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Timbre contraceptif

Le timbre ou patch contraceptif est un moyen de contraception fĂ©minin qui diffuse des hormones Ɠstroprogestatives par voie transdermique.

Un patch contraceptif

Mode d'action

Les hormones sont diffusĂ©es Ă  travers la peau vers le systĂšme sanguin[1]. Comme pour les autres mĂ©thodes de contraception Ɠstroprogestatives, le patch bloque l'ovulation et suspend le cycle menstruel. Ses autres effets sont la modification de la glaire cervicale, qui devient moins permĂ©able aux spermatozoĂŻdes, et la modification de l'endomĂštre, qui ne permet alors plus la nidation.

Il dispose d'une efficacitĂ© similaire Ă  celle de la pilule combinĂ©e[2] et peut ĂȘtre assimilĂ© Ă  une pilule de troisiĂšme gĂ©nĂ©ration[3].

Administration

Le patch contraceptif est adhĂ©sif et se prĂ©sente sous la forme d'un carrĂ© d'environ cm de cĂŽtĂ©[4]. Il s'applique sur la peau, prĂ©fĂ©rentiellement sur le torse (Ă  l'exception des seins), l’abdomen, la fesse ou la face externe du bras (deltoĂŻde)[5]. Une fois appliquĂ©, le patch diffuse la dose d'hormones nĂ©cessaire au blocage de l'ovulation pendant une semaine puis doit ĂȘtre changĂ©[1] - [3]. Traditionnellement, le patch peut ĂȘtre appliquĂ© trois semaines sur quatre, pour obtenir la quatriĂšme semaine des hĂ©morragies de privation. Il peut Ă©galement, comme la pilule combinĂ©e, ĂȘtre administrĂ© en continu sans interruption afin d'Ă©viter la survenue de saignements[4]. La protection apportĂ©e est optimale Ă  partir d'une semaine aprĂšs le dĂ©but de l'application[4].

Il est suggéré de changer de site d'application d'un patch au suivant pour éviter les irritations cutanées[4] - [3].

Avantages et inconvénients

Le timbre contraceptif n'est pas un dispositif invasif et il permet de rĂ©guler le cycle et le flux menstruel[4]. Il prĂ©sente l'avantage de n'ĂȘtre appliquĂ© qu'une fois par semaine, ce qui facilite la compliance par rapport Ă  une pilule prise quotidiennement[6]. Le fait d'ĂȘtre visible Ă  la surface de la peau permet de vĂ©rifier son application. GrĂące Ă  son application transdermique, les hormones dĂ©livrĂ©es ne sont pas mĂ©tabolisĂ©es par le foie et ne subissent pas de dĂ©gradation enzymatique du systĂšme digestif[7]. Elles ne provoquent pas un pic aprĂšs la prise[7].

Le fait que le patch soit visible peut aussi ĂȘtre vu comme un inconvĂ©nient. Dans 1 Ă  2 % des cas, le patch peut se dĂ©coller et il doit ĂȘtre remplacĂ© ; il est aussi possible que des irritations cutanĂ©es surviennent Ă  l'endroit oĂč le timbre est apposĂ©. Les timbres doivent ĂȘtre stockĂ©s Ă  tempĂ©rature ambiante[7]. Il n'existe pas de gĂ©nĂ©rique et c'est une mĂ©thode de contraception qui peut ĂȘtre coĂ»teuse[7]. Le timbre contraceptif ne protĂšge pas des infections sexuellement transmissibles[4]. C'est une mĂ©thode de contraception contrĂŽlĂ©e par la femme, qui peut ĂȘtre arrĂȘtĂ©e Ă  tout moment. Cependant, n'Ă©tant pas remboursĂ© en France, son coĂ»t parfois Ă©levĂ© peut ĂȘtre un obstacle Ă  son utilisation (une boĂźte de 3 patchs coĂ»te environ 15 euros pour un mois).

DĂ©livrance

En France, tout comme les autres mĂ©thodes de contraceptions hormonales, les timbres contraceptifs ne peuvent ĂȘtre dĂ©livrĂ©s que sur ordonnance d'un mĂ©decin ou d'une sage-femme. Les patchs ne sont pas remboursĂ©s par la SĂ©curitĂ© sociale[1].

Contre-indications et effets secondaires

Les contre-indications et les effets secondaires sont les mĂȘmes que pour la pilule combinĂ©e[3] (pilules Ɠstroprogestatives). Le patch est ainsi dĂ©conseillĂ© aux femmes ĂągĂ©es de plus de 35 ans

Les principales contre-indications sont [8] :

  • une hypertension artĂ©rielle sĂ©vĂšre ;
  • des antĂ©cĂ©dent personnel d'accidents thromboemboliques (phlĂ©bite, embolie pulmonaire...) ;
  • des affections cardio-vasculaires ;
  • un cancer du sein.

Parmi les effets secondaires possibles les plus courants, figurent une rĂ©action cutanĂ©e sur le site d'application du patch, un inconfort au niveau des seins, des nausĂ©es et des maux de tĂȘte[7].

Références

  1. Nathalie Bajos, Aline Bohet, Mireille Le Guen et Caroline Moreau, « La contraception en France : nouveau contexte, nouvelles pratiques ?: », Population & SociĂ©tĂ©s, vol. N° 492, no 8,‎ , p. 1–4 (ISSN 0184-7783, DOI 10.3917/popsoc.492.0001, lire en ligne, consultĂ© le )
  2. (en) Crystal Goldsmith, « Contraceptive Effectiveness », dans The Handbook of Contraception: A Guide for Practical Management, Springer International Publishing, (ISBN 978-3-319-20185-6, DOI 10.1007/978-3-319-20185-6_1, lire en ligne), p. 1–16
  3. « Patch contraceptif : quel intĂ©rĂȘt ? », sur http://martinwinckler.com, (consultĂ© le )
  4. « Timbre contraceptif | Méthodes hormonales | Prévention et contraception », sur SOS Grossesse (consulté le )
  5. Récupéré de http://www.orthoevra.com/question-about-patch-using-patch.html, le 17 avril 2011.
  6. (en) Donna Shoupe, « Choosing the Right Contraceptive », dans The Handbook of Contraception: A Guide for Practical Management, Springer International Publishing, (ISBN 978-3-319-20185-6, DOI 10.1007/978-3-319-20185-6_2, lire en ligne), p. 17–41
  7. (en) Intira Sriprasert et David F. Archer, « Transdermal Contraceptive Delivery Systems », dans The Handbook of Contraception: A Guide for Practical Management, Springer International Publishing, (ISBN 978-3-319-20185-6, DOI 10.1007/978-3-319-20185-6_6, lire en ligne), p. 87–105
  8. Comité éditorial pédagogique UVMaF, « Cours », sur campus.cerimes.fr (consulté le )
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