Susette Gontard
Susette Gontard, née Borkenstein, baptisée le à Hambourg, morte le à Francfort-sur-le-Main, fut la muse et le grand amour du poète Friedrich Hölderlin, qui la célébra dans son Hypérion sous le nom de Diotima, nom de l'« inconnue de Mantinée » de Platon.
Nom de naissance | Susette Borkenstein |
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Naissance |
Hambourg |
Décès | |
Activité principale |
Langue d’écriture | allemande |
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Mouvement | Romantisme |
On conserve d'elle une correspondance avec Hölderlin.
Biographie
Elle avait épousé le à Altona (rattaché actuellement à Hambourg) le banquier francfortois Jacques Frédéric Gontard, appartenant à une famille de banquiers d'origine huguenote originaire de Grenoble.
En , Hölderlin eut un poste de précepteur dans la maison Gontard, qu'il dut quitter en septembre 1798 après une querelle avec le maître de maison concernant sa conduite à l'égard de son épouse. Mais Hölderlin n'en resta pas moins en contact épistolaire et, par intermittences, personnels avec sa bien-aimée Susette.
Hölderlin ne fut mis au courant qu'en , lorsqu'il quitta son poste de précepteur à Bordeaux, de la maladie de consomption et de la rubéole qu'avait contractée Susette. Voyageant à pied, ce ne fut qu'au mois de juillet suivant à Stuttgart qu'il apprit sa mort qui l'accabla terriblement : « C'est un terrible mystère qu'un être pareil soit destiné à mourir »[1].
Susette Gontard d'après les artistes
Il existe d'elle un buste contemporain (1793) en marbre par le sculpteur Landolin Ohmacht.
Un portrait contemporain en miniature par Marguerite Soemmering née Grunelius (1768-1802) existe également.
Suzette Gontard est encore représentée sous les traits de Diotima dans l'ensemble sculptural de Peter Lenk, Hölderlin à la croisée des chemins (2003), se dressant au milieu d'un sens giratoire à Lauffen am Neckar, ville natale de Hölderlin.
Bibliographie
- Ursula Brauer, Hölderlin und Susette Gontard, Europäische Verlags-Anstalt, Hamburg 2002 (ISBN 3-434-50473-7).
- Beatrix Langner, Hölderlin und Diotima, Insel, Frankfurt am Main 2001 (ISBN 3-458-34416-0).
- Rudolf Ibel (éd.), Hölderlin und Diotima. Dichtungen und Briefe der Liebe, Zürich : Manesse, 1957 (ISBN 3-7175-1192-0).
- Susette Gontard, la Diotima de Hölderlin, (Hölderlins Diotima Susette Gontard), lettres, documents et poèmes, traduit de l’allemand par Thomas Buffet, édité par Adolf Beck, Verdier, 2020, 192 p. (ISBN 978-2-37856-056-0)
Notes
- Hölderlin, Hypérion ou l'ermite de Grèce, traduction de Robert Rovini, Paris : Union générale d'éditions, 1968, p. 185.
Sources
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Susette Gontard » (voir la liste des auteurs).