The North Star
The North Star est un journal hebdomadaire abolitionniste américain de 4 pages, publié pour la première fois le 3 décembre 1847 par l'homme de lettres abolitionniste Frederick Douglass à Rochester (état de New York)[1].
The North Star | |
Le Numéro 1 du 3 Décembre 1847 | |
Pays | États-Unis |
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Zone de diffusion | États-Unis, Indes Occidentales, Europe |
Langue | américain |
Périodicité | hebdomadaire |
Genre | journal abolitionniste |
Date de fondation | 3 décembre 1847 |
Date du dernier numéro | novembre 1859 |
Éditeur | Frederick Douglass |
Ville d’édition | Rochester |
Histoire
Le journal prend le nom The North Star en hommage aux esclaves qui s'enfuient la nuit en se repérant à la North Star (Étoile Polaire) dans le ciel[2].
La devise du journal, « Le Droit n'a pas de sexe, la Vérité n'a pas de couleur. Dieu est notre père à tous, et nous sommes tous frères »[3], démontre que son objectif n'est pas seulement la fin à l'esclavage, mais aussi l'égalité entre les sexes et le droit universel à l'éducation[4]. Parmi les collaborateurs réguliers de l'hebdomadaire figurent des anciens élèves du Oneida Institute (en), tels que Jermain Wesley Loguen (en), Samuel Ringgold Ward (en) et Henry Highland Garnet, Harriet Jacobs[5]. Martin Delany travaille comme co-éditeur et les britanniques Julia Griffiths (en) et Charles Dickens publient également dans le journal[2].
Bien qu'il s'agisse d'un des journaux anti-esclavagistes les plus populaires avec 4 000 lecteurs aux États-unis, dans les Indes orientales et en Europe[1] - [6], c'est un échec financier et Frederick Douglass doit hypothéquer sa maison, en 1848, pour en poursuivre la publication[2].
Le journal est installé au 2e étage du Talman Building à Rochester. C'est une étape de l'Underground Railroad qui sert d'abri temporaire aux esclaves en fuite vers le Canada. Le bâtiment va notamment accueillir un groupe dirigé par Harriet Tubman[1].
Le périodique porte ce nom jusqu'en 1851, date à laquelle il est renommé Frederick Douglass's Paper, lorsque le philanthrope Gerrit Smith rejoint le comité éditorial et renfloue l'entreprise[5]. Il reste en circulation pendant une autre décennie, puis disparaît en Novembre 1859, date à laquelle son fondateur quitte les États-unis, profitant d'une tournée de conférences en Angleterre, pour échapper aux accusations de complicité dans l'affaire de l'assaut mené par l'abolitionniste radical John Brown contre l'armurerie de Harpers Ferry[2].
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Numérisation sur le site de la bibliothèque du Congrès américain
- Collection Frederick Douglass Newspapers, 1847 to 1874, Bibliothèque du Congrès américain
Références
- Emily Morry, « Retrofitting Rochester: Talman Building » [archive du ], USA Today (Democrat & Cronicle), (consulté le )
- (en) « The North Star | American newspaper | Britannica », sur www.britannica.com (consulté le )
- (en-US) Douglass, Frederick (États-Unis), « The North Star - SISMO (Portail Mondial des Revues) », sur sismo.inha.fr (consulté le )
- Institucional, « The North Star » [archive du ], American Treasures of the Library of Congress, s/d (consulté le )
- Sarah Elbert, The American prejudice against color : William G. Allen, Mary King, Louisa May Alcott, Northeastern University Press, (ISBN 1-55553-545-3, 978-1-55553-545-2 et 1-55553-546-1, OCLC 49529826, lire en ligne)
- « The North Star Vol. I No. 37 for project 14480 | Smithsonian Digital Volunteers », sur transcription.si.edu (consulté le )