This Is Radio Clash
This Is Radio Clash est une chanson du groupe de punk rock britannique The Clash. Le single est publié en 1981 en format 45 tours (7 pouces), mais également au format maxi 45 tours (12 pouces) et sur cassette avec des pistes supplémentaires. La première représentation publique de la chanson a lieu dans l'émission Tomorrow de Tom Snyder le [1].
Face B | Radio Clash |
---|---|
Sortie | |
Durée | 4:10 |
Genre | Punk rock, rap rock, funk |
Auteur-compositeur |
Joe Strummer Mick Jones Paul Simonon Topper Headon |
Producteur | The Clash |
Label | CBS Records |
Singles de The Clash
La chanson ne figure sur aucun des albums studio originaux des Clash, mais est incluse plus tard dans les compilations The Story of the Clash, Volume 1, Clash on Broadway, The Singles (1991), Singles Box, The Singles (2007) et Sound System.
Contexte
Le groupe, de plus en plus influencé par les nouveaux sons entendus à New York, s'appuie sur ses racines punk et intègre des éléments empruntés au hip-hop et divers styles musicaux des Caraïbes comme le toast jamaïcain pour forger un son nouveau. Cette tonalité est en partie due à un jeune ingénieur du son new-yorkais des studios Electric Lady nommé Joe Blaney, dont c'est ici le premier travail de production. Celui-ci est réalisé en avec le groupe, juste après leur résidence légendaire au Bond à Times Square[2], où ils ont une programmation variée en première partie de leurs concerts : Grandmaster Flash and the Furious Five, Treacherous Three, Lee Scratch Perry, les Bad Brains, ESG ou The Slits[3] - [2].
La ligne de basse funky de Paul Simonon est inspirée par celle d'Another One Bites the Dust de Queen, elle-même fortement influencée par celle de Good Times du groupe Chic[4].
Le critique américain Eric Schafer considère This Is Radio Clash comme le premier enregistrement de hip-hop britannique[5] et déclare ceci : « c'est un disque magnifique, audacieux et stimulant qui a des années d'avance sur son temps ; l'un des grands disques de rock des années 1980, il n'a jamais reçu son juste crédit. Vingt-huit ans après ses débuts, s'il sortait aujourd'hui, il brûlerait encore la radio »[6].
Les paroles sont le reflet des fantasmes anciens de Joe Strummer à propos des radios libres[4]. Elles abordent différents thèmes : les radios pirates engagées (telle Radio Alice en Italie), l'utilisation de la radio pendant la révolution cubaine[7], ou encore la guerre du Viêt Nam[2].
La pochette du single est illustrée par un visuel représentant un poste de radio dessiné par le graffeur Futura 2000[8]. Le clip, réalisé par Don Letts[2], offre, au milieu d'un foisonnement d'images de New York, un panorama de l'univers naissant du rap, du tag et du break dance dans le Sud du Bronx[4].
La chanson est incluse dans la compilation expérimentale intitulée Disco Not Disco 2 (2002) ainsi que dans le jeu vidéo Battlefield Hardline. Elle apparait brièvement dans l'épisode 4 de la saison 2 de Stranger Things.
Version 45 tours
Le single 7" contient une face B intitulée simplement Radio Clash, qui est un remix de la chanson titre avec des paroles supplémentaires[9]. Les Clash déclarent à l'époque qu'ils voudraient que les deux chansons soient entendues comme une seule entité. Les deux enregistrements ont la même durée de lecture.
This Is Radio Clash commence par les paroles :
- This is Radio Clash on pirate satellite
- Orbiting your living room, cashing in the bill of rights.
Et Radio Clash commence par :
- This is Radio Clash resuming all transmissions
- Beaming from the mountain tops, using aural ammunition.
Les similitudes des enregistrements des faces A et B sèment la confusion non seulement chez les fans mais aussi chez la maison de disques. La face B Radio Clash est incluse sur certaines versions du CD Super Black Market Clash, mais incorrectement répertoriée comme étant This Is Radio Clash. La même erreur se répète sur la version US de la compilation de 2003 The Essential Clash.
Version 12 pouces
Sur la première face du single 12", This Is Radio Clash est suivie de Radio Clash. La deuxième face contient deux remixes supplémentaires de la (ou des) chanson(s)-titre(s) : Outside Broadcast et Radio Five[9]. En 2006 est publiée une compilation sur CD intitulée Singles Box qui rassemble, pour la première fois depuis la sortie originale en 1981, les quatre versions dans le même ordre, avec la pochette originale.
Liste des titres
Single 45 tours
Sorti au Royaume-Uni avec photo de pochette.
- Face A
- This Is Radio Clash — 4:10
- Face B
- Radio Clash — 4:10
Maxi 45 tours
Sorti au Royaume-Uni avec photo de pochette. Sorti au Canada avec un autocollant de couverture (12EXP 02622).
- Face A
- This Is Radio Clash — 4:10
- Radio Clash — 4:10
- Face B
- Outside Broadcast — 7:23
- Radio Five — 3:38
Personnel
- Joe Strummer : chant, guitare rythmique
- Mick Jones : chant, guitare solo
- Paul Simonon : basse
- Topper Headon : batterie
avec:
- Gary Barnacle : saxophones
Classements
Classement (1979-1980) | Meilleure position |
---|---|
Australie (Kent Music Report)[10] | 40 |
États-Unis (Hot Dance Club Play) | 17 |
États-Unis (Mainstream Rock) | 45 |
Nouvelle-ZĂ©lande (RMNZ)[11] | 28 |
Royaume-Uni (UK Singles Chart)[9] | 47 |
Suède (Sverigetopplistan)[12] | 9 |
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « This Is Radio Clash » (voir la liste des auteurs).
- (en) « The Clash – The Tomorrow Show (Yellow, Vinyl) » (consulté le )
- Gonot 2017.
- (en) Andrew Berman, « This is Radio Clash », sur Villagepreservation.org, (consulté le )
- Needs 2005.
- Cependant, dans The Magnificent Seven, le single précédent, Joe Strummer expérimentait déjà cette façon de chanter.
- (en) Dr Barry Faulk et Professor Brady Harrison, Punk Rock Warlord: the Life and Work of Joe Strummer, (ISBN 9781472410559, lire en ligne), p. 154
- (en) Michael Goddard, Guerrilla Networks : An Anarchaeology of 1970s Radical Media Ecologies, Amsterdam, Amsterdam University Press, (ISBN 978-9-04852-753-3, lire en ligne), p. 174
- Christophe Deniau, Macadam Zulu : Basquiat et la musique, Camion Blanc, (ISBN 978-2-37848-263-3, lire en ligne)
- Egan 2014, p. 167.
- (en) « The Clash - This is Radio Clash », sur Australian-charts.com, ARIA (consulté le )
- (en) Charts.org.nz – The Clash – This is Radio Clash. RMNZ. Hung Medien.
- (en) « The Clash - This is Radio Clash », sur Swedishcharts.com (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Sean Egan, The Clash : The Only Band That Mattered, Londres, Rowman & Littlefield, (ISBN 978-0-81088-876-0, lire en ligne)
- (en) Pat Gilbert, Passion Is a Fashion : The Real Story of The Clash, Londres, Aurum Press, , 4e Ă©d. (1re Ă©d. 2004) (ISBN 1-84513-113-4, OCLC 61177239)
- Jean-Philippe Gonot, The Clash, Bordeaux, Le Castor astral, coll. « Castor Music », , 2e éd. (1re éd. 2010) (ISBN 979-1-02780-482-5, lire en ligne)
- (en) Marcus Gray, The Clash : Return of the Last Gang in Town, Londres, Helter Skelter, , 5 révisée éd. (1re éd. 1995) (ISBN 1-905139-10-1, OCLC 60668626)
- (en) Johnny Green et Garry Barker, A Riot of Our Own : Night and Day with The Clash, Londres, Orion, , 3e Ă©d. (1re Ă©d. 1997) (ISBN 0-7528-5843-2, OCLC 52990890)
- (en) Bob Gruen et Chris Salewicz, The Clash, Londres, Omnibus, , 3e Ă©d. (1re Ă©d. 2001) (ISBN 1-903399-34-3, OCLC 69241279)
- (en) Kris Needs, Joe Strummer and the Legend of the Clash, Londres, Plexus, (ISBN 0-85965-348-X, OCLC 53155325, lire en ligne )
- (en) Keith Topping, The Complete Clash, Richmond, Reynolds & Hearn, , 2e Ă©d. (1re Ă©d. 2003) (ISBN 1-903111-70-6, OCLC 63129186)