Accueil🇫🇷Chercher

Tendinite de l'appareil extenseur du genou

La tendinite de l'appareil extenseur du genou correspond Ă  l'inflammation des tendons ou de leur gaine de l'appareil musculaire extenseur du genou.

Rappel anatomique

Le tendon est la partie fibreuse qui relie le muscle à l'os. Il glisse à l’intérieur d’une gaine.

Tendon rotulien

L'atteinte du tendon rotulien est de loin la tendinite la plus fréquente du genou : 80 %. Elle concerne tous les sports d’impulsions : basket, volley, saut, football, karaté… mais aussi le cyclisme.

Le diagnostic est clinique :

  • Ă  l'interrogatoire la douleur siège, le plus souvent, au niveau de la pointe de la rotule ;
  • la palpation retrouve le trĂ©pied classique : douleur Ă  la pression, douleur Ă  l’étirement en flexion et Ă  la contraction contre rĂ©sistance. On recherchera une douleur Ă  l’accroupissement ou aux sauts sur place.

Trois examens complémentaires sont utiles :

  • la radiographie standard recherche une rotule trop basse ou des calcifications tendineuses ;
  • l'Ă©chographie apprĂ©cie le calibre du tendon et recherche nodules et calcifications ;
  • l'IRM objective au mieux des microruptures, une infiltration Ĺ“dĂ©mateuse, des kystes ou nodules.

Tendon du quadriceps

L’atteinte du tendon du muscle quadriceps est assez peu fréquente : 10 %. Elle succède assez souvent à une rupture partielle du tendon. Elle est assez spécifique aux sports comme l’haltérophilie, le volley, l’escrime, le cyclisme.

Le diagnostic est clinique :

  • Ă  l’interrogatoire la douleur siège au-dessus de la rotule et peut irradier vers le quadriceps ;
  • Ă  la palpation les trois signes classiques sont retrouvĂ©s : douleur Ă  la pression, douleur Ă  l’étirement passif du tendon en flexion du genou et Ă  la contraction isomĂ©trique en charge sur un pied.

Trois examens complémentaires sont utiles :

  • la radiographie en rayon mou de profil recherche un Ă©paississement du tendon ou des calcifications ;
  • l’échographie apprĂ©cie le calibre du tendon et recherche une rupture partielle, une cicatrice fibreuse ;
  • l’IRM objective au mieux des microruptures, une infiltration Ĺ“dĂ©mateuse, des kystes ou nodules.

Traitement

En phase aigüe le traitement est médical :

  • la principale mesure est le repos. C’est aussi la plus difficile Ă  obtenir chez le sportif. Ce repos sera relatif mais long. D’une durĂ©e de 6 semaines minimum il peut atteindre 6 mois.

La reprise est autorisée lorsque les 3 tests : palpation, étirement, contraction contrariée sont indolores.

  • Un traitement mĂ©dicamenteux est prescrit durant la phase aigĂĽe. Le traitement oral associe la prise d’antalgiques et d’anti-inflammatoires. Les infiltrations sont prudentes et limitĂ©es au niveau rotulien et dĂ©conseillĂ©es au niveau du quadriceps.
  • Des mesures « locales » sont souvent utiles : pommade ou patch anti inflammatoire, glaçage, strapping.
  • La rĂ©Ă©ducation associe physiothĂ©rapie, massage et Ă©tirement. La physiothĂ©rapie fait appel Ă  diffĂ©rentes mĂ©thodes : ultrasons, courant antalgique, laser… Les massages et les Ă©tirements rĂ©pondent Ă  une technique prĂ©cise.
    • Le massage transversal profond est un massage puissant appliquĂ© transversalement au tendon et de manière très appuyĂ©e. Pendant l’exercice la pression du tendon est douloureuse.
    • Le traitement d’étirement des tendons vient en complĂ©ment des massages en phase de guĂ©rison. Secondairement, en phase prĂ©ventive, diffĂ©rentes causes de dĂ©règlement sont recherchĂ©es et corrigĂ©es.
  • La surveillance des pratiques sportives : respect des techniques d’échauffement, importance des Ă©tirements, bonne gestion des pĂ©riodes de repos et modification de certains gestes sportifs.
  • Le contrĂ´le des règles d’hygiène diĂ©tĂ©tique et d’hydratation.
  • L’adaptation du matĂ©riel : rĂ©glage du pĂ©dalier, vĂ©rification de la surface de course et du chaussage. La chaussure joue un rĂ´le essentiel dans l’amortissement, la statique et la dynamique sportive.

Le traitement chirurgical est rarement nécessaire :

  • il n’est envisagĂ© qu’après Ă©chec d’un traitement mĂ©dical et kinĂ©sithĂ©rapique bien conduit. La dĂ©cision n’est prise qu’après 3 mois dans les tendinites sĂ©vères et 6 mois dans les formes intermĂ©diaires ;
  • son principe repose sur le peignage du tendon pour l’épaissir. Il s’y associe une ablation d’éventuelles calcifications ou nodules cicatricielles et, si nĂ©cessaire, une suture des ruptures partielles ;
  • l’activitĂ© sportive est reprise au mĂŞme niveau dans 75 % des cas avec un dĂ©lai moyen de 6 mois. Ce dĂ©lai est variable de 3 mois Ă  1 an. La qualitĂ© de la rĂ©cupĂ©ration dĂ©pend en partie de la prĂ©sence de ruptures partielles du tendon. La rĂ©Ă©ducation joue, dans ce traitement, un rĂ´le majeur.

Notes et références

    Article connexe

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.