Flûte en sol
La flûte en sol (ou flûte alto) est une flûte traversière plus grave d'un intervalle de quarte par rapport à la flûte traversière classique qui elle, est accordée en do. Sa tessiture correspond à celle du violon (et donc une quarte au-dessus de l'alto) avec un ambitus de trois octaves, donc un peu moins étendu dans le suraigu que celui de ces deux instruments.
Le diamètre du tube est plus grand que celui de la flûte traversière classique. Elle est parfois dotée d'une tête recourbée comme la flûte basse, qui sonne une octave en dessous de la flûte traversière classique[1]. Les instrumentistes de petite taille préfèrent la version à tête recourbée, mais la version droite est plus utilisée pour des raisons acoustiques[1].
L'étendue de la flûte en sol, de trois octaves, avec très exceptionnellement des notes suraiguës supplémentaires, est équivalente à celle de la flûte en do. Son timbre diffère cependant quelque peu, sensiblement plus sonore dans le grave, chaleureux, en même temps un peu voilé, dans le medium, plus doux et moins strident dans l'aigu. C'est un instrument transpositeur, les partitions étant écrites une quarte au-dessus du son émis. Theobald Boehm a construit au milieu du XIXe siècle des flûtes alto et a composé des pièces pour cet instrument qui n'a cependant été utilisé qu'à partir du début du XXe siècle.
Elle est beaucoup moins usitée que la grande flûte en ut et même que le piccolo. Elle est surtout présente dans les ensembles de flûtes mais on en trouve des emplois dans la musique symphonique du XXe siècle chez Maurice Ravel (Daphnis et Chloé, L'Enfant et les Sortilèges), Igor Stravinsky (Le Sacre du printemps), Gustav Holst (Les Planètes), Edgard Varèse (premières mesures d'Amériques) ou, plus récemment, chez John Williams (Harry Potter à l'école des sorciers).
Technique de la flûte en sol
La technique de la flûte en sol est en tout point similaire à celle de la flûte traversière classique. De la même manière que la flûte en do, la flûte en sol produit des harmoniques émises essentiellement en augmentant la pression de l'air par le mouvement des lèvres. Ces harmoniques sonnent une octave ou un douzième au-dessus de la note du doigté de base de l'octave grave pour couvrir un ambitus de trois octaves.