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Thomas Holloway (philanthrope)

Thomas Holloway ( - ) est un manufacturier de médicaments et un philanthrope britannique. Il est le fondateur du Royal Holloway College, collège constitutif de l'université de Londres, et d'un hôpital psychiatrique dans le Surrey.

Thomas Holloway
Gravure publiée dans le The Illustrated London News, en 1884.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  83 ans)
Sunninghill (en)
Nationalité
Activités
Vue de la sépulture.

Biographie

Holloway naĂ®t Ă  Devonport, Plymouth, dans le Devon. Il est le fils aĂ®nĂ© de Thomas et Mary Holloway (nĂ©e Chellew), qui au moment de la naissance de leur fils avait une boulangerie. La famille s'installe ensuite Ă  Penzance, en Cornouailles, oĂą ils tiennent une auberge, The Turk's Head Inn[1], et oĂą Thomas poursuit sa scolaritĂ© secondaire jusqu'Ă  16 ans, puis est apprenti chez un chimiste[2] - [3]. Ă€ la fin des annĂ©es 1820, Holloway vit durant quelques annĂ©es Ă  Roubaix, puis il s'installe Ă  Londres en 1831 comme secrĂ©taire et interprète pour une sociĂ©tĂ© d'import-export. En 1836, il s'Ă©tablit Ă  son compte comme agent commercial.

Thomas Holloway avait des relations d'affaires avec un Italien, Felix Albinolo, qui fabriquait et vendait une pommade. Cela a donnĂ© Ă  Holloway l'idĂ©e de crĂ©er lui-mĂŞme une entreprise similaire en 1837. Voyant le potentiel des mĂ©dicaments brevetĂ©s, Holloway ajoute des pilules Ă  sa gamme de produits. Son entreprise est fructueuse, son Ă©pouse Jane travaille avec lui[3]. Un facteur clĂ© de son succès en affaires est la publicitĂ©. Il fait publier les premières annonces dans les journaux en 1837 et, en 1842, ses dĂ©penses annuelles de publicitĂ© atteignaient environ 5 000 ÂŁ, puis 20 000 ÂŁ in 1851[3]. Au moment de sa mort, il dĂ©pensait plus de 50 000 ÂŁ par an pour faire la publicitĂ© de ses produits[3] - [4]. Son frère Henry Holloway devient directeur de l'entreprise qui s'installe sur New Oxford Street, puis son beau-frère Henry Driver reprend l'activitĂ© Ă  la mort d'Henry Holloway, la sociĂ©tĂ© emploie une centaine d'employĂ©s en 1883[3]. Thomas Holloway a aussi des activitĂ©s bancaires, avec lesquelles il connaĂ®t une certaine rĂ©ussite, bien qu'il n'ait pas crĂ©Ă© de sociĂ©tĂ© dĂ©diĂ©e[3].

Activités philanthropiques

Statue de Thomas et Jane Holloway

Holloway est connu pour les deux institutions qu'il a fondées en Angleterre : un hôpital psychiatrique à Virginia Water, dans le Surrey, et un collège universitaire, le Royal Holloway College, ultérieurement rattaché à l'université de Londres et d'abord installé à Englefield Green, dans le Surrey. Ces deux bâtiments ont été conçus par l'architecte William Henry Crossland.

Thomas Holloway a indiquĂ© que l'inspiration pour crĂ©er le collège venait de son Ă©pouse, Jane Holloway (en). La rĂ©union prĂ©paratoire se dĂ©roule au domicile des Holloway, le , et y sont prĂ©sentes des spĂ©cialistes de l'Ă©ducation des femmes, Emily Davies, Millicent Fawcett ou encore Maria Grey, ainsi que James Kay-Shuttleworth, Joshua Fitch, Samuel Morley, David Chadwick et William Hague[2]. Le projet de Holloway s'inspire du Vassar College, fondĂ© aux États-Unis en 1861 par le philanthrope Matthew Vassar[2]. Le collège est rĂ©servĂ©e aux femmes, jusqu'en 1965[5]. Thomas Holloway a Ă©galement payĂ© plus de 80 000 ÂŁ pour acquĂ©rir 77 tableaux de l'Ă©poque victorienne qu'il a donnĂ©s au collège au moment de sa fondation[6]. La plupart de ces Ĺ“uvres appartiennent toujours au collège et sont exposĂ©es aujourd'hui dans la galerie de peinture du collège. Trois tableaux, de Turner, Constable et Gainsborough, ont Ă©tĂ© vendus dans les annĂ©es 1990[7] - [8].

Installation Ă  la campagne

Holloway achète une maison gĂ©orgienne Ă  Sunninghill, près d'Ascot, dans le Berkshire, appelĂ©e Tittenhurst Park, oĂą il vit avec son Ă©pouse et divers membres de leur famille[9]. Jane meurt en 1875 et Thomas Holloway meurt le , Ă  l'âge de 83 ans, alors que l'universitĂ© n'est inaugurĂ©e qu'en 1886, par la reine Victoria.

Thomas et Jane Holloway sont inhumés au cimetière de Sunninghill[9] - [10].

Références

  1. « Archived copy » [archive du ] (consulté le )
  2. Caroline Bingham, « 'Doing something for women': Matthew Vassar & Thomas Holloway », History Today, vol. 36,‎ , p. 46-51 (lire en ligne, consulté le ).
  3. (en) T. A. B. Corley, « Holloway, Thomas (1800–1883) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne) Inscription nécessaire
  4. « Marx's will among millions online », BBC News, London,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Caroline Bingham, The History of the Royal Holloway College 1886–1986, Londres, Constable, 1987, (ISBN 0-09-468200-3).
  6. Derrick Chong, « The Case of Thomas Holloway's Picture Collection », International Journal of Cultural Property, vol. 5, no 1,‎ , p. 167-184.
  7. « The Independent Geraldine Norman reports on a controversial sale of his pictures 14 November 1993 », The Independent,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Hansard – House of Lords report on Holloway's paintings, 21 January 1993 » (consulté le )
  9. Williams, Richard, "Royal Holloway College, A Pictorial History" (first published October 1983), Surrey, Royal Holloway, University of London, (ISBN 0-900145-83-8), p. 6 – includes a picture of the house c. 1930
  10. « Royal Holloway - Life of Thomas Holloway celebrated in new local history display - About us home », royalholloway.ac.uk

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) T. A. B. Corley, « Holloway, Thomas (1800–1883) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne) Inscription nĂ©cessaire
  • Harrison-Barbet, Anthony. Thomas Holloway : Victorian Philanthropist (ISBN 0-900145-89-7)
  • Anderson, Stuart, « From pills to philanthropy: the Thomas Holloway story », Pharmaceutical Historian 35(2):32-6, juin 2005.
  • Caroline Bingham, « “Doing something for women”: Matthew Vassar & Thomas Holloway », History Today, vol. 36,‎ , p. 46-51 (lire en ligne, consultĂ© le ).

Articles connexes

Liens externes

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