Titina Silá
Titina Ernestina Silá, née en 1943 et morte le , est membre bissaoguinéenne du PAIGC. Le , jour de sa mort, est célébré comme la Journée nationale de la femme en Guinée Bissau.
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Fortaleza de São José da Amura (en) |
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Biographie
Guerre
Elle rentre dans l'histoire de la GuinĂ©e Bissau en tant que martyre de la guerre d'indĂ©pendance de la GuinĂ©e-Bissau contre le Portugal, dirigĂ©e par le PAIGC. Très jeune, Titina Silla rejoint la guĂ©rilla menĂ©e par le AmĂlcar Cabral. Elle fait preuve de compĂ©tences organisationnelles et de leadership et devient l'une des personnalitĂ©s les plus populaires. Titina Silá est dĂ©jĂ cĂ©lèbre au sein du mouvement au dĂ©but des annĂ©es 1960 en tant que chef de guĂ©rilla sur le front nord alors qu'elle a Ă peine 18 ans.
En , Silá se rend en Union Soviétique avec Teodora Inácia Gomes pour y effectuer un stage politique[1].
Décès
Elle est tuĂ©e lors d'une rencontre avec l'armĂ©e portugaise alors qu'elle traverse le rio Farim avec un groupe d'autres guĂ©rilleros. Elle est en route pour les funĂ©railles d'AmĂlcar Cabral, le chef de la guĂ©rilla du PAIGC, assassinĂ© quelques jours plus tĂ´t Ă Conakry (le ). Après les Ă©vĂ©nements de la rĂ©volution des Ĺ“illets Ă Lisbonne et l'indĂ©pendance de la GuinĂ©e portugaise en 1974, un monument est Ă©rigĂ© en son honneur près de la rivière Farim oĂą elle est dĂ©cĂ©dĂ©e et la date est marquĂ©e comme "JournĂ©e nationale de la femme guinĂ©enne" en GuinĂ©e Bissau. De nombreux lieux et institutions en GuinĂ©e-Bissau portent le nom de Silá, y compris la Praça Titina Silá Ă Bissau (qui abrite les ministères du gouvernement et les missions Ă©trangères). Avec Cabral et Domingos Ramos, on se souvient d'elle comme des figures les plus cĂ©lèbres de la lutte pour l'indĂ©pendance[2].
Hommage
Pour honorer sa mémoire, le 30 janvier 2003, exactement trente ans après sa mort, le 30 janvier devient Journée nationale de la femme guinéenne[3] - [4]; une fête non officielle en Guinée-Bissau, étant dédiée aux femmes du pays. À cette date, même si ce n'est pas un jour férie officiel, toute femme qui ne se rend pas au travail ne peut être punie.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Titina Silla » (voir la liste des auteurs).
- (pt) « Guiné-Bissau presta homenagem a Titina Silá », sur Jornal Expresso (consulté le )
- (en) Basil Davidson, The fortunate Isles: A Study in African Transformation., Cape Verde, Africa World Press, (ISBN 0-86543-122-1), p. 146-147.
- (pt) « Dia da Mulher Guineense: Parabéns Titina Silá », sur bantumen.com, (consulté le ).
- (pt) « Guiné-Bissau assinala Dia da Mulher », sur panapress.com, (version du 6 septembre 2004 sur Internet Archive).
Bibliographie
- (en) Judy Kimble, « The Struggle within the Struggle », Feminist Review, no 8,‎ summer, 1981, p. 107–111.
- (en) Stephanie Urdang, « Fighting Two Colonialisms: The Women's Struggle in Guinea-Bissau. », African Studies Review, vol. 18, no 3, Women in Africa,‎ dec., 1975, p. 29–34.