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Surface and Atmosphere Geochemical Explorer

Surface and Atmosphere Geochemical Explorer ou SAGE était un projet de mission spatiale d'exploration de Vénus américain proposé à la fin des années 2000 par le Jet Propulsion Laboratory dans le cadre du programme New Frontiers de la NASA. Celle-ci lui a préféré la mission de retour d'échantillon d'astéroïde OSIRIS-REx. La mission SAGE comprenait un atterrisseur qui devait traverser l'atmosphère de Vénus et se poser à sa surface puis survivre environ 3 heures aux conditions régnant en surface (458 °C et pression de 91 bars) permettant une analyse détaillée de l'atmosphère et du sol mal connus du fait de la durée de vie très brève des atterrisseurs du programme Venera qui jusqu'à présent étaient les seuls à avoir atterri sur le sol vénusien.

SAGE
Description de cette image, également commentée ci-après
Schéma de la sonde spatiale
Données générales
Organisation JPL (NASA)
Domaine Étude de Vénus
Type de mission Atterrisseur
Statut Projet abandonné
Lancement 2016
Caractéristiques techniques

Historique du projet

À la fin de la décennie 2000, le Jet Propulsion Laboratory propose en collaboration avec l'Université du Colorado la mission d'exploration spatiale de la planète Vénus SAGE. Celle-ci dérive de Venus in Situ Explorer (VISE), une mission proposée par le passé[1] - [2]. SAGE fait partie des trois projets présélectionnés en 2008 par la NASA dans le cadre de son programme New Frontiers et qui reçoivent un financement pour permettre une étude plus approfondie[3]. Les deux autres missions sont OSIRIS-REx et MoonRise, respectivement une mission de retour d'échantillon d'astéroïde et une sonde spatiale chargée de ramener des échantillons du pôle sud de la Lune[4]. En , les missions SAGE et OSIRIS-REx franchissent la deuxième étape de la sélection[5] mais en , la NASA annonce la sélection d'OSIRIS-REx[6].

Schéma de l'atterrisseur de la sonde spatiale vénusienne SAGE

Caractéristiques techniques

Les caractĂ©ristiques techniques du projet SAGE sont assez proches des missions du programme Venera de l'Union soviĂ©tique. La sonde spatiale comprend un vaisseau mère servant sur place de relais de tĂ©lĂ©communications avec la Terre et un atterrisseur encapsulĂ© dans un bouclier thermique. Le vaisseau mère reprend des Ă©lĂ©ments des sondes spatiales MRO et GRAIL. Le bouclier thermique est chargĂ© de protĂ©ger la sonde spatiale de l'Ă©chauffement produit par la rentrĂ©e atmosphĂ©rique Ă  très grande vitesse. Il est larguĂ© Ă  l'aide d'un parachute lorsque la vitesse de descente devient subsonique. L'atterrisseur tombe alors en chute libre seulement stabilisĂ© par une plaque mĂ©tallique fixĂ©e Ă  son sommet. L'atterrisseur comprend une sphère en titane pouvant rĂ©sister Ă  la pression rĂ©gnant Ă  la surface de la planète posĂ©e au sommet d'une jupe cylindrique mĂ©tallique chargĂ©e d'absorber le choc de l'atterrissage qui s'effectue Ă  une vitesse de 10 mètres par seconde. Cinq pieds complètent le dispositif d'amortissement et maintiennent la sonde verticale une fois celle-ci posĂ©e. Pour absorber la chaleur rĂ©gnant Ă  la surface de la planète, l'atterrisseur utilise comme les sondes Venera du nitrate de sodium qui accumule les calories en passant de l'Ă©tat solide Ă  l'Ă©tat liquide[2].

Site d'atterrissage

La sonde spatiale devait atterrir non loin du sommet de Mielikki Mons, volcan d'un diamètre de 300 km pour une hauteur de 1 500 mètres. Selon les donnĂ©es recueillies par les instruments de la sonde spatiale europĂ©enne Venus Express, ce volcan a connu une Ă©ruption rĂ©cente[2].

Séquence de descente vers le sol de la planète Vénus

DĂ©roulement de la mission

La mission devait ĂŞtre lancĂ©e en par une fusĂ©e Delta IV ou Atlas V et atteindre la planète VĂ©nus en . ArrivĂ© aux abords de VĂ©nus, l'atterrisseur se dĂ©tache du vaisseau mère pour pĂ©nĂ©trer dans l'atmosphère de la planète. L'atterrisseur se sĂ©pare alors de la sonde spatiale puis descend dans l'atmosphère vĂ©nusienne en effectuant des analyses. Ă€ partir d'une altitude de 15 km, les camĂ©ras commencent Ă  prendre des photos de la surface. Après une descente d'une heure, elle atterrit en douceur et entame une Ă©tude du sol et de l'atmosphère. L'atterrisseur est conçu pour rĂ©sister trois heures aux conditions de tempĂ©rature rĂ©gnant sur le sol vĂ©nusien. Une fois Ă  la surface, une foreuse fixĂ©e au bout d'un bras amovible va rechercher un Ă©chantillon de sol Ă  10 cm de la surface et donc non altĂ©rĂ© par les diffĂ©rents phĂ©nomènes atmosphĂ©riques. Ces roches sont Ă©tudiĂ©es Ă  l'aide d'un microscope puis visĂ©es par un laser. Les gaz libĂ©rĂ©s sont analysĂ©s par des spectromètres de masse neutre et gamma. Quatre camĂ©ras effectuent des prises de vue durant la descente et au sol. Le vaisseau mère qui n'effectue qu'un survol de VĂ©nus retransmet les donnĂ©es vers la Terre[2].

Notes et références

  1. (en) F.W. Taylor, The scientific exploration of Venus, New York, Cambridge University Press, , 295 p. (ISBN 978-1-107-02348-2, lire en ligne), p. 240
  2. (en) Paolo Ulivi et David M. Harland, Robotic exploration of the solar system : Part 4 : the Modern Era 2004-2013, Springer Praxis, , 567 p. (ISBN 978-1-4614-4811-2), p. 356
  3. (en) Dante Lauretta, « OSIRIS Regolith Explorer »,
  4. (en) « Three Finalists Chosen as Next New Frontiers Mission Candidates », NASA,
  5. (en) « Two of Three Finalists Chosen as Next New Frontiers Mission Candidates Feature Role for Goddard Space Flight Center », NASA,
  6. (en) « NASA to Launch New Science Mission to Asteroid in 2016 », NASA/JPL,

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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