Suite de danses (BartĂłk)
Béla Bartók compose sa Suite de danses (en hongrois: Táncszvit), Sz. 77, BB 86a, en 1923.
Pour célébrer le cinquantenaire de l'union de Buda, Pest et Óbuda, trois compositeurs sont invités à écrire une œuvre originale qui sera créée lors d'un concert, le . Ernő Dohnányi écrit une Ouverture de festival, Zoltán Kodály le Psalmus Hungaricus, et Bartók une Suite de danses créée par Ernő Dohnány.
À rebours du nationalisme affiché de l'événement, Bartók nourrit son œuvre aussi bien des musiques roumaine et arabe que du folklore hongrois, célébrant la fraternité entre les peuples dans cette suite.
Il use de la forme rondo : une ritournelle unit les cinq danses entre elles, à l'exception de la troisième et de la quatrième qui s'enchaînent. Un finale s'ajoute aux cinq danses comme conclusion récapitulative.
Cette œuvre eut un grand succès, fut reprise par plusieurs orchestres et assura la renommée de Bartók en dehors des frontières de la Hongrie. Elle est vue comme un exemple particulièrement réussi de création d'un folklore imaginaire.
Mouvements
- Moderato
- Allegro molto
- Allegro vivace
- Molto tranquillo
- Comodo
- Finale
- durée d'exécution: 20 minutes
Instrumentation
Instrumentation de la Suite de danses |
Cordes |
premiers violons, seconds violons, altos, |
Bois |
2 flûtes les deux jouant du piccolo, 2 hautbois le deuxième jouant du cor anglais,
2 clarinettes en si bémol la deuxième jouant de la clarinette basse, 2 bassons le deuxième jouant du contrebasson |
Cuivres |
4 cors en fa, 2 trompettes en si bémol, 2 trombones, 1 tuba |
Percussions |
timbales, percussions, piano (à quatre mains), célesta (jouant comme deuxième pianiste aussi)[1] |
Discographie
- Le New York Philharmonic dirigé par Pierre Boulez (1972, Sony).
- L'Orchestre symphonique de Chicago dirigé par Georg Solti (Decca).
- L'Orchestre royal du Concertgebouw dirigé par Bernard Haitink (Philips)
- L'Orchestre national de l'Opéra de Monte-Carlo dirigé par Bruno Maderna (Guilde internationale du disque).
- L'Orchestre symphonique de Chicago dirigé par Pierre Boulez (Deutsche Grammophon).
- L'Orchestre national de Lyon dirigé par David Robertson (2002, Harmonia Mundi).
Notes et références
- dans la troisième danse, mesure 84 à 93, il y a un piano à quatre mains donc deux pianistes (le deuxième est celui qui joue la célesta)