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Surveillance (premiers secours)

Dans un contexte d'accident ou de malaise, la surveillance est l'ensemble des actions à mener en attendant l'arrivée des secours. Elle vient donc après la protection, l'examen de la victime, les gestes de première urgence et l'alerte des secours.

Il y a deux choses à faire une fois l'alerte passée :

  • revenir auprès de la victime et la rassurer
  • préparer au mieux l'arrivée des secours

Le but principal de la surveillance est de vérifier l'évolution de l'état de la victime (en négatif ou positif).

Préparer l'arrivée des secours

Pour préparer au mieux l'arrivée des secours, il convient que le lieu de l'accident soit le plus facile à trouver pour les services de secours. Ainsi, si on dispose de personnes à proximité, on peut les employer à :

  • signaler le lieu de l'accident avec les moyens du bord. Le but est de continuer à assurer la protection du lieu de l'accident et de se faire voir des secours
  • se rendre au-devant des secours pour les guider (surtout si le lieu est isolé ou difficile à trouver). On peut, si on dispose de beaucoup de personnes, faire une « chaîne », en faisant placer les personnes à des endroits stratégiques

Mesures conservatoires

Le but des gestes de premiers secours est d'éviter l'aggravation de l'état de la personne. La surveillance comprend aussi des mesures allant dans ce sens.

Tout d'abord, il faut éviter que la victime ne bouge ou que quelqu'un ne la fasse bouger ; elle s'est mise elle-même dans une position de confort, ou bien on l'a installée dans une position d'attente compatible avec son état, et toute mobilisation intempestive peut aggraver son état.

Il faut lui interdire de boire et de manger : l'affection peut diminuer voire supprimer certains réflexes de survie dont ceux protégeant les poumons. Plus l'estomac est rempli, plus son contenu risque de se vider dans les poumons... Par ailleurs, cela peut compliquer une anesthésie (lorsque l'on se rend à l'hôpital pour une intervention chirurgicale, il faut venir à jeun).

Il faut protéger la personne des intempéries, notamment du froid, du vent et de la pluie : une victime se refroidit vite et l'hypothermie peut aggraver son état. Le moyen le plus simple consiste à la couvrir avec un vêtement (pull, blouson...). En cas de chaleur importante, il faut au contraire la protéger du soleil pour éviter une hyperthermie, par exemple en tendant un vêtement au-dessus de son visage.

La surveillance consiste également à vérifier une éventuelle apparition d'une tache de sang sur les vêtements, qui pourrait indiquer une hémorragie cachée. Il faut alors découvrir la partie blessée pour pouvoir arrêter le saignement.

Victime consciente

Pour une personne consciente, on s'attachera à discuter avec elle pour la rassurer et/ou pour éviter qu'elle ne s'endorme. Le fait de rassurer et de tenir la main permet de faire calmer le rythme cardiaque et de diminuer la pression artérielle, et ainsi de diminuer les conséquences de nombreuses affections. Dans le même ordre d'idées, il faut lui expliquer le pourquoi des gestes que l'on a pratiqués, pour créer un climat de confiance et de calme.

La position idéale pour le sauveteur consiste à se mettre au niveau de la victime ; si la personne est allongée (position d'attente recommandée dans la plupart des cas), on se mettra à genou à côté d'elle. Ceci place le sauveteur à un pied d'égalité avec la victime et favorise la confiance ; par ailleurs, rien de plus désagréable que de voir des pieds et de devoir tordre le cou pour voir d'où viennent les paroles.

Il ne faut pas nier l'importance des blessures ou du malaise à la victime mais sans pour autant dramatiser. Lorsqu'il y a d'autres victimes, il faut de même rester prudent pour ne pas affoler la personne, quitte à utiliser des réponses évasives du genre « quelqu'un s'occupe d'elle » ; il y a aussi une notion de protection de la vie privée, on n'a pas a énoncer en public les éventuelles affections que l'on aurait pu constater.

Le dialogue peut être l'occasion de récolter des informations intéressantes, par exemple ce qui s'est passé (cela permet de détecter une éventuelle perte de mémoire), si la personne suit actuellement un traitement médical, si elle présente des allergies, si elle déjà a été hospitalisée ou présente une maladie particulière, combien de personnes l'accompagnaient (cela peut permettre de savoir qu'une personne a été éjectée d'un véhicule).

Victime inconsciente qui respire

Pour une personne inconsciente, on vérifiera toutes les minutes si elle respire, en observant les mouvements ventilatoires (de la poitrine et du ventre) ; si les vêtements cachent les mouvements. Même si la victime est inconsciente, elle « entend » ce qu'on lui dit. On s'attachera donc à lui parler pour la rassurer.

Si l'on constate un arrêt de la respiration, il faudra alors prévenir les secours de l'évolution et entreprendre la réanimation cardiopulmonaire. Si la victime reprend conscience, on la laisse dans la position latérale et on dialogue avec elle (cf. section précédente).

Si la personne est accompagnée, on peut s'enquérir d'éventuels détails sur son état de santé (traitement en cours, allergies, état de santé).

Victime qui ne respire pas

Lorsque l'on pratique la réanimation cardiopulmonaire en attendant les secours, il faut contrôler toutes les minutes si la respiration n'a pas repris (le contrôle doit se faire en dix secondes et pas plus). Si c'est le cas, on interrompt la manœuvre et on adapte la conduite à tenir (en général, la personne est inconsciente donc il faut la tourner en position latérale de sécurité), puis on prévient les secours de l'évolution.

En cas d'évolution

Repasser un appel aux secours, adapter la conduite à tenir.

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