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Tanit Jitnukul

Tanit Jitnukul (thaï: ธนิตย์ จิตนุกูล), né le dans la province de Songkhla, est un peintre d'affiches de cinéma, un réalisateur et un producteur thaïlandais.

Tanit Jitnukul
Description de l'image Thanit Jitnukul 20070920.jpg.
Naissance
Province de Songkhla (Thaïlande)
Nationalité Drapeau de la Thaïlande Thaïlandais
Profession Réalisateur
Scénariste
Producteur
Films notables Bang Rajan
Khunsuk

Tanit Jitnukul est un des artisans de la (seconde) nouvelle vague du cinéma thaïlandais qui commence dès 1997[1] (et qui inclut Nonzee Nimibutr, Pen-ek Ratanaruang, Wisit Sasanatieng, Apichatpong Weerasethakul , les frères Pang et quelques autres)[2].

Il est à l'origine d'un des plus importants succès du cinéma en Thaïlande, Bang Rajan (en 2000).

Biographie[3]

Les années 1980 et 1990 : les débuts, peintre d'affiches puis réalisateur de comédies romantiques

Tanit Jitnukul est d'abord très influencé par le cinéma thaïlandais classique tendance Bollywood, hindou et rasas (saveurs). En effet, il est peintre d'affiches de cinéma[4] (comme le réalisateur Piak Poster / เปี๊ยก โปสเตอร์[5]). Les affiches ont une composition éclatée plaçant des images secondaires (saveurs secondaires) autour d'une image centrale (saveur principale) qui illustrent une palette de saveur : l'héroïque, le comique, l’amoureux, le terrifiant, le répugnant, la belle, la bête etc.[6] - [7]

Tanit Jitnukul devient un des protégés de l'influent réalisateur et producteur Adirek "Uncle" Wattaleela[8]. Ce dernier lui permet de coréaliser en 1985 son premier film, la populaire comédie Happy Go Lucky et finance en 2000 (avec Nonzee Nimbutr) son coûteux film historique Bang Rajan.

Dans les années 1990, il signe les comédies romantiques Don't Say She's Evil (1987), Magic Moon (1991) et Love Affaire (1997); il produit la bluette romantique de Prachya Pinkaew Romantic Blue (1995); il réalise le film d'action Crime Kings (1998)[9] - [10]..

Les années 2000 : un cinéma historique et quelques productions variées.

Tanit Jitnukul adapte au cinéma un célèbre fait historique relayé dans tous les livres d'histoire thaïlandais, la résistance farouche d'un village de paysans face à l'envahisseur birman en 1765 (Bang Rajan, 2000) à l'époque du roi Suriyamarin or Ekkathat (Boromaratcha V) deux ans avant la prise d'Ayutthaya et la chute définitive de ce royaume. Cette résurrection de l’héroïsme des ancêtres flattent le goût du public. Tanit Jitnukul obtient une incroyable popularité.

Ensuite il tente sans succès de renouveler son coup d'éclat par de nouvelles productions historiques et légendaires :

  • Kunpan-Legend of the Warlod (2002) qui s'inspire de la célèbre légende Khun Chang Khun Phaen (Thai: ขุนช้างขุนแผน)[11], la première grande œuvre littéraire thaïlandaise, très longue épopée en vers qui raconte la rivalité entre un valeureux chef de guerre, Khun Phaen, et un riche et laid potentat local, Khun Chang, pour l'amour de la belle Wantong[12] ;
  • Sema: Warrior of Ayuthaya (2003), aventure d'un forgeron devenu guerrier à l'époque de Naresuan et Bang Rajan 2 (2010).

Il suit aussi les tendances du marché et réalise des films d'horreur (Art of Devil en 2004, Hell / Narok en 2005 et The Lost Memory, segment du film à sketches Black Night en 2006), une comédie (Andaman Girl ou Jee en 2005) et des films d'action (102 Bangkok Robbery en 2004) au succès modérés.

Il produit quelques films qui deviendront célèbres : Les Larmes du Tigre Noir (2000) et Red Eagle (2010)

de Wisit Sasanatieng (2000) ainsi que Boxers (Muay Thai Chaiya) de Kongkiat Khomsiri (2007).

Filmographie

  • 1985 : Happy-Go-Lucky (ซึมน้อยหน่อย กะล่อนมากหน่อย /Suem Noi Noi Galon Mark Noi)
  • 1986 : ปลื้ม
  • 1986 : Happy-Go-Lucky 2
  • 1987 : Don't Say She's Evil
  • 1991 : Magic Moon
  • 1996 : Love Affair (รักเอย)[13]
  • 1998 : Crime King[14], dont une des inspirations est la vie de Seua Bai.
  • 1999 : Sawasdee ban nork (สวัสดีบ้านนอก)[15]
  • 2000 : Bang Rajan (บางระจัน)[16]
  • 2002 : Kunpan: Legend of the Warlord (ขุนแผน)
  • 2003 : Khunsuk (Sema the Warrior / Sema : Warrior of Ayutthaya) (ขุนศึก )
  • 2004 : Bangkok Robbery (102 ปิดกรุงเทพฯปล้น)[17] - [18]
  • 2004 : L'art du diable[19] (Art of the Devil / คนเล่นของ)[20]
  • 2005 : Jee (จี้)
  • 2005 : Narok (นรก)
  • 2006 : Hak yae (Black Night / ลาง หลอก หลอน)- segment The Lost Memory[21]
  • 2008 : First Flight[22]
  • 2008 : Saphai breu... aw aw
  • 2008 : Pirate of the Lost Sea (สลัดตาเดียวกับเด็ก 200 ตา / Salad ta diaw kab dek 200 ta))[23] - [24]
  • 2009 : Sam Chuk (สามชุก)
  • 2009 : Pai in Love
  • 2010 : Bang Rajan 2 (บางระจัน 2)[25]
  • 2012 : Ghost Day (แก๊งค์ตบผี / Gang tob phii)[26]

Prix

Notes et références

  1. Brice Pedroletti, « Des réalisateurs thaïs dans la vague asiatique », sur lemonde.fr, Le Monde,
  2. « Le temps du cinéma thaïlandais », sur lemonde.fr, Le Monde, .
  3. « Biographie (Festival du film asiatique de Deauville) », sur deauvilleasia.com
  4. (fr + en) Collectif, Thai Cinema : Le cinéma thaïlandais, Asiaexpo Edition, , 255 p. (ISBN 978-2-9528018-0-5), L'affiche de cinéma / History of thai movie poster (par Neil Pettigrew) pages 79 à 85.
  5. (en) Kong Rithdee, « Poster Boy », sur bangkokpost.com, Bangkok Post, .
  6. G.B., « Devant les cinémas thaïlandais », sur lemonde.fr, Le Monde, .
  7. Arnaud Dubus, Thaïlande : Histoire, Société, Culture, Paris, La Découverte (éditions), , 225 p. (ISBN 978-2-7071-5866-6), La palette de saveurs d'un cinéma créatif et impertinent page 203.
  8. (en) Anchalee Chaiworaporn, « Thai Cinema Since 1970 », sur academia.edu, , p. 153-154.
  9. (en) « Bang Rajan, The Legend of the Village Warriors », sur biff.kr, festival international du film de busan (2001).
  10. Sous la direction d'Adrien Gombeaud, Dictionnaire du cinéma asiatique, nouveau monde (éditions), , 640 p., Article Thanit Jitnukul pages 522 et 523 (par Bastian Meiresonne)
  11. Madame J. Kasem Sibunruang (traduit par), "Khun Chang, Khun Phèn" ; La femme, le héros et le vilain ; Poème populaire thaï, Presses universitaires de France,
  12. Arnaud Dubus, Thaïlande : Histoire, Société, Culture, Paris, La Découverte (éditions), , 224 p. (ISBN 978-2-7071-5866-6), Littérature : entre poésie, épopée et "nouveau roman" page 206.
  13. (en + th) « Love Affair » (synopsis et bande annonce), sur fivestarproduction,
  14. (en + th) « Crime Kings » (synopsis et bande annonce), sur fivestarproduction, .
  15. (en + th) « Sawasdee ban nork » (synopsis et bande annonce), sur fivestarproduction.co.th, .
  16. « Jitnukul Tanit, réalisateur de Bang Rajan (Festival du film asiatique de Deauville) », sur deauvilleasia.com.
  17. (en) « Mementos of the meltdown », sur bangkokpost.com, Bangkok Post, .
  18. (th) Sahamongkol film, « 102 ปิดกรุงเทพปล้น (102 Bangkok Robbery) » (Texte et bande annonce st anglais 2min 41s), sur sahamongkolfilm.com, .
  19. « L'art du diable », sur 3continents.com, Festival des 3 continents de Nantes, .
  20. « Art of Devil » (synopsis et bande annonce), sur fivestarproduction.co.th, .
  21. (en + th) « Black Night » (synopsis et bande annonce), sur fivestarproduction, .
  22. « Cannes 2007 - Bilan asiatique », sur orient-extreme.net, .
  23. (th) « หอภาพยนตร์ จัดเทศกาลภาพยนตร์ครั้งพิเศษ เพื่อรำลึกถึงผู้จากไป », sur matichon, Matichon (consulté le ).
  24. (th) Sahamongkol film, « สลัดตาเดียวกับเด็ก 200 ตา (Pirate of the Lost Sea) » (Texte et bande annonce st anglais 2min 24s), sur sahamongkolfim.com, .
  25. « Jitnnukul Tanit, réalisateur de Bang Rajan 2 », sur telerama, Télérama.
  26. (en + th) « Ghost Day » (synopsis et bande annonce), sur phranakornfilm.com, .
  27. « Répères », sur lemonde.fr, Le Monde, .

Liens externes

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