », sur uni-mannheim.de.
  7. (en) John Rushworth et D. Browne (dir.), « Historical Collections: The treaty at Uxbridge, 1645 », dans Historical Collections of Private Passages of State, vol. 5 : 1642-45, Londres, (1re éd. av. 1690) (lire en ligne), p. 787-843.
  8. (en) Hugh Chisholm, « Capel, Arthur Capel, Baron Â», dans Encyclopædia Britannica, vol. 5 (11e), Cambridge University Press, 1911, pp. 248–249.
  9. (en) Richard Hooper, « Hammond, Henry », dans Leslie Stephen, Sidney Lee, Dictionary of National Biography, vol. 24, Londres, Smith, Elder & Co, , 242-246 p..
  10. (en) William Holden Hutton, « Sheldon, Gilbert », dans Sidney Lee, Dictionary of National Biography, vol. 52, Londres, Smith, Elder & Co, , 24-26 p..
  11. (en) Leslie Stephen, « Earle, Erasmus Â», dans Dictionary of National Biography, vol. 16, Londres : Smith, Elder & Co., 1888.
  12. (en) Bertha Porter, « Hardy, Nathaniel Â», dans Dictionary of National Biography, vol. 24, Londres : Smith, Elder & Co., 1890.
  13. (en) Hugh Chisholm (dir.), « Marshall, Stephen Â» dans Encyclopædia Britannica, vol. 17 (11e éd.), Cambridge University Press, 1911, p. 772.
  14. (en) John Andrew Hamilton, « Prideaux, Edmond », dans Sidney Lee, Dictionary of National Biography, vol. 36, Londres, Smith, Elder & Co, , 350,351. .
  15. (en) « Biographie de Richard Vines », sur rootsweb.com (consulté le ).
  16. (en) Edward Irving Carlyle, « Wenman, Thomas (1596-1665) Â», dans Dictionary of National Biography, vol. 60, Londres : Smith, Elder & Co., 1899.
  17. (en) Philip Chesney Yorke, « Lauderdale, John Maitland, Duke of Â», dans Encyclopædia Britannica, vol. 16 (11e éd.), Cambridge University Press, 1911, pp. 279–280.

Annexes

Bibliographie

  • (en) Stephen C. Manganiello, The Concise Encyclopedia of the Revolutions and Wars of England, Scotland, and Ireland, 1639-1660, .

Liens externes

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