Talbissé
Talbissé, ou Tell Bisa[1] (en arabe : تلبيسة) est une ville du gouvernorat de Homs, en Syrie. Sa population en 2004 était de 30 796 personnes, la plupart sunnites et arabes avec une minorité turkmène. C'est le chef-lieu du canton (nahié) éponyme.
Nom officiel |
(ar) تلبيسة |
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Nom local |
(ar) تلبيسة |
Pays | |
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Gouvernorat | |
District |
Al-Rastan (en) |
Altitude |
455 m |
Coordonnées |
34° 50′ 26″ N, 36° 43′ 51″ E |
Population |
45 853 hab. () |
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Événement clé |
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Géographie
Talbissé est à 10 kilomètres au nord de Homs, proche de Rastane au nord, d'al-Ghantou au sud-ouest, et de Tell Michrife à l'est.
Histoire
Talbissé est construite sur un ancien tell (c'est-à-dire un monticule artificiel[2]). En 1945, un grand dépôt de pièces de cuivre de l'époque byzantine y a été découvert[3]. Il s'agissait de 835 pièces datant pour les plus anciennes de l'année 631 et consistant en trois sortes de pièces représentant les empereurs Justin II, Phocas et Héraclius Constantin[4].
Sous l'ère ottomane, et particulièrement au XVIIIe siècle, Talbissé servait de ville fortifiée pour le nord de la Syrie, le long de la voie sultane qui menait à Constantinople, la capitale ottomane. Elle prenait de l'importance au fur et à mesure du déclin de Ma'arrat al-Nu'man et de Hisyah[5]. Le gouverneur (agha) de la forteresse était normalement choisi au sein de la famille Djoundi qui donna aussi trois gouverneurs à Hama autour de l'année 1800[6]. Le gouverneur de la forteresse, Abd al-Razzaq al-Djoundi, a été tué par les hommes des tribus pendant la révolte des Mawalis (tribus du nord de la Syrie)[7].
Talbissé était décrite comme un gros village fait de maisons de terre séchée au milieu du XIXe siècle. Contrairement à la plupart des maisons syriennes à toit plat, celles d'ici avaient des maisons dont le doit était en forme de dôme[8]. Selon l'orientaliste suisse Albert Socin, au début du XXe siècle, les maisons de Talbissé était de forme cubique, avec des toits coniques, sans fenêtres[9].
Lors de la guerre civile syrienne, Talbissé est prise par l'Armée syrienne libre le [10].
Notes et références
- Cf Henri Pottier, op. cité
- Boulanger, 1966, p. 364.
- (en) American Numismatic Society, 1955, p. 108.
- Pottier, 2004, p. 120.
- Douwes, 2000, p. 67.
- (en) Douwes, 2000, p. 68.
- (en) Douwes, 2000, p. 97.
- (en) Walpole, 1851, p. 179.
- Socin, 1906, p. 367.
- Syrie: des quartiers de Damas mitraillés par les hélicoptères, tirs dans le centre, AFP, 17 juillet 2012.
Bibliographie
- Robert Boulanger, Le Moyen-Orient: Liban, Syrie, Jordanie, Irak, Iran, Guides bleus, Hachette, 1966.
- (en) Dick Douwes, The Ottomans in Syria: a history of justice and oppression, 2000, I.B. Tauris. (ISBN 1860640311).
- (en) Raymond A. Hinnebusch, Authoritarian Power and State Formation in Ba'thist Syria: Army, Party, and Peasant, 1990, Westview Press. (ISBN 0813375908).
- Henri Pottier, Le Monnayage de la Syrie sous l'occupation perse (610-630), 2004, CNRS. (ISBN 2271061156).
- Albert Socin, Palestine et Syrie, 1906, Karl Baedeker.
- (en) Frederick Walpole, The Ansayrii, (or Assassins): With Travels in the Further East, in 1850–51. Including a Visit to Ninevah, 1851, R. Bentley