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The Crisis (magazine)

The Crisis est un magazine politique américain fondé en 1910 par W. E. B. Du Bois, devenu l'organe de liaison officiel de la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP), une organisation qui se bat contre les discriminations envers les minorités aux États-Unis.

The Crisis
Image illustrative de l’article The Crisis (magazine)
Couverture du premier numéro.

Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Langue Anglais
Périodicité mensuelle
Genre littérature et politique
Date de fondation novembre 1910
Ville d’édition New York

ISSN 1559-1573

Histoire du support

The Crisis[1], sous-titrĂ© durant les premières annĂ©es, « a record of the darker races Â», a Ă©tĂ© fondĂ© par W. E. B. Du Bois, entourĂ© d'un comitĂ© Ă©ditorial composĂ© d'Oswald Garrison Villard, Jesse Max Barber (en), Charles Edward Russell (en), Kelly Miller (scientist) (en), W. S. Braithwaite, et M. D. Maclean, formant un mĂ©lange de Blancs et de Noirs, issus de milieux appartenant Ă  la bourgeoisie new-yorkaise. Le titre provient d'un poème de James Russell Lowell intitulĂ© The Present Crisis[2]. Dans son premier Ă©ditorial, Du Bois Ă©crit, cinquante ans avant Martin Luther King :

« The object of this publication is to set forth those facts and arguments which show the danger of race prejudice, particularly as manifested today toward colored people. It takes its name from the fact that the editors believe that this is a critical time in the history of the advancement of men.…Finally, its editorial page will stand for the rights of men, irrespective of color or race, for the highest ideals of American democracy, and for reasonable but earnest and persistent attempts to gain these rights and realize these ideals. »[3]

Mensuel vendu dans un premier temps 10 cents, ce magazine fut hébergé dans les bureaux du New York Evening Post à Manhattan : en effet, Oswald Garrison Villard, fondateur de la NAACP, était le fils du propriétaire de ce journal traditionnellement abolitionniste et égalitariste, et, à cette époque, relativement progressiste, voire ouvert aux « idées de gauche ».

DiffusĂ© au dĂ©part Ă  1 000 exemplaires, l'impact de The Crisis est sensible dès son lancement auprès des universitaires et des artistes de la Cote Est ; il fut l'un des promoteurs de la Renaissance de Harlem. En 1912, le magazine en appela Ă  ses lecteurs pour organiser une levĂ©e de fonds afin de faire une donation aux universitĂ©s susceptibles d'ouvrir leurs rangs Ă  des Ă©tudiants noirs.

Dans les annĂ©es 1920, The Crisis atteignit jusqu'Ă  100 000 exemplaires. Commentant l'actualitĂ©, le magazine publia Ă©galement des poèmes et des essais sur la culture et l'histoire. C'est entre 1919 et 1926 que Jessie Redmon Fauset, nommĂ© responsable de la partie littĂ©raire, publia les Ĺ“uvres d'Arna Bontemps, Langston Hughes, Countee Cullen et Jean Toomer.

Parce qu'il dĂ©fendait une forme de sĂ©paratisme radicale entre communautĂ©s blanches et noires, Du Bois fut remplacĂ© par Roy Wilkins en 1934 : Wilkins revint Ă  un militantisme dĂ©fendant l’égalitarisme par l'intĂ©gration. George Schuyler prendra sa suite comme directeur du magazine. Du fait principalement de la Grande DĂ©pression, l'influence du magazine dĂ©cline par la suite, tombant Ă  moins de 10 000 abonnĂ©s[4].

Symbole de l'émergence des « Africana studies (en) »[5], The Crisis continue d'être publié. De 1997 à 2003, il est rebaptisé The New Crisis: The Magazine of Opportunities and Ideas, puis il reprend son titre originel. Son actuel rédacteur en chef est Jabari Asim (en), qui a remplacé Roger Wilkins (en) après son départ.

  • Quelques couvertures et pages intĂ©rieures
  • ReprĂ©sentants de la 4e Convention nationale inter-universitaire (1910).
    Représentants de la 4e Convention nationale inter-universitaire (1910).
  • Une de mars 1911 avec en illustration un « pharaon noir ».
    Une de mars 1911 avec en illustration un « pharaon noir ».
  • Photographie du lynchage de Jesse Washington dans le numĂ©ro de juin 1916.
    Photographie du lynchage de Jesse Washington dans le numéro de .
  • « Children's number Â» : une d'octobre 1919 signĂ©e Frank Walts.
    « Children's number Â» : une d' signĂ©e Frank Walts.

Références

  1. (en) « The Crisis | Definition, History, & Facts », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  2. (en)lire sur Wikisource.
  3. Traduction : « Le but de cette publication est de prĂ©senter des faits et des Ă©lĂ©ments de dĂ©bat qui montrent le danger des prĂ©jugĂ©s raciaux, en particulier ceux manifestĂ©s envers les gens de couleur. Le nom de ce support vient du fait que ses rĂ©dacteurs pensent qu'est venu le temps d'une Ă©volution historique pour l'humanitĂ©. Nous dĂ©fendrons, Ă  travers nos Ă©ditoriaux et nos articles, les droits de l'Homme, sans prĂ©juger de la race ou de la couleur, mais aussi les plus nobles idĂ©aux de la DĂ©mocratie amĂ©ricaine, et tous les vĂ©ritables efforts entrepris visant Ă  faire triompher ces droits et accomplir ces idĂ©aux. Â»
  4. « Des débuts, au départ de Du Bois », sur spartacus.schoolnet.co.uk 13 août 2011
  5. Ce terme générique n'a pas le même sens qu'« africanisme » : il recouvre l'étude des communautés issues de la diaspora africaine aux États-Unis.

Lien externe

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