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Tadrart Acacus

Le Tadrart Acacus (en tamazight : Tadrart Akakus, en arabe : تادرارت عكاكس), qui signifie en berbère « Montagne d'Acacus » est une zone désertique de l'ouest de la Libye, connue pour abriter un site archéologique préhistorique libyen important pour ses peintures rupestres représentant hommes et animaux, aujourd'hui disparus de cette région du Sahara[1]. Ces figures sont datées de à Elles représentent des girafes, éléphants, autruches, chameaux, hommes et chevaux. Des figures humaines sont dessinées dans ce qui semble être des scènes de la vie culturelle : danses, chants…

Le « Sahara vert » vers 7500 av. J.-C.[2] : la végétation était de type savane arborée et la faune, attestée par les restes fossiles et l'art rupestre, comprenait des autruches, des gazelles, des girafes, des bovins, des rhinocéros, des éléphants, des hippopotames, des crocodiles
Sites rupestres du Tadrart Acacus *
Image illustrative de l’article Tadrart Acacus
Art rupestre (Tadrart Acacus, Libye)
Coordonnées 24° 50′ nord, 10° 20′ est
Pays Drapeau de la Libye Libye
Subdivision Chabiyah de Ghat
Type Culturel
Critères (iii)
Numéro
d’identification
287
Zone géographique États arabes **
Année d’inscription 1985 (9e session)
Classement en péril 2016
Géolocalisation sur la carte : Libye
(Voir situation sur carte : Libye)
Sites rupestres du Tadrart Acacus
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

Localisation

Le Tadrart Acacus est situé près de la ville de Ghat, près de la frontière algérienne. Tadrart signifie « montagne » en berbère.

L'Acacus présente une grande variété de paysages, des dunes colorées aux arches (arches d'Afazedjar et de Tin Khlega), gorges, roches et montagnes. La zone est l'une des plus arides du monde, mais on y trouve quelques végétaux tels les calotropis.

  • Le Tadrart Acacus à l'ouest de la Libye.
    Le Tadrart Acacus à l'ouest de la Libye.
  • Le désert d'Acacus.
    Le désert d'Acacus.
  • Arche d'Afazedjar.
    Arche d'Afazedjar.
  • Art rupestre.
    Art rupestre.

Invention du laitage

Le site a livré un morceau, daté de plus ou moins 7500 av. J.-C., de la plus ancienne céramique connue à ce jour à avoir servi à recueillir le fruit transformé de la traite d'un troupeau[3].

Vandalisme

En avril 2014, des jihadistes et salafistes s'en prennent aux peintures, les effaçant à l'aide de détergents, ou martelant les représentations[4].

Notes et références

  1. « L'art rupestre au cœur du Sahara - Les joyaux du Tassili - Herodote.net », sur www.herodote.net (consulté le )
  2. D'après Henri J. Hugot, Le Sahara avant le désert, éd. des Hespérides, Toulouse 1974 ; Gabriel Camps, « Tableau chronologique de la Préhistoire récente du Nord de l'Afrique : 2-e synthèse des datations obtenues par le carbone 14 » in : Bulletin de la Société préhistorique française vol. 71, n° 1, Paris 1974, p. 261-278 et Jean Gagnepain.
  3. J. Dunne, R. P. Evershed, M. Salque, L. Cramp, S. Bruni, K. Ryan & al., « First dairying in green Saharan Africa in the fifth millennium BC. », Nature, n° 486, p. 390–394, 2012.
  4. Imed Bahri, « Libye : les salafistes wahhabites libyens détruisent un site de 12.000 ans d’âge », sur kapitalis.com, (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • (it) Savino Di Lernia et Daniela Zampetti, La Memoria dell'Arte. Le pitture rupestri dell'Acacus tra passato e futuro, Florence, All'Insegna del Giglio, ;
  • (en) S. Minozzi, G. Manzi, F. Ricci, Savino di Lernia et S.M. Borgognini Tarli, « Nonalimentary tooth use in prehistory : an Example from Early Holocene in Central Sahara (Uan Muhuggiag, Tadrart Acacus, Libya) », American Journal of Physical Anthropology, no 120, , p. 225-232
  • (en) D. Mattingly, « Twelve thousand years of human adaptation in Fezzan (Libyan Sahara) », dans Graeme G. Barker, D. D. Gilbertson, The Archaeology of Drylands : Living at the Margin, Londres, Routledge, , p. 160-179
  • (en) Mauro Cremaschi et Savino Di Lernia, « Holocene Climatic Changes and Cultural Dynamics in the Libyan Sahara », African Archaeological Review, no 16(4), , p. 211-238
  • (en) Mauro Cremaschi, Savino Di Lernia et Elena A. A. Garcea, « Some Insights on the Aterian in the Libyan Sahara : Chronology, Environment, and Archaeology », African Archaeological Review, no 15(4), , p. 261-286
  • (en) Mauro Cremaschi et Savino Di Lernia, Wadi Teshuinat : Palaeoenvironment and Prehistory in South-western Fezzan (Libyan Sahara), Florence, All'Insegna del Giglio,
  • (en) K. Wasylikowa, « Holocene flora of the Tadrart Acacus area, SW Libya, based on plant macrofossils from Uan Muhuggiag and Ti-n-Torha Two Caves archaeological sites », Origini, no 16, , p. 125-159
  • (it) F. Mori, Arte Preistorica del Sahara Libico, Rome, De Luca,
  • (it) F. Mori, Tadrart Acacus, Turin, Einaudi,
  • Jan Jelinek (trad. de l'anglais), Sahara : Histoire de l'art rupestre libyen, Grenoble, Éd. Jérôme Millon, coll. « L'Homme des origines », , 560 p. (ISBN 2-84137-149-2, lire en ligne)
  • Djebel Akakus : Carte topographique 1:100 000 avec informations touristiques, EWP, (ISBN 0-906227-93-3, lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

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