Temple de Diane Aventine
Le temple de Diane Aventine (en latin : Aedes Dianae Aventinae ou Aedes Dianae Cornificianae) est un des plus anciens temples de la Rome antique, dédié à la déesse Diane et situé sur la colline de l'Aventin.
Temple de Diane Aventine | ||
Illustration représentant le temple, extraite des « Décades qui se trouvent de Tite-Live », 1583. | ||
Lieu de construction | Regio XIII Aventinus Aventin |
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Date de construction | VIe siècle av. J.-C. | |
Ordonné par | Servius Tullius | |
Type de bâtiment | Temple romain | |
Le plan de Rome ci-dessous est intemporel. |
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Coordonnées | 41° 53′ 03″ nord, 12° 28′ 49″ est | |
Liste des monuments de la Rome antique | ||
Localisation
Le temple est construit sur l'Aventin, la colline portant le nom de collis Dianae. Il est situé près des Thermae Suranae, juste à l'ouest de l'actuelle église Santa Prisca, le long du clivus Publicius[1]. À proximité se trouve un temple dédié à Minerve datant du IIIe siècle av. J.-C.[2]
Fonction
Selon la tradition, le roi Servius Tullius aurait réuni les représentants des différentes cités latines proches de Rome et les aurait convaincu d'ordonner la construction d'un sanctuaire commun dédié à Diane (commune Latinorum Dianae templum[a 1]), sur le modèle de ce que le temple d'Artémis à Éphèse représente pour les cités ioniennes[1] - [3] - [a 2]. Le temple a pu remplacer le sanctuaire de Diane Aricina comme sanctuaire fédéral des Latins mais il est plus probable que ce soit le sanctuaire d'Aricina qui ait en fait pris modèle sur le temple romain[3].
Une stèle de bronze sur laquelle est gravé le texte du traité conclu par Spurius Cassius Vecellinus avec les Latins, le foedus Cassianum et une plaque de bronze sur laquelle figure le texte de la lex Icilia sont entreposés dans la cella du temple[4].
Les formules rituelles et les règles de cultes établies au moment de la dédicace du temple de Diane et formant une lex arae Dianae ont souvent été utilisées comme source d'inspiration pour les dédicaces ultérieures de temples romains ou latins[5].
Histoire
Le temple est construit durant le VIe siècle av. J.-C. sous le règne de Servius Tullius[3]. Il est dédié un . La date de sa construction a souvent été remise en doute et continue d'être source de débats[4].
Le temple est reconstruit après , sous le règne d'Auguste, par Lucius Cornificius et est rebaptisé aedes Dianae Cornificianae[4]. Le temple est encore debout au IVe siècle mais fut probablement fermé ou détruit sous l’empereur Théodose Ier qui fit du christianisme la religion officielle de l'Empire romain (380). Il ne reste aujourd'hui plus aucun vestige[4].
Description
Selon la Forma Urbis, qui donne l'apparence du temple après sa reconstruction par Lucius Cornificius, il s'agit d'un temple d'influence grec, octostyle, périptère et diptère, c'est-à -dire avec huit colonnes en façade, deux rangées de colonnes sur les côtés et une colonnade qui fait tout le tour du temple[2]. Il s'élève au centre d'une cour délimitée par un portique à double colonnade[6]. Selon Censorin, le temple contient le plus ancien calendrier solaire de Rome, une statue en bois ressemblant à celle de Diane à Éphèse et une statue de marbre[4].
Notes et références
- Sources modernes :
- Platner et Ashby 1929, p. 149.
- Coarelli 2007, p. 334.
- Coarelli 2007, p. 333.
- Platner et Ashby 1929, p. 150.
- Scheid 2002, p. 66.
- Coarelli 2007, p. 332.
- Sources antiques :
- Varron, Lingua Latina, V, 43
- Tite-Live, Histoire romaine, I, 45, 2-6
Bibliographie
- (en) Filippo Coarelli, Rome and environs : An archaelogical guide, University of California Press, , 555 p. (ISBN 978-0-520-07960-1)
- (en) Samuel Ball Platner et Thomas Ashby, A topographical dictionary of Ancient Rome, Oxford University Press,
- (fr) John Scheid, La Religion des Romains, Armand Colin, coll. « Cursus Histoire », , 176 p. (ISBN 978-2-200-26377-5)