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Tareck El Aissami

Tareck El Aissami, né le à El Vigía, est un juriste, criminologue et homme d'État vénézuélien. Il est vice-président de la République du au . Député et plusieurs fois vice-ministre ou ministre, et dernièrement ministre du Pétrole entre 2020 et 2023.

Tareck El Aissami
Illustration.
Tareck El Aissami en 2016.
Fonctions
Ministre vénézuélien du Pétrole
–
(2 ans, 10 mois et 21 jours)
Président Nicolás Maduro
Prédécesseur Manuel Quevedo
Successeur Pedro Tellechea
Vice-président sectoriel de l'Économie
Ministre vénézuélien des Industries et de la Production nationale
–
(3 ans, 2 mois et 4 jours)
Président Nicolás Maduro
Prédécesseur Poste créé
Successeur Jorge Arreaza
Vice-président de la république bolivarienne du Venezuela
–
(1 an, 5 mois et 10 jours)
Président Nicolás Maduro
Prédécesseur Aristóbulo Istúriz
Successeur Delcy RodrĂ­guez
Gouverneur de l’État d'Aragua
–
(4 ans et 8 jours)
Prédécesseur Rafael Isea
Successeur Caryl Bertho
Ministre vénézuélien des Relations intérieures et de la Justice
–
(4 ans, 1 mois et 5 jours)
Prédécesseur Ramón Rodríguez Chacín
Successeur NĂ©stor Luis Reverol Torres
Vice-ministre de la Prévention et de la Sécurité citoyennes
–
(1 an, 7 mois et 23 jours)
Président Hugo Chávez
Prédécesseur Jesús Ramón Villegas Solarte
Successeur NĂ©stor Luis Reverol Torres
Député à l'Assemblée nationale du Venezuela pour l'État d'Aragua
–
(1 an)
Président Hugo Chávez
Vice-président du PSUV pour la région Centre-Occidentale
En fonction depuis le
(10 ans, 5 mois et 2 jours)
Prédécesseur Nicolás Maduro
Vice-président du PSUV pour la région des Andes
–
(1 an, 1 mois et 13 jours)
Biographie
Nom de naissance Tareck Zaidan El Aissami Maddah
Date de naissance
Lieu de naissance El Vigía (État de Mérida, Venezuela)
Nationalité Vénézuelienne
Parti politique Parti socialiste unifié
Profession Juriste, criminologue
Religion Islam druze

Tareck El Aissami
Vice-présidents de la république bolivarienne du Venezuela

Biographie

Jeunesse et formation

Tareck El Aissami est le deuxième des cinq enfants d'une famille d'origine syro-libanaise[1]. Son père, Zaidan El Amin El Aissami, Ă©galement connu sous le nom de Carlos Zaidan, est un immigrant druze venu du djebel Druze en Syrie. Il est diplĂ´mĂ© magna cum laude de l'universitĂ© des Andes[1].

Carrière politique

Il est élu député de l'Assemblée nationale du Venezuela en 2006, avant d'être sous-ministre de la Sécurité publique et de la prévention, de 2007 à 2008, et ministre de l'Intérieur et de la Justice jusqu'en 2012. Le , Tareck El Aissami est élu avec 55,56 % des voix au poste de gouverneur de l'État d'Aragua et investi le 22[2].

Le , il est nommé vice-président de la République par Nicolás Maduro[3].

Le , il est nommé ministère du Pétrole en remplacement de général Manuel Quevedo, ce dernier étant accusé par des organes de presse du Venezuela, dont Al Navío d'avoir provoqué la mort de la compagnie nationale de pétrole, la PDVSA[4]. Pour autant, Courrier International fait remarquer que El Aissimi n'est pas plus un spécialiste des hydrocarbures que d'autres membres de la compagnie nationale, mais est un fidèle du régime qui aura la lourde tâche de redresser l'industrie pétrolière du pays, le cours du pétrole s'étant effondrés en raison de la pandémie de Covid-19 des années 2019 et 2020[4].

Controverses

El Aissami a fait l'objet de sanctions économiques de la part du gouvernement des États-Unis, à la suite d'accusations du Bureau de contrôle des actifs étrangers sur sa complaisance présumée dans le transport de cocaïne, et ce depuis 2008[5] - [6]. El Assaimi aurait usé de son pouvoir politique pour permettre le trafic de cocaïne entre la Colombie, le Venezuela, le Mexique et les États-Unis, en relation avec des cartels mexicains et des trafiquants colombiens. Des rumeurs de son implication dans le narcotrafic existaient depuis 2015, quand le Département de la Justice américain avait ouvert une enquête[7].

Les accusations ont provoqué de vives protestations du gouvernement du Venezuela qui dénonce une « tromperie » de secteurs politiques et de groupes d’intérêts aux États-Unis[8]. Tareck El Aissami a répondu aux accusations en rappelant que la culture de la coca, à la différence d'autres pays d’Amérique latine, est illégale au Venezuela et que l'ONU cite le pays comme étant « libre de cultures de drogues ». Ministre de l'Intérieur et de la Justice, 102 chefs d'organisations dédiées au narcotrafic ont été arrêtés sous sa direction, dont 21 ont été extradés vers les États-Unis et 36 vers la Colombie[8] - [9].

Le nom d'El Aissami apparaît dans l'affaire des faux passeports vénézuéliens révélée en par CNN en español[10]. Un employé de l'ambassade vénézuélienne en Irak a révélé que l'ambassade aurait distribué de faux passeports vénézuéliens à des citoyens syriens, dont une partie seraient des combattants du Hezbollah irakien. D'après le lanceur d'alerte, des passeports et visas étaient distribués par des employés de l'ambassade, en l'échange de fortes sommes d'argent. Les passeports octroyés permettent d'entrer sans visa dans un grand nombre de pays occidentaux, incluant l'Espace Schengen. Après avoir tenté d'alerter la Chancellerie sans succès, le lanceur d'alerte s'est tourné vers le FBI et la chaîne de télévision CNN. Les journalistes de CNN ont obtenu un rapport émis par les services secrets américains qui estime à 173 le nombre de passeports émis de façon frauduleuse dans cette affaire. Le rapport désigne Tareck El Aissami, alors ministre de l'Intérieur et responsable des services d'immigration, comme le donneur d'ordre[10]. À la suite de ces révélations, le gouvernement vénézuélien accuse CNN de « propagande de guerre » et suspend l'autorisation de diffusion de la chaine pour une durée indéterminée[11]. La chaine continentale TeleSur met en doute la crédibilité du témoin, pointant ses relations avec des personnalités de partis politiques antichavistes vénézuéliens, une accusation d'agression sexuelle sur une interprète et des soupçons de corruption le concernant[12].

En 2019, la police de l'immigration des États-Unis ICE, rajoute à El Aissami sur la liste de personnes les plus recherchés[13].

Le , il est inculpé aux États-Unis (avec le Président de la République Nicolás Maduro) pour « narco-terrorisme »[14].

Notes et références

  1. (es) Dahir Ral, « Tareck El Aisamí: Los hombres capaces son los que escriben la historia », sur VTV, (consulté le )
  2. (es) « Divulgación Regionales 2012 », sur CNE, (consulté le )
  3. « Au Venezuela, Nicolas Maduro nomme un nouveau vice-président », Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le )
  4. « Au Venezuela, Nicolás Maduro nomme un pilier du régime pour réparer le secteur pétrolier », sur Courrier international (consulté le )
  5. Marie Delcas (Bogota correspondante), « Washington met le vice-président du Venezuela sur liste noire », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  6. « EE. UU. sanciona al vicepresidente de Venezuela por narcotráfico », sur www.semana.com (consulté le )
  7. (es) José De Córdoba et Juan Forero, « Funcionarios venezolanos, bajo sospecha de convertir el país en un centro global de la cocaína », WSJ América Latina,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. (es) « Tareck El Aissami envía carta pública al Departamento del Tesoro de los Estados Unidos », Globovisión,‎ (lire en ligne)
  9. « Las Fake News del Departamento del Tesoro », sur Un lugar en la blogósfera, (consulté le )
  10. « Pasaportes venezolanos, ¿en manos equivocadas? », sur CNNEspañol.com, (consulté le )
  11. Por CNN Español, « El Gobierno de Venezuela retira la señal de CNN en Español del aire », sur CNNEspañol.com, (consulté le )
  12. « CNN, operador mediático de guerra », teleSUR,‎ (lire en ligne)
  13. « Un ministre vénézuélien placé sur la liste des personnes les plus recherchées aux USA », Le Figaro, (consulté le )
  14. « Maduro, mort ou vif ! », sur Médelu,
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