Théorème d'interversion des limites
En topologie et en analyse, le théorème d'interversion des limites s'applique à une fonction d'un espace produit dans un espace complet.
Énoncé
Soient
- X et Y deux espaces topologiques,
- E un espace métrique complet,
- a un point adhérent dans X à une partie A,
- b un point adhérent dans Y à une partie B et
- f une application de A × B dans E.
On suppose qu'il existe des applications g : A → E et h : B → E telles que
- uniformément sur A et
- simplement sur B.
Alors f possède une limite au point (a, b) ; en particulier, les limites de h en b et de g en a existent et sont égales :
Corollaire
Le cas particulier B = ℕ, b = +∞ et Y = ℕ ∪ {+∞} muni de la topologie de l'ordre ou de la topologie cofinie (pour lesquelles les voisinages +∞ sont les mêmes) donne :
Soient X un espace topologique, E un espace métrique complet, a un point adhérent dans X à une partie A et (fn) une suite de fonctions de A dans E. Si
- (fn) converge uniformément sur A vers une fonction g et
- pour tout entier n, la fonction fn admet en a une limite hn
alors la fonction g admet une limite en a et la suite (hn) converge vers cette limite :
[3].
Notes et références
- Pour une démonstration — qui s'appuie sur le critère de Cauchy pour une fonction — voir par exemple .
- Ce théorème a été démontré dans le cas où X et Y sont des espaces métriques par (en) Zoran Kadelburg et Milosav M. Marjanović, « Interchaging two limits », The Teaching of Mathematics, vol. 8, no 1, , p. 15-29 (ISSN 2406-1077, lire en ligne), mais d'abord, dans le cas X = Y = E = ℝ, par (en) Lawrence M. Graves, The Theory of Functions of Real Variables, McGraw-Hill, , 2e éd. (1re éd. 1942) (lire en ligne), p. 100, qui l'attribue à E. H. Moore (1900, manuscrit non publié) et W. S. Osgood (1907, cas particulier des suites doubles).
- Bernard Joppin, Analyse MP, Bréal, (lire en ligne), p. 131.
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