Sud eau nord déplacer
Sud eau nord déplacer est un documentaire français réalisé par Antoine Boutet, sorti en 2015.
Sud eau nord déplacer
RĂ©alisation | Antoine Boutet |
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Scénario | Antoine Boutet |
Sociétés de production |
Sister Productions Les Films du présent |
Pays de production | France |
Genre | Documentaire |
Durée | 110 minutes (1h50) |
Sortie | 2015 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Sur une idée du président Mao Zedong, le gouvernement chinois lance le plus gros chantier de transfert d'eau au monde : « Nan Shui Bei Diao », littéralement « Sud Eau Nord Déplacer ». L'objectif : acheminer l'eau du sud vers le nord du pays, et notamment du fleuve Yangzi Jiang vers la capitale Beijing. Les conséquences : les déplacements de population et le bouleversement des écosystèmes.
Fiche technique
- Titre : Sud eau nord déplacer
- Scénario et réalisation : Antoine Boutet
- Montage son : Alexandre Hecker
- Musique : Andy Moor, Yannis Kyriakides
- Production : Julie Paratian (Sister Productions), Les Films du présent
- Distributeurs : Zeugma Films
- Genre : documentaire
- Format : DCP, couleur
- Durée : 110 minutes (1h50)
- Date de sortie : en France
Distinctions
RĂ©compenses
- 2009
- Mention spéciale du jury FIDLab dans le cadre du Festival international de cinéma de Marseille (sous le titre Voies de traverse, dans un format 90 minutes)[1]
- 2013
- Lauréat de l'aide à la postproduction « Films en cours » au Festival du film de Belfort[2]
Nominations
- 2014
- Festival international du film francophone de Namur (catégorie « Regards du présent »)[3]
- Festival international du film de Locarno (catégorie « Cinéastes du présent »)[4]
RĂ©ception
- Adrien Mitterand (Critikat) estime que « par un montage tout en collisions de textures et compressions du temps, le cinéaste parvient à transformer en expérience esthétique et émotionnelle l’implacable mise au pas d’un territoire »[5].
- Clément Ghys (Libération) se réjouit que « la dimension humaine ne cesse de prendre de l’importance au fil du film, d’abord silencieux puis rempli des paroles dénonciatrices de citoyens furieux. À la démence de Nan Shui Bei Diao, Antoine Boutet lui oppose des témoignages »[6].
- Le réalisateur recueille par moments des témoignages sur d'autres problèmes de démocratie en Chine. Selon Marie Soyeux (La Croix), « ce choix confère au documentaire une poésie certaine, et d’étonnantes digressions. Il peut aussi finir par perdre son spectateur, donnant le sentiment que certains témoignages ont été maladroitement greffés à l’ensemble »[7].
- Pour Nicolas Azalbert (Cahiers du cinéma), « Boutet ne se contente pas, dans un seul souci esthétique, de filmer les assèchements dus au transfert d'eau, il se concentre aussi sur leurs sédiments, conséquences politiques qu'ils entraînent »[8].
Autour du film
- Sud eau nord déplacer a été tourné en mandarin.
- Concernant la population, le sous-titrage parle de « migrants » alors qu'il s'agit de déplacés.
- Antoine Boutet a filmé un autre chantier de barrage chinois dans son documentaire Zone of Initial Dilution, sorti en 2006. Cette année-là , le cinéaste chinois Jia Zhangke tournait deux films sur le même sujet.
Notes et références
- « Sud eau nord déplacer », sur FIFF Namur (consulté le )
- « Sud eau nord déplacer », sur Pardolive.ch (consulté le )
- Adrien Mitterand, « Sud eau nord déplacer : Architecture du pouvoir », sur Critikat, (consulté le )
- Clément Ghys, « Le grand détournement », sur Libération.fr, (consulté le )
- Marie Soyeux, « « Sud eau nord déplacer », un chantier chinois », sur La Croix, (consulté le )
- « Le grand détournement », Cahiers du cinéma, no 708, février 2015, p. 36
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Entretien avec le cinéaste sur son film : « « Sud Eau Nord Déplacer », un film d’Antoine Boutet », sur Le Blog documentaire, (consulté le )
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