Terrorcore
Le terrorcore (néerlandais : terror, ou français : terreur) est un sous-genre musical de la techno hardcore apparu au milieu des années 1990.
Origines stylistiques | |
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Origines culturelles |
Milieu des années 1990 |
Instruments typiques | |
Popularité |
Faible à répandue, Underground |
Scènes régionales |
Histoire
Les débuts du terrorcore remontent au milieu des années 1990, à l’époque où la musique gabber est au sommet de sa popularité aux Pays-Bas[2]. Il s'agit de l'un des sous-genres musicaux orientés techno hardcore, dérivés du gabber[3], et de l'une des quarante musiques distinctes orientées techno apparues pendant les années 1990[4]. Christopher M. Moreman et Cory James Rushton décrivent, dans leur ouvrage intitulé Zombies Are Us: Essays on the Humanity of the Walking Dead, le terrorcore comme l'une des musiques sombres et rapides apparues dans les années 1990, qui frappe les danseurs par son rythme effréné et complexe[5].
Les artistes et groupes notoires qui ont aidé à la popularisation du genre dans les années 1990 incluent notamment : Nasenbluten[6] - [7], Signs Of Chaos (GTO)[6] - [8], Mescalinum United[6], S.R.B[9], et Rotterdam Terror Corps (groupe principalement axé gabber[10]). Des labels indépendants tels que Earache Records[11], Planet Core Production (PCP)[6] - [12], Bloody Fist Records[6] - [7], et Industrial Strength Records[6] ont également aidé à la popularisation du genre ; de tels labels ont fait paraître des EP et LP notables comme We Have Arrived de Mescalinum United[6].
D'une manière controversée, certains analystes accusent le terrorcore, parmi d'autres variantes tels que l'industrial hardcore, d'avoir un effet négatif sur son public, en induisant des états émotionnels instables et agressifs[13]. D'une manière similaire, le critique Simon Reynolds cite, au milieu des années 1990, le terrorcore comme l'une des « musiques avant-gardistes populaires hallucinatoires et cinématiques », parmi le hardstep jungle et l’east coast hip-hop[14].
Caractéristiques
Le terrorcore est un sous-genre musical de techno hardcore[1]. Il s'agit d'une version plus « extrême » de la musique gabber faisant usage de thèmes agressifs et d’une atmosphère oppressante, de lignes de kicks distordus, et de mélodies plus sombres mais moins marquées[12] - [13]. Par extension, le genre musical recourt également à des samples et à des sonorités orientées heavy metal, à des effets sonores « effrayants » tirés de films d'horreur et à des percussions de breakbeat synchronisés entre les kicks. Le tempo dépasse souvent 160 BPM[13] - [1], voire 200 BPM[15], ou oscille entre 180 et 600 BPM, selon certaines sources[12].
Notes et références
- (en) « Hardcore Techno: Terrorcore », sur Electronic Music Styles (consulté le ).
- (en) Thomas H Green, « Gift of the gabber », sur The Guardian, (consulté le ).
- (en) « It’s Not A Disgrace To Be A Gabber! », sur Boilerroom TV, (consulté le ).
- (en) Geoffrey O'Brien, Sonata for Jukebox : An Autobiography of My Ears, , 328 p. (ISBN 1-58243-329-1, lire en ligne), p. 174.
- (en) Christopher M. Moreman et Cory James Rushton, Zombies Are Us : Essays on the Humanity of the Walking Dead (ISBN 978-0-7864-5912-4, lire en ligne).
- (en) Simon Reynolds, Generation Ecstasy : Into the World of Techno and Rave Culture, , 480 p. (ISBN 978-1-136-78316-6 et 1-136-78316-4, lire en ligne).
- (en) Simon Reynolds, Energy Flash : A Journey Through Rave Music and Dance Culture, , 816 p. (ISBN 978-0-571-28914-1 et 0-571-28914-2, lire en ligne).
- Gert Keunen, Pop! : een halve eeuw beweging, , 477 p. (ISBN 90-209-4871-7, lire en ligne), p. 443.
- (en) « S.R.B. », sur Discogs (consulté le ) : « The S.R.B. (Solid Rocket Boosters) makes Terror, Industrial and kindalike. ».
- (en) Neal Bedford et Simon Sellars, The Netherlands, , 344 p. (ISBN 978-1-74104-299-3 et 1-74104-299-2, lire en ligne), p. 43.
- (en) « Spotify - US launch expected mid-July » : « PS: When Trey talks about Terrorcore in interviews, I assume he means stuff like this: ».
- (en) « Terrorcore », sur Hardcore Romania (consulté le ).
- (en) Mickael J. Gilmour, Call Me the Seeker : Listening to Religion in Popular Music, , 310 p. (ISBN 978-0-8264-1713-8 et 0-8264-1713-2, lire en ligne), p. 247 et 264.
- (en) Goodman, Sonic Warfare (lire en ligne), p. 2.
- (pl) Marco Mancassola, Last love parade, , 224 p. (ISBN 978-88-6576-200-4 et 88-6576-200-4, lire en ligne).
Lien externe
- (pl) terrorocore.pl