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Théorème d'interversion des limites

En topologie et en analyse, le théorème d'interversion des limites s'applique à une fonction d'un espace produit dans un espace complet.

Énoncé

Soient

On suppose qu'il existe des applications g : AE et h : BE telles que

  1. uniformément sur A et
  2. simplement sur B.

Alors f possède une limite au point (a, b) ; en particulier, les limites de h en b et de g en a existent et sont égales :

[1] - [2].

Corollaire

Le cas particulier B = ℕ, b = +∞ et Y = ℕ ∪ {+∞} muni de la topologie de l'ordre ou de la topologie cofinie (pour lesquelles les voisinages +∞ sont les mêmes) donne :

Soient X un espace topologique, E un espace métrique complet, a un point adhérent dans X à une partie A et (fn) une suite de fonctions de A dans E. Si

  1. (fn) converge uniformément sur A vers une fonction g et
  2. pour tout entier n, la fonction fn admet en a une limite hn

alors la fonction g admet une limite en a et la suite (hn) converge vers cette limite :

[3].

Notes et références

  1. Pour une démonstration — qui s'appuie sur le critère de Cauchy pour une fonction — voir par exemple « Corollaire : théorème d'interversion des limites » dans la leçon de topologie (chap. « Complétude ») sur Wikiversité.
  2. Ce théorème a été démontré dans le cas où X et Y sont des espaces métriques par (en) Zoran Kadelburg et Milosav M. Marjanović, « Interchaging two limits », The Teaching of Mathematics, vol. 8, no 1, , p. 15-29 (ISSN 2406-1077, lire en ligne), mais d'abord, dans le cas X = Y = E = , par (en) Lawrence M. Graves, The Theory of Functions of Real Variables, McGraw-Hill, , 2e éd. (1re éd. 1942) (lire en ligne), p. 100, qui l'attribue à E. H. Moore (1900, manuscrit non publié) et W. S. Osgood (1907, cas particulier des suites doubles).
  3. Bernard Joppin, Analyse MP, Bréal, (lire en ligne), p. 131.
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