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Style tintinnabuli

Le style tintinnabuli (du latin tintinnabulum : clochette) ou tintinnabulisme[1] est un procédé de composition musicale et une technique d'écriture[2] créée par Arvo Pärt, compositeur estonien associé à la musique minimaliste.

Un tintinnabule (basilique Troostkerk de Vilvorde).

Signifiant littéralement cloches ou clochettes en raison des tintinnabules utilisées dans la liturgie catholique, il a été développé par Pärt à partir de trois pièces séminales : Für Alina (1976), Fratres (1977), et Spiegel im Spiegel (1978)[3] - [1]. Il est principalement associé à l'expérience mystique qui empreint toute la musique de ce compositeur après 1976 et a été dans une moindre mesure occasionnellement utilisé par certains de ses contemporains comme Krzysztof Penderecki.

Technique musicale

« L'essence de ce style est une diaphonie, un Ursatz (noyau fondamental) d'un nouveau genre oĂą deux voix se joignent pour former quelque chose d'indissociable. […] FondĂ©e sur des couples de notes construites l'une contre l'autre et n'existant que par la relation de l'une Ă  l'autre, cette diaphonie forme l'Ă©lĂ©ment le plus petit et le plus important de la tintinnabulation Â»[2].

Tintinnabulisme et cinéma

De par ses caractĂ©ristiques et sa « puissance narrative Â», le style tintinnabuli est très souvent utilisĂ© depuis 1980 – ce qui correspond Ă  l'arrivĂ©e d'Arvo Pärt en Europe occidentale et Ă  sa signature avec le label ECM – par les rĂ©alisateurs de cinĂ©ma pour illustrer leurs films, faisant de son fondateur l'un des compositeurs de musique classique les plus jouĂ©s au monde. Plus de cent-cinquante films ont utilisĂ© des Ĺ“uvres d'Arvo Pärt, le plus souvent pour crĂ©er une atmosphère mystique ou souligner la force Ă©motionnelle des images ou des sentiments des personnages prĂ©sents Ă  l'Ă©cran. Les compositions les plus utilisĂ©es sont la pièce fondatrice du tintinnabulisme FĂĽr Alina (1976) mais aussi Trivium (1976) Fratres (1977), Cantus in memoriam Benjamin Britten (1977), Tabula rasa (1977) et Spiegel im Spiegel (1978)[1].

Notes et références

  1. LĂ©opold Tobisch, « La musique d’Arvo Pärt et le tintinnabulisme au cinĂ©ma Â», France Musique, 19 mai 2020.
  2. Andreas Peer Kähler (trad. Antoine Roberto), Arvo Pärt, Universal Edition, Vienne, 2010, pp. 17-18 [lire en ligne]
  3. (en) Paul Hillier, « Oxford Studies of Composers: Arvo Part » Inscription nécessaire, Oxford University Press, (ISBN 0198165501), 99–100.
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