Tour Anne-de-Bretagne
La tour Anne-de-Bretagne est une tour du XVe siècle, construite par Anne de Bretagne à Montfort-l'Amaury, perchée sur la motte féodale qui domine le village, la tour Anne de Bretagne est le seul vestige de l'ancien château.
Type | |
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Patrimonialité |
Classé MH () |
État de conservation |
Localisation |
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Coordonnées |
48° 46′ 36″ N, 1° 48′ 16″ E |
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La tour
Ce donjon (escalier hors œuvre desservant chaque étage), fut construit sur l'emplacement des ruines de l'ancien château du XIIe siècle, détruit par les Anglais durant la guerre de Cent Ans, restauré par Anne de Bretagne, comtesse de Montfort et bienfaitrice. Ce donjon est trop emblématique de Montfort-l'Amaury pour que l'on oublie d'en décrire l'aspect : un escalier en octogone irrégulier sur trois niveaux, les restes d'une tour d'une largeur d'une vingtaine de mètres, des murailles de deux à trois mètres d'épaisseur et d'une hauteur approximative de dix-huit mètres.
La tour a été classée monument historique en 1862[1].
Elle fait l'objet d'une séquence du film Le Petit Garçon perdu de George Seaton sorti en 1953 avec Bing Crosby et Christian Fourcade tourné principalement à Montfort-l'Amaury.
Historique
Lorsque Robert le Pieux, fils d'Hugues Capet, reçoit en apanage le Pays d'Yvelines, il décide de faire édifier ici, sur une motte à 185 mètres d'altitude, une forteresse défensive dont il confie la charge à Guillaume de Hainaut, celui-ci devenant alors le premier seigneur de Montfort. Plusieurs de ses descendants portant le prénom d'Amaury, la ville prendra par la suite le nom de Montfort-l'Amaury.
La famille des seigneurs de Montfort deviendra célèbre dans l'Histoire à travers la figure de Simon IV de Montfort, qui fut la principale figure de la croisade contre les Albigeois au début du XIIIe siècle.
En 1292, le comté de Montfort fut rattaché au duché de Bretagne à travers le mariage de Yolande de Montfort et d'Arthur II de Bretagne. C'est ainsi que la duchesse Anne de Bretagne (1477-1514), qui possédait également le titre de comtesse de Montfort, elle séjourna cinq ans à Montfort-Lamaury, elle va embellir la capitale de son comté ; on lui doit, aussi, l'évolution de l'église Saint-Pierre, qu'elle entreprit de remodeler pour lui offrir une architecture plus moderne et une meilleure distribution. L'église est en pierre de Bazemont et grès de Rambouillet. Elle fit transférer le cimetière qui était au sud de l’église hors les murs, dans le quartier de la Brosse et construire cette tour en briques et en pierres. Néanmoins, cette situation prit fin pour Montfort l'Amaury lors du rattachement de la Bretagne à la couronne de France en 1532, à la suite du mariage d'Anne de Bretagne avec Charles VIII puis Louis XII.
Description
La tour d'escalier polygonale du XVe siècle, dite « tour Anne-de-Bretagne » autrefois couronnée de mâchicoulis, flanquait un logis de la même époque[2].
Notes et références
- « Château », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 p. (ISBN 978-2-7373-8461-5), p. 83.
Voir aussi
Articles connexes
- Le poème de jeunesse Aux ruines de Montfort-L’Amaury de Victor Hugo (Odes et Ballades, 1825).