Théâtre romain de Brégence

Le théâtre romain est situé dans la ruelle de Thalbach, ou bien Thalbachgasse en allemand, à environ 30 mètres à l'est, derrière de l'hêtre pourpre, un monument naturel[1], à approximativement 408 mètres au-dessus du niveau de la mer[2]. Au temps du théâtre romain le Thalbach, un ruisseau local, coulait en plein air dans ces environs et autrefois formait la délimitation de terrain du théâtre aux alentours. Aujourd'hui, le Thalbach circule dans des tuyaux.

Le Deuringschlössle ou petit chateau de Deuring dans la ville supérieure de Brégence (Bregenzer Oberstadt) se trouve à environ 35 mètres à l'est du théâtre. Le monastère des Capucins est situé à approximativement 130 mètres au sud-ouest, et le couvent de Thalbach (Kloster Thalbach) se trouve à environ 250 mètres au sud-est, vu par distance orthodromique.

L'importance de la ville romaine de Brigantium se met surtout au crédit de son accès facile par la route, grâce au lac de Constance, et la bouche de la Bregenzer Ach, une rivière de la région. De plus, die Klause, un défilé géographique ajoutait à l'importance stratégique de Brégence, que de nos jours fait part de la municipalité de Lochau, amplifiée par le Pfänderstock, une montagne locale qui apportait protection additionnelle.

La supposition de l'existence d'un théâtre romain dans cette zone pendant plusieurs décennies seulement était confirmée en 2013 à défaut en 2019[3].

Jusqu'à maintenant, on connaît seulement quelques détails précis du rôle et de l'utilisation de ce théâtre romain de scène, en supposant que sa fonction était selon toute probabilité pour des évènements civils, commémorations, rituels cultuels, et cetera, comme aux endroits similaires[3].

Le théâtre romain pouvait contenir plus de 2 000 spectateurs, c'est-à-dire plus de personnes que d'habitants à Brégence en temps de la Rome impériale. On pense qu'il avait une importance au-delà de ses frontières[3]. En comparaison, le théâtre antique de Mayence (Mainz) en Allemagne était le théâtre le plus grand au nord des Alpes, offrant de l'espace pour environ 10 000 visiteurs.

L'aire des spectateurs ou cavea, en allemand cavité (Aushöhlung), se composait de gradins semi-circulaires étagés avec au moins deux accès. En latin on les appelle vomitoria (au singulier vomitorium), venant du verbe vomere avec la signification vomir, en allemand ausspeien. On suppose qu'aussi à Brégence, comme c'était le cas dans des autres théâtres similaires, les secteurs singuliers des spectateurs étaient séparés par des couloirs (en latin cunei, au singulier cuneus, en allemand Keil). On n'a pas la certitude qu'il y aurait une galerie couverte ou une colonnade (porticus) en bois à la partie supérieure des secteurs de spectateur. Une grande toile, le velum (en latin velarium) au-dessus des gradins, avait besoin plusieurs points de fixation à la hauteur du paradis pour l'attacher aux murs extérieurs.

Les places pour s'asseoir étaient reparties selon le rang social, c'est-à-dire selon l'importance des visiteurs dans la politique ou l'économie, une tradition continue de nos jours par ex. au Festival de Brégence (Bregenzer Festspiele). Les sénateurs ou des autres membres du gouvernement importants étaient assis dans l'orchestra, la plaine semi-circulaire juste devant de la scène, ou dans les loges élevées (tribunalia) qui se trouvaient aux côtés de la cavea. Jusqu'à aujourd'hui on n'a pas d'élément concernant les entrées particulières (aditus maximi) pour ces personnes.

• Théâtre romain de Merida en Espagne,
• Théâtre antique d'Orange en France,
• Théâtre d'Aspendos en Turquie,
• Amphithéâtre de Caesarea en Israël
• Théâtre de Marcellus en Rome.

Le rang social des acteurs se trouvait au plus bas de la société, comme était le cas des prostituées et aubergistes, à part de quelques personnes célèbres pas nombreuses. On suppose qu'aussi à Brégence, comme était l´habitude dans tout l'Empire romain, les acteurs se composaient pour la plupart des citoyens de villes étrangères (en latin hostes ou peregrini), des esclaves (servi ou bien mancipia en latin), ou des affranchis (en latin liberti respectivement libertini), et cetera. Rarement ces personnages disposait du droit de citoyen romain.

Le stoïcien Sénèque (en latin Lucius Annaeus Seneca), appelé Sénèque le Jeune (né environ en l'an 1, mort en 65 apr. J.-C.), était philosophe, conseiller dramatique, naturaliste et homme politique dans l'époque d'Empire romain, et c'était lui qui dans ce contexte a défini les acteurs comme des fiers héros hardis sur la scène, mais en réalité ils étaient des meurt-de-faim. De plus, on a considéré les acteurs comme des individus malhonnêtes et pour cette raison, ils étaient discriminés des façons variés. Il existait par exemple la lex de adulteriis coërcendis, une loi qui permettait au conjoint de tuer un acteur s'il avait séduit son épouse.[5] Cette perception négative et par conséquent une discrimination juridique ont trouvé une continuation pendant plusieurs siècles à notre temps moderne.