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Trains-tramways

Des Trains-tramways composĂ©s d’une locomotive ordinaire de faible dimension remorquant une voiture Ă  couloir amĂ©nagĂ©e pour permettre au conducteur de passer de la voiture Ă  la machine et d'assister si nĂ©cessaire le mĂ©canicien ont circulĂ© de Lille Ă  Tourcoing Ă  partir de juillet 1885 puis sur 300 km d’autres lignes du rĂ©seau de la Compagnie du chemin de fer du Nord avec des trains de plusieurs voitures sur le mĂŞme type d’amĂ©nagement. Ces trains desservaient des points d’arrĂŞts sans installations spĂ©ciales ni personnel.

Cette formule qui permettait de réduire les dépenses de personnel et d’assurer une desserte plus fine des banlieues ou des petites localités disséminées sur les lignes diffère de celle contemporaine des trains-trams circulant sur des voies de tramways urbains.

Les trains-tramways de la banlieue de Paris-Nord

Gare de La-Plaine-tramways

La Compagnie du Nord inaugure en 1888 un service similaire dans la banlieue Nord. Ce réseau était composé d’une ligne de la station de Saint-Ouen-les-Docks (quai de Seine) à la Plaine-Saint-Denis ouverte le étendue le jusqu’à Pantin par une section de la Grande Ceinture, complétée par une liaison de Paris-Nord à Saint-Denis dotée d’une gare spéciale accolée à la gare du Nord rue du Faubourg-Saint-Denis à l’emplacement des services de la marée et du lait reporté de l’autre côté rue de Maubeuge. La ligne fut prolongée des Docks de Saint-Ouen au Vieux Saint-Ouen (pont de Saint-Ouen) en 1898.

Les stations distinctes Ă  la Plaine-Saint-Denis Ă©loignĂ©es de 200 m sur les lignes de Paris Ă  Saint-Denis et de Saint-Ouen Ă  Pantin sont fusionnĂ©es en 1900 sous le nom de gare de La Plaine-tramways pour assurer la correspondance[1]. SituĂ©e au milieu du faisceau des voies, elle Ă©tait accessible par deux tunnels : l'un Ă  l'ouest vers le chemin des Poissonniers et le cimetière parisien de Saint-Ouen Ă  Saint-Ouen, l'autre Ă  l'est vers le chemin des Petits-Cailloux, Ă  Saint-Denis[2].

Service

  • De Paris Ă  Saint-Denis trains toutes les 20 minutes de 6 h 50 le matin Ă  8 h 50 le soir;
  • De Paris Ă  Saint-Ouen trains toutes les 20 minutes de 6 h 05 le matin Ă  9 h 05 le soir;
  • De Saint-Ouen Ă  Pantin un train par heure de 6 h 02 le matin Ă  8 h 02 le soir[3].

Matériel

Rame des trains-tramways

Les rames formĂ©es de voitures des anciennes Compagnies de Lille Ă  Valenciennes et de FrĂ©vent Ă  Gamaches remorquĂ©es par des locomotives 030 T utilisĂ©es Ă  l'ouverture du service sont remplacĂ©es en 1889 par des voitures spĂ©cialement conçues pour ce service composĂ©es d’une caisse unique de 24 m de 6 essieux formĂ©es de 3 corps articulĂ©s alliant lĂ©gèretĂ©, grande capacitĂ© et facilitĂ© d’inscription dans les courbes Ă  faible rayon. De 1901 Ă  1909, la compagnie met en service 11 rames rĂ©versibles formĂ©es d’une motrice centrale entre deux voitures. Le mĂ©canicien se tenait dans une cabine lĂ©gèrement surĂ©levĂ©e formĂ©e de deux postes de conduite de part et d’autre de la chaudière suivant le sens de la marche, possĂ©dant chacun un appareil de changement de marche et une commande du rĂ©gulateur de distribution de la vapeur aux cylindres.

De vastes coffres permettaient de déposer les bagages d’où le surnom de ces rames, « cages à poules » ou « poupoules »[4].

Notes et références

  1. Fernand Bournon, Département de la Seine, Direction des affaires départementales État des communes à la fin du XIXe siècle. Saint-Ouen : notice historique et renseignements administratifs, Impr. de l'école d'Alembert, Montévrain, 1902 [lire en ligne]
  2. Atlas communal du département de la Seine. Deuxième feuille partie sud., Service des Ponts et Chaussées, gravé par L. Wuhrer, 1899 [lire en ligne]
  3. Bruno Carrère, Les trains de banlieue Tome 1, Paris, La Vie du Rail, (ISBN 2 902 808 66 6), p. 137
  4. Bruno Carrère, Les trains de banlieue Tome 1, Paris, La Vie du Rail, (ISBN 2 902 808 66 6), p. 140-141
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