Taureau d'Avrigney
Le Taureau d'Avrigney est une statue en bronze du Ier siècle représentant le dieu celto-romain Tarvos trigaranus, découverte en 1756 à Avrigney-Virey (Haute-Saône).
Taureau d'Avrigney | |
Matériau | Bronze |
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MĂ©thode de fabrication | Sculpture |
Fonction | cultuelle |
Période | Ier siècle |
Culture | |
Lieu de découverte | Avrigney |
Conservation | Musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon |
Historique
Cette statue d'un taureau à trois cornes fut trouvée dans un champ en 1756, au milieu des ruines et de restes de fondations, avec des tuiles et quelques monnaies romaines, emplacement présumé d'un sanctuaire[1]. Il fut acheté par Antoine-Clériade de Choiseul-Beaupré (1707-1774)[2], puis par successions appartint au vicomte Ferdinand Chifflet, puis fut acquis par la Ville de Besançon le pour son musée des beaux-arts[3].
Dans les années 1980, le maire de Besançon offrit un moulage de ce bonze à la commune d'Avrigney-Virey pour symboliser le retour de ce taureau au village de ses origines. La commune a choisi ce taureau comme blason.
Description
Le corps de l'animal est en bon état mais ne subsiste que la patte postérieure droite. Il mesure 72 × 48 × 20 cm. L'œuvre fut réalisée par la soudure de sept éléments en alliage cuivreux[4]. Elle est de grande qualité plastique et d'un réalisme traité dans la tradition romaine. Elle appartient pourtant par ses attributs aux divinités séquanaises[5]. Cette sculpture répond aux canons de l'art classique répandu par la romanisation de la Gaule du nord-est.
Il n'existe à ce jour qu'un taureau tricorne de cette taille et dans cet état de conservation. Divinité celte apotropaïque répandue dans l'arc alpin et jurassien, on connaît environ une trentaine de représentation de cet animal tricornu, notamment à Arlay, Châteaurenaud, à La Pisseure, ainsi qu'en Suisse à Martigny. Les Séquanes rendaient un culte à l'urus ou au bison en tant que divinité tutélaire et protectrice.
Notes et références
- « Taureau d'Avrigney », Base Joconde du ministère de la culture.
- Cardinal de Choiseul, archevêque de Besançon de 1754 à 1774.
- « Site du musée des arts de Besançon ».
- Cuivre-Ă©tain-plomb.
- « Les trois cornes et la rosette qui ornent son front révèlent sa nature divine, selon le fonds ancien des croyances indigènes », cité in Archéologia, n°571,décembre 2018, p.49.
Annexes
Bibliographie
- Miranda Jane Green, Mythes celtiques, Éditions du Seuil, 1995, p. 121.
- Simone Deyts, Images des dieux de la Gaule, Paris, Ă©dition Errance, .
- Jean-Paul Persigout, Dictionnaire de mythologie celtique, Paris, Auzas Ă©dition Imago, .
- Le Taureau aux trois grues et le bestiaire du héros celtique, « G. Charrière », Revue de l'histoire des religions, vol. 169, no 2,‎ , p. 155-192 (lire en ligne, consulté le ).
- E. Thevenet, Divinités et sanctuaires de la Gaule, 1968, p.134.
- J.J. Hatt, « Essai sur l'évolution de la religion gauloise », Revue des Études Anciennes, t.LXVII, 1965, p.81-125, spez p.101.
- A. Colombet, et P. Lebel, « Le taureau à trois cornes », Revue Archéologique de l'Est, t.IV, fasc. 2, 1953, p.108-135.
- S. Deyts, Sculptures Gallo-romaine mythologiques et religieuses, Inventaire des collections publiques françaises, 20, n°44-48, Dijon, Musée archéologique, Paris, 1976.
- Hélène Walter, La sculpture d'époque romaine dans le nord et l'est des Gaules, et régions avoisinantes, Presses Universitaires de Franche-Comté, 2000, 396 p.
Articles connexes
Liens externes
- Le taureau tricorne des gaulois sur www2.unil.ch.
- « Le Taureau dans la religion gauloise » sur triskele.eklablog.com.