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Thierry Song

Thierry Charles Hugues Song, né le à Ponérihouen, est un homme politique français de Nouvelle-Calédonie. Anti-indépendantiste, membre de l'Avenir ensemble puis de Calédonie ensemble, il est maire de Thio de 2005 à 2014 et membre de l'Assemblée de la Province Sud et du Congrès depuis 2009.

Thierry Song
Fonctions
Maire de Thio
–
Prédécesseur Albert Moindou
Successeur Jean-Patrick Toura
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Ponérihouen (Nouvelle-Calédonie)
Parti politique Avenir ensemble (2004-2008)
Calédonie ensemble (2008- )

Origines et formation

Thierry Song est issu d'une vieille famille « Caldoche Â», descendant d'un colon chinois arrivĂ© en Nouvelle-CalĂ©donie, Jemmy Song (issu d'une famille noble de Xiamen dans le Fujian et employĂ© du nĂ©gociant et aventurier anglais James Paddon) et de sa compagne mĂ©lanĂ©sienne Naichichi Watton, fille d'un chef de PaĂŻta.

Le père de Thierry Song est mécanicien, chauffeur de taxi et manutentionnaire à Ponérihouen. Thierry Song fait sa scolarité primaire et secondaire en pension à Bourail, auprès des pères maristes. Il passe son baccalauréat C (économie) en 1978, puis intègre l'école normale privée. Il fait son service militaire sur la base de Plum au Mont-Dore de 1984 à 1985.

Une carrière d'enseignant

Il devient instituteur de l'enseignement privĂ© catholique en 1981 Ă  l'Ă©cole de la mission Ă  Thio. Cette commune, Ă  la population très cosmopolite au dĂ©but des annĂ©es 1980 en raison de ses activitĂ©s minières, voit une forte partie de sa population non mĂ©lanĂ©sienne Ă©vacuĂ©e Ă  partir de 1984 en raison des « Ă‰vènements Â», Thio Ă©tant l'un des principaux lieux d'affrontement entre partisans et opposants de l'indĂ©pendance. C'est ainsi que, Ă  la suite du dĂ©part des enseignants du public pour ces raisons, Thierry Song prend en main l'Ă©cole publique du village de 1985 Ă  1986. De 1988 Ă  2005, il est le directeur de l'Ă©cole privĂ©e.

Carrière politique

Thierry Song s'engage en politique lors des élections provinciales du sur la liste Avenir ensemble formée en Province Sud par des anti-indépendantistes opposants de plus ou moins longue date au parti dominant de cette famille politique néo-calédonienne, le Rassemblement pour la Calédonie dans la République (RPCR), et à son chef historique, le député Jacques Lafleur. Thierry Song est en position pratiquement inéligible, en 36e place pour 40 sièges à pourvoir à l'Assemblée provinciale. L'Avenir ensemble remporte alors la victoire et s'organise en parti politique.

Mais Thierry Song arrive surtout sur le devant de la scène politique Ă  la faveur d'une Ă©lection municipale partielle Ă  Thio organisĂ©e le . Le conseil municipal avait dĂ» dĂ©missionner en raison de la rivalitĂ© croissante entre deux groupes indĂ©pendantistes, celui de l'Union progressiste en MĂ©lanĂ©sie (UPM) du maire Albert Moindou (7 sièges sur 23) et celui unissant le Parti de libĂ©ration kanak (Palika) de l'ancien premier magistrat Louis MapĂ©ri et l'Union calĂ©donienne (UC) de Jean-Patrick Toura (5 Ă©lus). Thierry Song mène alors la liste « Ensemble pour l'avenir de Thio Â», estampillĂ©e Avenir ensemble, face Ă  celles indĂ©pendantistes « Union dans la diversitĂ© pour un rĂ©el dĂ©veloppement de notre commune Â» du maire sortant Albert Moindou et « Ensemble pour le progrès communal Â» de Jean-Pierre MapĂ©ri (parent de Louis MapĂ©ri) et Jean-Patrick Toura, et Ă  celle anti-indĂ©pendantiste du Rassemblement-UMP « Entente communale Â» de Christian Brouard. Il crĂ©e alors la surprise en arrivant en tĂŞte avec 10 sièges sur 23, contre 9 aux indĂ©pendantistes et 4 au Rassemblement-UMP. Le , il devient le premier maire anti-indĂ©pendantiste de Thio depuis 1985.

Il est réélu aux élections municipales de , mais sa liste fait un moins bon résultat qu'en 2005 et perd de peu la première place, avec 469 votes (36,3 %) contre 490 (37,93 %) à la liste FLNKS (UC-Palika) de Jean-Patrick Toura, les deux formations faisant jeu égal en nombre de sièges avec 9 conseillers municipales chacun. Viennent ensuite le Rassemblement-UMP de Christian Brouard (233 votes, 18,03 % et 4 élus toujours) et l'UPM de Charles Moindou (qui retombe à 100 voix soit 7,74 % et 1 seul siège). Thierry Song est maintenu dans son fauteuil de premier magistrat grâce aux votes du Rassemblement-UMP.

Le , il participe Ă  la crĂ©ation de CalĂ©donie ensemble, nouveau parti crĂ©Ă© par des dissidents de l'Avenir ensemble partisans du prĂ©sident de l'AssemblĂ©e de la Province Sud Philippe Gomès. Il est candidat en neuvième position sur la liste CalĂ©donie ensemble menĂ©e par ce dernier lors des Ă©lections provinciales du : elle obtient le deuxième meilleur score, derrière le Rassemblement-UMP du dĂ©putĂ© Pierre Frogier, avec 14 293 voix, 23,6 % des suffrages exprimĂ©s et 11 sièges sur 40 (dont 9 des 32 Ă©galement Ă©lus au Congrès de la Nouvelle-CalĂ©donie). Thierry Song fait donc son entrĂ©e dans ces deux institutions.

Opposé, comme l'ensemble de son parti, à la proposition faite par Pierre Frogier de dresser côte à côte sur les bâtiments publics de l'archipel les drapeaux français et indépendantistes, il décide de faire voter (comme les autres maires Calédonie ensemble) son conseil municipal qui le met en minorité sur la question, avec 14 voix pour la montée des deux pavillons (les 10 du FLNKS et les 4 du Rassemblement-UMP), 3 contre et 3 abstentions.

Il ne se représente pas lors des élections municipales de qui voient la victoire de la liste emmenée par Jean-Patrick Toura, qui lui succède comme maire.

Voir aussi

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