Tour Foubert
La tour Foubert était une ancienne tour fortifiée située dans la commune française de Tours dans le Vieux-Tours(département d'Indre-et-Loire, région Centre-Val de Loire), aux numéros 3, rue Boucicaut et 6, 8 rue de Jérusalem.
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Type | |
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Construction | |
Patrimonialité | ![]() |
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Adresse |
3, rue Boucicaut et 6-8, rue Baleschoux |
Coordonnées |
47° 23′ 35″ N, 0° 41′ 05″ E |
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L'escalier en bois de la tour fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis 1948 mais la tour est abattue en 1958, l'escalier est en partie conservé à Paris à l'hôtel de Cluny.
Historique et architecture
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La date de construction de la tour n'est pas attestée, mais le style architectural de son dernier étage non remanié (arcs brisés reposant des chapiteaux à demi engagés) la rapproche des édifices construits à la fin du XIIe ou au tout début du XIIIe siècle. L'édifice, dont les murs sont épais de 1,66 m, a peut-être servi de défense avancée à l'enceinte de Châteauneuf[1], mais rien ne permet de l'affirmer[2]. Une autre hypothèse, qui en fait une construction à l'initiative des habitants de Châteauneuf opposés au chapitre de Saint-Martin, ne repose, elle non plus, sur aucune preuve. En 1323 elle rentre dans les possessions de collégiale Saint-Martin[3].
Réaménagée en habitations au XVIIe siècle, elle prend le nom de Maison de la Tabagie après avoir abrité un jeu de paume[3] ; elle appartient au fief de Sainte-Maure[2]. C'est à ce titre qu'elle est vendue comme bien national le . Elle comprend alors trois étages au-dessus du rez-de-chaussée, mais elle a pu être plus élevée dans sa configuration initiale. Le départ d'un escalier en bois sculpté du XVIIe siècle, qui représente les armes de saint Martin, est visible à son rez-de-chaussée[1].
Image externe | |
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La tour Foubert en cours de démolition sur L'inventaire général du patrimoine culturel Centre-Val de Loire |
La tour Foubert est partiellement inscrite comme monument historique le [4] mais elle est démolie sans étude préalable en 1958 à la suite de son effondrement[5] dans le cadre du réaménagement de l'îlot urbain dans lequel elle se trouve : la rue Boucicaut (ancienne rue des Crapauds), qui la bordait, disparaît[6].
Références
- Robert Ranjard, La Touraine archéologique : Guide du touriste en Indre-et-Loire, Tours, Arrault, , 655 p., p. 52.
- Notice no IA00071449, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Édouard Gatian de Clérambault, Tours qui disparaît, Tours, Péricat, , 63 et C p., p. 18 et XIX.
- Notice no PA00098267, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Pierre Garrigou Grandchamp, « Considérations sur l'architecture domestique des 12e-14e siècles à Châteauneuf », dans Henri Galinié (dir.), Tours antique et médiéval. Lieux de vie, temps de la ville. 40 ans d'archéologie urbaine -Supplément à la RACF n° 30, numéro spécial de la collection Recherches sur Tours, Tours, FERACF, , 440 p. (ISBN 978-2-9132-7215-6), p. 263.
- Pierre Leveel, La Touraine disparue et ses abords immédiats, Chambray-lès-Tours, CLD, , 319 p. (ISBN 2-8544-3253-3), p. 93.