Taquile
Taquile est une île péruvienne dans le lac Titicaca. Située à 45 kilomètres à l’est de la ville de Puno, l'île est vallonnée et mesure 5,5 sur 1,6 km dans sa longueur maximale, avec une superficie de 5,72 km2. Taquile compte environ 2 200 habitants. Elle servit de prison durant la colonisation espagnole et au XXe siècle. En 1970, l’île devint la propriété des personnes qui y vivaient jusque-là .
ĂŽle Taquile | ||
Une des nombreuses arches de l'île | ||
GĂ©ographie | ||
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Pays | PĂ©rou | |
Localisation | Lac Titicaca | |
Coordonnées | 15° 46′ 38″ S, 69° 41′ 03″ O | |
Superficie | 5,72 km2 | |
GĂ©ologie | ĂŽle lacustre | |
Administration | ||
DĂ©mographie | ||
Population | 2 200 hab. | |
Densité | 384,62 hab./km2 | |
Autres informations | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : PĂ©rou
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ĂŽles au PĂ©rou | ||
Taquile et son art textile *
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Des hommes de Taquile tricotant | |
Pays * | PĂ©rou |
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Liste | Liste représentative |
Année d’inscription | 2008 |
Année de proclamation | 2005 |
* Descriptif officiel UNESCO | |
GĂ©ographie
Le point culminant de l’île se situe à 4 050 mètres d'altitude, et son village principal est à 3 950 mètres d’altitude. On trouve des ruines pré-Incas sur la partie la plus haute de l’île, ainsi que des terrasses agricoles sur les coteaux. Depuis les hauteurs de Taquile, on a une vue sur les sommets enneigés de Bolivie. Les habitants, qu’on appelle les Taquileños, parlent le sud-quechua.
La vie à Taquile est encore largement épargnée par la modernité du continent. Il n’y a pas de voiture sur l’île, ni d’hôtel, et seuls quelques petits magasins vendent des produits de base. La plupart des familles utilisent des bougies ou des lampes de poche alimentées par des piles ou à la main. Les nuits claires, Taquile est l’endroit idéal pour admirer les étoiles.
Économie
L’île est divisée en six secteurs, ou suyus, selon la rotation des cultures. L’économie est basée sur la pêche, la culture en terrasses des pommes de terre, et les revenus générés par les 40 000 touristes qui visitent l’île chaque année. Il y a une grande variété de fleurs et d’arbres sur l’île. Parmi ces derniers, on trouve le Kolle. Cet arbre est utilisé pour construire le toit des maisons, et sert de combustible. Sont aussi à nommer dans cette flore remarquable la cantuta, fleur nationale du Pérou, le Chukjo (qui est utilisé comme détergent) et la muña (qui soigne les maux d’estomac). La coca est importée de Puno, et vient principalement de Cusco.
La faune de Taquile se compose de moutons, de vaches, de cochons d’Inde et de poules. Les chiens et les chats sont rares, et si un habitant de l’île désire en posséder un, il doit nécessairement obtenir l’autorisation de la communauté.
Tourisme
Les habitants de Taquile sont aussi connus pour la création d’un nouveau mode de tourisme contrôlé directement par la communauté, qui propose logement, transport et restauration aux touristes. Depuis que le tourisme a commencé à fleurir à Taquile dans les années 1970, les habitants de l’île ont lentement abandonné le tourisme de masse régi par des personnes extérieures à Taquile. Ils ont alors développé des formes alternatives de tourisme : logement de groupes, activités culturelles ou guides locaux qui ont reçu au préalable une formation d’environ deux ans. De plus, l’agence de voyage locale[1] a été créée afin de reprendre en mains le contrôle du tourisme.
Gastronomie
Taquile présente de nombreux plats typiques. Le petit déjeuner se compose de deux crêpes au sucre, ou de pain avec des œufs, servis avec une infusion de coca ou de muña. À midi, on peut généralement s’attendre à manger de la soupe de légumes, et de la truite avec du riz et une salade de tomates et d’oignons. Le soir, les habitants de Taquile mangent une soupe avec du pain.
Culture
Coutumes et religion
La vie des habitants de Taquile est réglée suivant le code moral Inca ama sua, ama llulla, ama qhilla ("ne vole pas, ne mens pas, ne sois pas paresseux"). La majorité des habitants de Taquile est catholique. Ils ont pratiqué cette religion et ont harmonisé leur culture vieille de plusieurs siècles avec la nouvelle culture catholique. La Terre Mère (Pachamama) est la plus importante divinité des Andes, et a une influence directe sur les récoltes et la fertilité. Les habitants de Taquile font un certain nombre d’offrandes par an, et, de même, font une offrande de trois feuilles de coca préalablement à toute activité ou tout voyage. Dieu est présent durant les festivités de l’année entière. Il y a deux églises catholiques (la plus grande dans le centre, et l’autre à Huayllano), et une église adventiste (à Huayrapata).
Art textile
La culture est très animée à Taquile, ce qui se reflète entre autres dans les costumes traditionnels, qui sont portés par tous. Taquile est surtout connu pour son artisanat de haute qualité, non seulement au Pérou, mais aussi dans le monde. « Taquile et son art textile » ont été inscrits sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'Unesco en 2008 (originellement proclamé en 2005)[2]. Le tricot est réservé aux hommes, dès l’âge de huit ans. Les femmes, quant à elles, s’occupent du tissage.
Notes et références
- Munay Taquile
- Taquile et son art textile sur le site de l'Unesco