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Suite scythe

La Suite scythe de Prokofiev est une suite orchestrale du compositeur russe Serge Prokofiev. À l'origine Prokofiev écrivit en 1914-1915 une musique de ballet intitulée Ala et Lolly (mettant en scène Alla, la déesse de la fécondité, menacée par le dieu noir Tchoujbog, et sauvée par le guerrier Lolly), pour les Ballets russes de Serge Diaghilev, que le compositeur rencontra lors d'un voyage à Londres en 1914. Mais Diaghilev rejeta la partition trouvant le sujet sans intérêt. Prokofiev tira alors de son projet initial cette pièce symphonique en quatre mouvements. La suite a été créée le au Théâtre Mariinsky à Saint-Pétersbourg, sous la direction du compositeur.

Analyse de l'Ĺ“uvre

L'Ĺ“uvre relève d'une « esthĂ©tique primitive, paĂŻenne, barbare, faisant pendant avec celle du Sacre du printemps de Stravinsky (toutes diffĂ©rences de style gardĂ©es)[1] Â».

  1. Adoration de Veles et Ala. Ce premier mouvement est en deux parties de caractère bien diffĂ©rent. Une introduction brutale avec des hurlements instrumentaux : « Ă  travers l'accumulation de dissonances Ă  tout l'orchestre, secouĂ© de trĂ©pignements et de glissandos, perce un thème strident et rythmĂ© dans le registre aigu. Â» ; après quoi la violence retombe et cède la place Ă  la douceur, avec une tendre mĂ©lodie Ă  la flĂ»te, accompagnĂ©e par le piano, les harpes, puis par un long trait aux altos. MalgrĂ© l'entrĂ©e progressive de toutes les cordes et du cĂ©lesta, le mouvement se poursuit dans la douceur, pianissimo, et une atmosphère d'irrĂ©alitĂ©.
  2. Tchoujbog et la danse des esprits. Le deuxième mouvement « s'ouvre par un piĂ©tinement lourd et rĂ©pĂ©titif dans les basses de l'orchestre, - au-dessus duquel retentissent de courtes sonneries en accords aux cors, de rapides montĂ©es chromatiques des trombones et des appels de trompettes. Â»[1] Après une section moins violente et Ă  l'instrumentation moins chargĂ©e, la danse se termine dans un immense crescendo de tout l'orchestre.
  3. La Nuit. « Sur un trille tenu aux violons divisĂ©s dans l'aigu, la flĂ»te, le piano, la harpe, puis le cĂ©lesta Ă©grènent des notes et des accords cristallins. Le dĂ©but rappelle lointainement Nuages de Debussy[2]. Â» Après les murmures du cĂ©lesta, un thème au hautbois alto, repris par la clarinette et les bassons, inaugure une seconde partie, qui va crescendo, avec des sonneries de cuivres, avant le retour de l'obscuritĂ© mystĂ©rieuse du dĂ©but.
  4. DĂ©part de Lolly et cortège du soleil. Ce finale est composĂ© de quatre sections juxtaposĂ©es. Tempestoso fait entendre un grondement continu des cordes et des bois graves, avec des sifflements stridents des flĂ»tes. La clarinette ouvre Un poco sostenuto, marquĂ© par des glissandos au piano et au xylophone. Allegro s'apparente Ă  une danse paĂŻenne, pleine d'allĂ©gresse et Ă©nergie. « Après une rafale de traits aux cordes, une cellule rĂ©pĂ©tĂ©e avec insistance aux violons fortissimo prĂ©pare la dernière section Â», Andante sostenuto, qui Ă©voque le lever du soleil, Ă  travers un lent et majestueux crescendo « d'une prodigieuse somptuositĂ© de couleurs, jusqu'au dernier rayonnement, incandescent et prolongĂ©[2]. Â»

Instrumentation

Notes et références

Source

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