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Tempérament par division multiple

Dans la thĂ©orie de la musique occidentale, un tempĂ©rament par division multiple consiste en une division de l’octave en plus de douze intervalles Ă©lĂ©mentaires de mĂȘme taille[1] - [2] (car lorsqu'il y a douze intervalles, on parle de tempĂ©rament Ă©gal).

Parce que les tempĂ©raments concernent les instruments Ă  sons fixes (les autres pouvant adapter leurs hauteurs en fonction du contexte) et que ceux-ci souvent Ă  douze degrĂ©s, les tempĂ©raments multiples sont gĂ©nĂ©ralement des vues thĂ©oriques, permettant d'approximer les intervalles justes ou tempĂ©rĂ©s d'autres systĂšmes de tempĂ©rament. Quelques instruments Ă  plus de douze degrĂ©s dans l'octave ont nĂ©anmoins Ă©tĂ© construits, certains pour ĂȘtre accordĂ©s en tempĂ©rament multiple ; il en sera question ci-dessous.

Les tempéraments par division multiple

Plusieurs thĂ©oriciens ont conçu des tempĂ©raments basĂ©s sur une division de l'octave en plus de douze intervalles Ă©lĂ©mentaires. Constatant que la division en douze intervalles Ă©gaux n'aboutit pas Ă  la puretĂ© des intervalles de quinte et de tierce, ils ont recherchĂ© si une division de l'octave en un nombre plus important d'intervalles, parmi lesquels on en choisirait sept (gamme diatonique), ne permettrait pas de se rapprocher de cette puretĂ© idĂ©ale. De fait, plusieurs schĂ©mas de division ont ainsi Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©s, qui permettent parfois d'amĂ©liorer aussi la qualitĂ© des autres notes. C'est d'ailleurs une Ă©vidence que plus l'intervalle Ă©lĂ©mentaire est petit, meilleure est l'approche de la puretĂ© : de mĂȘme qu'une rĂšgle graduĂ©e en millimĂštres donne une mesure plus prĂ©cise qu'une rĂšgle graduĂ©e en centimĂštres.

Les principales divisions multiples[3] s'Ă©tablissent selon le raisonnement suivant :

  1. L'octave se divise en cinq tons et deux demi tons diatoniques ; la différence entre le ton et le demi-ton diatonique est le demi-ton chromatique.
  2. Si les demi-tons valent exactement la moitié du ton (le demi-ton diatonique est égal au demi-ton chromatique), alors l'octave compte
    1. Six tons (gamme par tons)
    2. Douze demi-tons
    3. Dix-huit tiers de tons
    4. Vingt-quatre quarts de tons
    5. Etc.
  3. Si le ton se subdivise en un nombre impair n d'unitĂ©s, il existe deux formes du demi-ton, appelĂ©es l'une diatonique, l'autre chromatique. Dans les principaux systĂšmes de division multiple, les deux formes du demi-ton diffĂšrent d'une unitĂ© seulement : le plus grand vaut la moitiĂ© du ton + n/2, l'autre la moitiĂ© du ton – n/2. Si le demi-ton diatonique est le plus grand, alors l'octave vaut 5n + 2(n+1)/2 = 6n + 1. Si le demi-ton diatonique est le plus petit, l'octave vaut 5n + 2(n-1)/2 = 6n – 1. Les diffĂ©rents cas possibles sont alors :
    1. n = 3. Un des deux demi-tons vaut 2n/3, l'autre vaut n/3.
      1. 6n - 1 = 17 unités. Ne produit aucun intervalle approximant ceux de notre gamme diatonique. Par contre, cette division permet une approximation de la « tierce neutre » de certaines musiques orientales [4].
      2. 6n + 1 = 19 unités. En choisissant 12 de ces 19 unités, on obtient une excellente approximation du tempérament mésotonique au 1/3 de comma [5].
    2. n = 5. Un des deux demi-tons vaut 3n/5, l'autre vaut 2n/5.
      1. 6n - 1 = 29 unités. Résultat insatisfaisant. Ne semble pas décrite dans la littérature historique[6].
      2. 6n + 1 = 31 unités. C'est le systÚme de l'archicembalo de Nicola Vicentino (1555)[7], qui donne une excellente approximation du tempérament mésotonique au 1/4 de comma[8].
    3. n = 7. Un des deux demi-tons vaut 4n/7, l'autre 3n/7.
      1. 6n - 1 = 41 unités. Produit d'excellentes quintes, mais les tierces sont insatisfaisantes[9].
      2. 6n + 1 = 43 unités. Cette division n'est pas satisfaisante musicalement, mais elle correspond à la division par Sauveur de l'octave en 43 mérides: c'est une division purement théorique, qui permettait à Sauveur de subdiviser ensuite chaque unité en 7 heptamérides pour arriver à un total de 301 dans l'octave, soit le logarithme décimal de 2 calculé avec trois décimales[10].
    4. n = 9. Un des deux demi-tons vaut 5n/9, l'autre 4n/9.
      1. 6n – 1 = 53 degrĂ©s. SystĂšme de Mercator ou de Holder[11], ou « systĂšme solfĂ©gique », oĂč le ton est divisĂ© en 9 commas. Excellente approximation du systĂšme pythagoricien.
      2. 6n + 1 = 55 degrés. Résultat intermédiaire entre le tempérament égal et le mésotonique au 1/4 de comma[12].
    5. Etc. Au dessus de n=9, les divisions deviennent si nombreuses qu'on parvient toujours Ă  des approximations satisfaisantes de systĂšmes connus.

D'autres systÚmes sont fondés sur des relations moins simples entre les demi-tons diatonique et chromatique. Nombre d'entre eux sont décrits dans les ouvrages anciens, mais rares sont ceux qui produisent des résultats satisfaisants.

Les tempĂ©raments par division multiple n'ont de lĂ©gitimitĂ© que s'ils apportent un vĂ©ritable avantage en termes de musicalitĂ©. Ce sont en gĂ©nĂ©ral plus des curiositĂ©s thĂ©oriques que des systĂšmes rĂ©ellement mis en Ɠuvre et ayant servi de support Ă  de grandes Ɠuvres. Ils ne peuvent ĂȘtre pratiquĂ©s simplement qu'avec la voix ou certains instruments Ă  intonation variable (famille des violons, certains cuivres) ou par des instruments Ă  sons fixes conçus pour eux et comportant des dispositifs « exotiques » tels que claviers glissants, doubles claviers, touches divisĂ©es etc. Leur peu de succĂšs pratique tient aussi Ă  la difficultĂ© du jeu qui nĂ©cessite une formation spĂ©cifique de l'artiste : le jeu n'en vaut vraiment pas la chandelle.

Tempéraments basés sur 5 tons et 2 demi-tons

Ces tempĂ©raments considĂšrent que l’octave se divise en 5 tons et 2 demi-tons, ces derniers Ă©tant proches de la moitiĂ© d’un ton - disons qu’un ton sera compris entre 1,5 et 2,5 fois le demi-ton.

Si la proportion est de deux, on est ramenĂ© Ă  l’octave divisĂ©e en 12 intervalles Ă©gaux, car 12 = 5 x 2 + 2 x 1 : c’est le tempĂ©rament Ă©gal habituel Ă  douze intervalles Ă©gaux par octave.

En faisant varier cette proportion, on détermine, entre autres, les tempéraments à 19, 31, 43 et 53 intervalles par octave :

  • 19 = 5 x 3 + 2 x 2 : la proportion est de 3/2 et le ton vaut 1,5 demi-tons ;
  • 31 = 5 x 5 + 2 x 3 : la proportion est de 5/3 et le ton vaut 1,666
 demi-tons ;
  • 43 = 5 x 7 + 2 x 4 : la proportion est de 7/4 et le ton vaut 1,75 demi-tons ;
  • 53 = 5 x 9 + 2 x 4 : la proportion est de 9/4 et le ton vaut 2,25 demi-tons.

Les nombres 19, 31 et 43 sont de la forme 12 x n + 7.

Bien Ă©videmment, plus l’intervalle Ă©lĂ©mentaire divisant l’octave est petit, plus on a de chances d’obtenir un tempĂ©rament approchant au mieux la juste intonation. Cependant, on se heurte alors Ă  la question, trĂšs concrĂšte, de la « jouabilitĂ© » sur des instruments Ă  commande manuelle (clavier, instruments Ă  vent Ă  clef). C’est cet aspect essentiel qui a empĂȘchĂ© l’utilisation rĂ©elle de ces tempĂ©raments, restĂ©s pour la plupart Ă  l’état de construction thĂ©orique - une instrumentation Ă©lectronique et/ou informatique peut au contraire les rĂ©aliser.

Tempérament à 19 intervalles égaux

Un clavier réalisant le tempérament à 19 intervalles égaux

L’équipartition de l’octave en 19 intervalles prĂ©sente la particularitĂ© d’approcher les intervalles diatoniques de la juste intonation - qui sont la rĂ©fĂ©rence sur le plan de l’audition et de la musique - gĂ©nĂ©ralement de plus prĂšs que le tempĂ©rament Ă©gal Ă  12 demi-tons (la gamme tempĂ©rĂ©e usuelle).

L’approximation est parfaite en ce qui concerne la tierce mineure et la sixte majeure. Elle est trĂšs bonne pour la tierce majeure et la sixte mineure. En revanche, la seconde majeure est en dessous de l'intonation juste et correspond au ton mineur (10/9) alors qu'on prĂ©fĂšrerait gĂ©nĂ©ralement un ton majeur (9/8).

L'harmonique 7 peut ĂȘtre diffĂ©renciĂ©e, par exemple en jouant un intervalle Do - La# au lieu de Do - Si b pour exprimer le rapport de 7/4, cependant l'intervalle est nettement rĂ©trĂ©ci par rapport Ă  l'intonation juste.

Dans le tableau ci-dessous, on n’a reportĂ© que les degrĂ©s qui offrent une comparaison favorable.

Tempérament à 31 intervalles égaux (ou de Huyghens)

RecommandĂ©, mais non inventĂ©[note 1], par Huyghens, ce tempĂ©rament peut ĂȘtre introduit simplement en considĂ©rant la proportion de 5 pour 3 entre le ton et le demi-ton.

Ce tempérament permet une excellente approximation de tous les intervalles classiques mais aussi de l'harmonique 7.

Il se trouve que la taille de la quinte et la proportion entre le ton et le demi-ton dans ce tempĂ©rament est pratiquement celle qui existe entre le ton et le demi-ton diatonique du tempĂ©rament mĂ©sotonique Ă  ÂŒ de comma syntonique.

Dans ce dernier tempérament, en effet :

  • la quinte tempĂ©rĂ©e vaut 51/4

  • le ton T, soit 2 quintes tempĂ©rĂ©es diminuĂ©es d’une octave vaut 51/2/2, environ 1,118034
  • le demi-ton diatonique D, soit 3 octaves diminuĂ©es de 5 quintes tempĂ©rĂ©es vaut 23/55/4, environ 1,069984
  • on peut vĂ©rifier que T3 et D5 ont une valeur trĂšs proche, environ 1,4.

Si maintenant on considÚre le tempérament à 31 intervalles égaux, avec un ton qui en vaut 5 et un demi-ton diatonique qui en vaut 3, sa quinte en vaut 18 et elle égale donc 218/31.

On peut alors calculer l’intervalle enharmonique si-do.

  • dans la gamme pythagoricienne, il s’agit du comma ditonique.
  • dans le tempĂ©rament de Huyghens, il vaut 7 octaves moins douze quintes :
27 / (218/31)12, ou encore, aprĂšs les simplifications
21/31 c’est-Ă -dire l'intervalle Ă©lĂ©mentaire de Huyghens, qui joue donc Ă  la fois le rĂŽle d’intervalle Ă©lĂ©mentaire et de comma.

En complĂ©ment de ce tempĂ©rament, le savant nĂ©erlandais prĂ©conisa un systĂšme de clavier glissant permettant de le concrĂ©tiser mais qui resta Ă  l’état de curiositĂ© thĂ©orique et mĂ©canique. Adriaan Fokker a conçu et construit quelques claviers musicaux capable de jouer de la musique microtonale via un clavier gĂ©nĂ©ral. Le mieux connu de ceux-ci est son clavier Ă  31 intervalles Ă©gaux bien tempĂ©rĂ©, qui est installĂ© au Muziekgebouw aan 't IJ. Il est familiĂšrement appelĂ© l'« orgue de Fokker ».

Tempérament à 43 intervalles égaux

Ce tempĂ©rament prĂ©sente d’intĂ©ressantes caractĂ©ristiques et la particularitĂ© de pouvoir ĂȘtre introduit par un raisonnement trĂšs diffĂ©rent : voir ci-dessous TempĂ©rament de Sauveur

Tempérament à 53 intervalles égaux (ou de Holder)

La construction de ce tempĂ©rament est directement issue de la gamme pythagoricienne, basĂ©e sur le fait que 12 quintes (rapport de frĂ©quences 3/2) donnent quasiment 7 octaves (rapport de frĂ©quences 2/1), soit (3/2)12 ≈ (2/1)7, ou log(3/2)/log(2/1) ≈ 7/12. En effet, 7/12 est la rĂ©duite d’indice 4 du rĂ©el log(3/2)/log(2/1), donc une bonne approximation rationnelle de ce dernier. On peut donc construire des tempĂ©raments de la mĂȘme maniĂšre en utilisant les rĂ©duites suivantes de log(3/2)/log(2/1), Ă  savoir 24/41, 31/53 ou 179/306[13] : le tempĂ©rament de Holder est ainsi basĂ© sur l’approximation rationnelle 31/53, rĂ©duite d’indice 6.

Les calculs - dĂ©taillĂ©s dans cette derniĂšre page - montrent qu’une octave s’y divise en une somme de 5 apotomes et 7 limmas. Si l’on tient compte de ce que, approximativement, l’apotome vaut 5 commas pythagoriciens et le limma en vaut 4, l’octave vaut environ 53 commas, soit 5 x 5 + 7 x 4.

Ceci amĂšne naturellement Ă  introduire l’intervalle Ă©lĂ©mentaire i, trĂšs proche du comma pythagoricien, tel que i53 = 2 : le tempĂ©rament obtenu est rĂ©gulier et approche au mieux les intervalles principaux de la gamme pythagoricienne, avec un ajustement possible au niveau des tierces, qui peuvent ĂȘtre rendues presque pures - car le comma syntonique est lui-mĂȘme proche du pythagoricien.

L'intĂ©rĂȘt thĂ©orique de cette division de l'octave a Ă©tĂ© mise en Ă©vidence dĂšs l'AntiquitĂ©. Le thĂ©oricien chinois Ching Fang (78-37 av. J.-C.) a en effet dĂ©couvert que 53 quintes pures sont trĂšs proches de 31 octaves (N.B. Le nombre 31 donne aussi une possibilitĂ© de division de l'octave - voir ci-dessus - mais ça n’est qu’une coĂŻncidence numĂ©rique). Il a calculĂ© l'Ă©cart entre ces intervalles qui peut ĂȘtre approchĂ©, avec 6 dĂ©cimales, par la fraction 177147/176776. Bien plus tard, cette observation fut Ă  nouveau faite par le mathĂ©maticien et thĂ©oricien de la musique Nicolaus Mercator (vers 1620-1687) qui en a donnĂ© la formule 353/284 : c'est le comma de Mercator. Le comma de Mercator est une valeur faible (environ 3,615 cents) qui, rĂ©parti sur les 53 quintes, devient nĂ©gligeable dans la pratique. William Holder a par ailleurs remarquĂ© que ce tempĂ©rament permet d'approcher de trĂšs prĂšs la tierce pure (avec un Ă©cart de 1,4 cent) - toutes ces caractĂ©ristiques en font donc un excellent tempĂ©rament, du point de vue thĂ©orique.

Tempérament de Sauveur

Joseph Sauveur, savant mathĂ©maticien et fondateur de l’acoustique bien que lui-mĂȘme sourd, a imaginĂ© un tempĂ©rament particulier Ă  partir d’une propriĂ©tĂ© de la gamme naturelle diatonique et en bĂ©nĂ©ficiant d’un heureux hasard (?) algĂ©brique.

ConsidĂ©rons les rapports de frĂ©quences des huit notes « justes » d’une octave :

  • DO 1
  • RE 9/8
  • MI 5/4
  • FA 4/3
  • SOL 3/2
  • LA 5/3
  • SI 15/8
  • DO 2

il est facile de calculer les intervalles diatoniques correspondants :

  • DO-RE 9/8
  • RE-MI 10/9
  • MI-FA 16/15
  • FA-SOL 9/8
  • SOL-LA 10/9
  • LA-SI 9/8
  • SI-DO 16/15

Donc une octave (O) Ă©gale 3 tons majeurs (T = 9/8) + 2 tons mineurs (t = 10/9) + 2 demi-tons diatoniques (D = 16/15) soit 5 tons et 2 demi-tons.

Sauveur définit :

  • le « ton moyen » Tm tel que O = 5 x Tm + 2 x D ;
  • le demi-ton mineur d = Tm - D (dit « mineur » car plus petit que le demi-ton diatonique D, qui est donc dit Ă©galement « majeur ») ;
  •  et enfin le comma de Sauveur c = D - d.

Les valeurs numériques (éventuellement approchées) sont les suivantes :

  • ton majeur 9/8 = 1,125
  • ton mineur 10/9 ≈ 1,1111

  • ton moyen (152/27)1/5 ≈ 1,1194

  • 1/2 ton majeur 16/15 ≈ 1,0667

  • 1/2 ton mineur (157/227)1/5 ≈ 1,0495

  • comma (247/1512)1/5 ≈ 1,0164


On peut ensuite calculer combien il y a de commas de Sauveur dans une octave, et le calcul se fait Ă  l’aide des logarithmes et montre qu’une octave vaut 42,6211
 commas de Sauveur, valeur proche de 43. On retrouve, mais par un autre procĂ©dĂ©, le tempĂ©rament Ă  43 intervalles Ă©gaux par octaves Ă©voquĂ© plus haut.

On notera que le comma de Sauveur n’est pas un comma stricto sensu mais une fraction de comma, en l’occurrence, le cinquiĂšme du comma constituant la diffĂ©rence entre :

  • 12 quartes ;
  • 12 tierces majeures augmentĂ©es d’une octave ;

ou, de maniĂšre Ă©quivalente, entre :

Il y a une autre particularitĂ© mathĂ©matique : le logarithme Ă  base 10 de 2 vaut 0,30103 or 301 (soit 1000 fois ce logarithme) Ă©gale 43 x 7. Ainsi, Sauveur peut introduire une unitĂ© d’intervalle musical, l’heptamĂ©ride tel que :

  • le comma de Sauveur vaut 7 heptamĂ©rides,
  • une octave vaut 301 heptamĂ©rides,

et, par approximation,

  • un ton moyen = 7 commas = 49 heptamĂ©rides
  • un 1/2 ton majeur = 4 commas = 28 heptamĂ©rides
  • un 1/2 ton mineur = 3 commas = 21 heptamĂ©rides

(on peut vĂ©rifier, en traduisant en heptamĂ©rides, que l’octave vaut 5 tons moyens + 2 demi-tons majeurs).

Notes et références

Notes

  1. Peut-ĂȘtre dĂ» Ă  Nicola Vicentino, il a Ă©tĂ© dĂ©crit, avant Huyghens, par Francisco de Salinas et Marin Mersenne

Références

  1. Patrice Bailhache, « TempĂ©raments musicaux et mathĂ©matiques », Sciences et techniques en perspective, no 16,‎ , p. 83-114
  2. Patrice Bailhache, Leibniz et la théorie de la musique, Paris, Klinsksieck, (ISBN 2252278005), « Principaux tempéraments à l'époque de Leibniz »
  3. J. Murray Barbour, Tuning and Temperament. A Historical Survey, East Lansing, , « VI », p. 107-132, consacré aux divisions multiples. La description qui suit s'en inspire largement.
  4. Joseph Sauveur, "SystÚme général des intervalles des sons", Mémoires de l'académie royale des sciences, 1701, p. 445 sq.
  5. Voir Joseph Yasser, A Theory of Evolving Tonality, New York, 1932.
  6. Voir J. Murray Barbour, op. cit., p. 117.
  7. Nicola Vicentino, L'antica musica ridotta alla moderna prattica, Rome, , Livre 5, chapitres 3-5
  8. Cette approximation est discutée notamment par Christian Huyghens, "Novus cyclus harmonicus", Opera varia, Leyden, 1724, p. 747-754.
  9. Ce systĂšme a Ă©tĂ© dĂ©crit spĂ©cifiquement par Paul von JankĂł, "Über mehr als zwölfstufige gleichswebende Temperaturen", BeitrĂ€ge zur Akustik und Musikwissenschaft, 1901, p. 6-12. JankĂł croyait naĂŻvement en ĂȘtre l'inventeur, mais le systĂšme avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© signalĂ© auparavant.
  10. Joseph Sauveur, op. cit., p. 403-498.
  11. William Holder, Treatise of Harmony, 3e Ă©d., Londres, 1731, p. 79. C'est Holder qui attribue le systĂšme Ă  Mercator.
  12. Johann Mattheson, Critica musica, vol. II, Hambourg, 1722, p. 73 sq.
  13. 24/41, 31/53 ou 179/306 voir ce site

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Devie Dominique, Le tempĂ©rament musical, philosophie, histoire, thĂ©orie et pratique, Librairie Musicale Internationale, Marseille (seconde Ă©dition 2004).
  • Leibniz et la thĂ©orie de la musique, Patrice Bailhache, Éditeur Klincksieck, 1992
  • (en) Tuning and Temperament: A Historical Survey, J. Murray Babour (ISBN 978-0486434063)
  • Renzo Caddeo, Xavier Hascher, Franck Jedrzejewski, Athanase Papadopoulos, Christiaan Huygens : Écrits sur la musique et le son, Paris, Hermann, 2021, 496 p. (ISBN 9791037002952)
  • Franck Jedrzejewski, Athanase Papadopoulos, Joseph Sauveur : Écrits sur la musique et l’acoustique, Ă©dition critique, avec commentaires et notes, Hermann, Paris, 2021. (ISBN 9791037006844)


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