Thomas Gergely
Thomas Gergely (né à Budapest en 1944) est un professeur belge de communication et linguistique.
Philologue de formation, professeur à l’Université libre de Bruxelles (faculté de philosophie et lettres), il y dirige, depuis 2001, l’Institut d'études du judaïsme. De 1971 à 2010, il a formé plus de 30 000 étudiants au Département de communication, qu’il a d’ailleurs présidé (1996-2000).
On lui doit de nombreuses publications scientifiques de rhétorique, de linguistique, d’histoire juive et de philosophie religieuse. Il enseignait les techniques de la communication écrite dans la section journalisme à l'Université libre de Bruxelles dont il est professeur honoraire depuis 2010. Il enseigne actuellement l'histoire juive dans cette même université depuis 2010.
Biographie
Vivant à Budapest, face aux mesures antisémites, ses parents sont plongés dans la pauvreté. Du fait de la politique de numerus clausus contre les Juifs, son père Max Gergely devient comptable, puis est envoyé dans un camp de travail. Sa mère Hélène devient caissière dans une mercerie. En 1944, face à la Shoah, un secrétaire de l'ambassade de Suède les place dans des maisons sous sa protection, leur délivre des sauf-conduits. La famille se rend en Belgique, en Suisse, en Israël, au Canada puis retourne à Bruxelles[1].
Il poursuit des études de philologie romane à l'Université Libre de Bruxelles et devient assistant. Il étudie par la suite l'orientalisme, en particulier les traductions de la Bible[1].
Il a reçu le prix du Mensch en 2005. Ce prix, décerné par le Centre communautaire laïc juif (CCLJ, Bruxelles), honore une personnalité de la communauté juive de Belgique pour son humanisme. En 2007, l'ULB lui a décerné le prix Socrate au titre de ses enseignements.
- Il a présidé le département d'information/communication de 1996 à 2000.
- Il a enseigné au département de philologie romane et de langue et littérature française.
- Il est directeur de l'Institut d'étude du judaïsme Martin Buber, un institut supérieur à l'ULB.
En 2018, il se présente aux élections communales à Forest sur la liste du parti DéFI.
Notes et références
Bibliographie
- Consacrée à la communication
- Avec Adolphe Nysenholc, Information et persuasion, De Boeck Université, 2000 (2008), 238 pp.
- Le mouvement symboliste en littérature : actes du Colloque international tenu à Bruxelles les 3, 4 et , éd. de l'Université Libre de Bruxelles, 1974, 173 pp.
- Consacrée aux études juives
- L’affaire de Tiszaeszlár, un procès de meurtre rituel dans la Hongrie dite libérale de François-Joseph, dans Problèmes d’Histoire du Christianisme, éd. par M. Mat-Hasquin, vol. 11, éd. de l’Université libre de Bruxelles, 1982, pp. 27-61.
- L’émancipation des Juifs et la Constituante : ombres et lumières dans Quelle religion pour la Révolution ?, Editions de l’Université de Bruxelles, 1989, pp.39-77.
- La Shoah fut-elle une sanctification du Nom ? dans Sainteté et Martyre dans les religions du Livre, Problèmes d’Histoire du Christianisme, 19/89, Editions de l’Université de Bruxelles, 1989, pp. 131-141.
- Judaïsme et sexualité, dans Religions et tabous sexuels, Problèmes d’Histoire des religions, 1/90, Editions de l’Université de Bruxelles, 1990, pp. 117-127.
- Judaïsme et politesse de lit, dans Je t’aime, question d’époque, composé par Jacques Sojcher, Revue de l’Université de Bruxelles, ULB création, éd. Complexe, Bruxelles, 2002, pp. 241-247.
- Tu expliqueras ceci à tes enfants : Shoah et Culture de la Mémoire, dans : La Shoah, témoignage impossible ? Ed. ULB, 1998, pp. 84-89.
- Du Messie attendu au Messie déjà venu : judaïsme et christianisme entre l’orthopraxie et l’orthodoxie, dans Laïcité et spiritualités, éd. ULB, 2000, pp. 49 à 63.
- La Porte de Dieu : sur un passage du Dernier des Justes d’André Schwarz-Bart, dans La littérature des camps, Lettres Romanes, Université Catholique de Louvain, 2000, pp. 19-21.
- Où va Dieu après Auschwitz ?, dans Où va Dieu ?, Revue de l’Université de Bruxelles, Ed. Complexe, 1999, pp. 109-116.
- L’humour juif : du sacré au profane, dans Dimensions du sacré dans les littératures profanes, Problèmes d’histoire des religions, Ed. Université libre de Bruxelles, 1999, pp. 169-177.