Techno-progressisme
Le techno-progressisme est une idéologie qui considère que le développement technologique favorise le progrès social s'il est bien encadré.
Les techno-progressistes arguent que les développements technologiques peuvent être profondément autonomisants et émancipateurs s’ils sont réglementés par des autorités démocratiques et responsables pour s’assurer que les coûts, les risques et les bénéfices sont partagés équitablement par les acteurs intéressés par ces développements[1] - [2].
Position
Le techno-progressisme maintient que les analyses du progrès devraient se concentrer à la fois sur les dimensions scientifiques et techniques ainsi que celles éthiques et sociales. Pour la plupart des perspectives techno-progressistes, donc, la croissance des connaissances scientifiques et l’accumulation de pouvoirs technologiques conduiront au progrès uniquement s'ils sont accompagnés d’une distribution équitable des coûts, des risques et des bénéfices de ces nouvelles connaissances et capacités.
De même, pour la plupart des analystes et promoteurs techno-progressistes, la réussite d’une meilleure démocratie, d’une plus grande équité, de moins de violence et d’une culture civique plus vaste sont tous désirables, mais inadéquats par eux-mêmes à confronter les enjeux des sociétés technologiques contemporaines sauf s’ils sont accompagnés de progrès en science et technologie pour soutenir et implémenter ces valeurs[2].
Les positions techno-progressives fortes incluent le soutien au droit civil d'une personne de maintenir ou de modifier son esprit et son corps, selon ses propres conditions, par un recours informé et consensuel à la technologie thérapeutique ou biomédicale disponible, ou par le refus de celle-ci[3].
Lors de la conférence Humanity+ de , de nombreuses organisations transhumanistes de premier plan ont signé la Déclaration Technoprogressive. Cette déclaration énonce les valeurs du techno-progressivisme[4].
Liste de critiques sociaux techno-progressifs
- Le technocritique Dale Carrico (en) avec ses Ă©crits sur le techno-progressivisme[2]
- La philosophe Donna Haraway avec ses Ă©crits sur les cyborgs[5]
- Le théoricien des médias Douglas Rushkoff avec ses écrits sur l'open source[6]
- Le critique culturel Mark Dery (en) avec ses récits sur la cyberculture[7]
- Le journaliste scientifique Chris Mooney (en) avec son livre The Republican War on Science (en) (La Guerre contre la science du parti républicain)[8]
- Le futuriste Bruce Sterling avec son Viridian design movement (en)[9]
- Le futurologue Alex Steffen avec ses écrits sur le Bright green environmentalism (traduction littérale : environnementalisme vert et lumineux) à travers le blogue Worldchanging (en)[10]
- La journaliste scientifique Annalee Newitz avec ses Ă©crits sur le biopunk[11] - [12]
- Le bioéthicien James Hughes de l'Institute for Ethics and Emerging Technologies (en) (Institut pour l'éthique et les technologies émergentes) avec ses écrits sur le transhumanisme démocratique[13]
Controverse
Le technocritique Dale Carrico (en), un universitaire connu pour utiliser le terme techno-progressif comme raccourci pour décrire les politiques progressistes qui mettent l'accent sur les questions technoscientifiques[14], a exprimé sa préoccupation quant au fait que certains transhumanistes utilisent le terme techno-progressisme pour se décrire, avec pour conséquence de tromper éventuellement le public sur leurs véritables opinions culturelles, sociales et politiques, qui peuvent être ou non compatibles avec le techno-progressivisme[15].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Techno-progressivism » (voir la liste des auteurs).
- Carrico, Dale, « The Trouble with "Transhumanism": Part Two », (consulté le )
- Carrico, Dale, « Technoprogressivism Beyond Technophilia and Technophobia », (consulté le )
- Carrico, Dale, « The Politics of Morphological Freedom », (consulté le )
- Technoprogressive Declaration - Transvision 2014, Institute for Ethics and Emerging Technologies
- Haraway, Donna, « A Cyborg Manifesto: Science, Technology, and Socialist-Feminism in the Late Twentieth Century » [archive du ], (consulté le )
- « "Open Source Reality": Douglas Rushkoff Examines the Effects of Open Source | EDUCAUSE » [archive du ], Educause.edu, (consulté le )
- Dery, Mark, Flame Wars : The Discourse of Cyberculture, Duke University Press, (ISBN 0-8223-1540-8, lire en ligne )
- Mooney, Chris, The Republican War on Science, Basic Books, (ISBN 0-465-04676-2)
- Sterling, Bruce, « Viridian: The Manifesto of January 3, 2000 », (consulté le )
- Steffen, Alex, Worldchanging : A User's Guide for the 21st Century, Harry N. Abrams, Inc., (ISBN 0-8109-3095-1, lire en ligne )
- Newitz, Annalee, « Biopunk » [archive du ], (consulté le )
- Newitz, Annalee, « Genome Liberation », Salon,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
- Hughes, James, Citizen Cyborg: Why Democratic Societies Must Respond to the Redesigned Human of the Future, Westview Press, (ISBN 0-8133-4198-1)
- Jose, « Dale Carrico on Technoprogressive Politics » [archive du ], (consulté le )
- Carrico, Dale, « "Technoprogressive": What's In A Name? », (consulté le )