Tamara Isserlis

Tamara Isserlis est née le 17 avril 1918 à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine). Ses parents sont des Juifs russes émigrés en France au début du siècle et naturalisés français[2]. Sa mère est médecin. Son père travaille à l'ORT[3].

En 1940, la famille Isserlis se réfugie à Nice où elle survit à la guerre. Externe en médecine, Tamara Isserlis reste à Paris[3]. Elle est arrêtée le 8 juin 1942 par un officier allemand pour avoir porté le drapeau français sous l'étoile jaune[4]. Malgré l'intervention de son directeur de thèse Robert Debré[5], après avoir été internée à la caserne des Tourelles, elle est déportée par le Convoi n°3, le premier convoi de déportation incluant des femmes, le 22 juin 1942 vers Auschwitz[6], où elle meurt[7].

Elle est évoquée en quelques lignes dans le roman de Patrick Modiano, Dora Bruder comme possible camarade d'infortune de cette dernière[8] (elles n'ont pas été déportées par le même convoi). À ce titre, elle est citée dans une thèse de doctorat soutenue le 31 janvier 2020 par Élise Wiener à l'École des hautes études en sciences sociales[9].

• Tamara Denise Isserlis, Des formes douloureuses de l'ictère catarrhal chez l'enfant, Paris, Foulon, 1942, 59 p. [10]

• Berthe Auroy, Jours de guerre : ma vie sous l'Occupation, Paris, Éditions Bayard, 2008[11]
• (en) David Drake, Paris at War: 1939-1944. Harvard University Press, 2015 (ISBN 067450481X), (ISBN 9780674504813)

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