Accueil🇫🇷Chercher

Stuart Hameroff

Stuart Hameroff (né le ) est un anesthésiste et professeur américain. Travaillant pour l'université de l'Arizona, il est reconnu pour ses études sur la conscience et est le principal organisateur de la conférence Science of Consciousness (en).

Stuart Hameroff
Fonction
Émérite
Autres informations
A travaillé pour
Influencé par

Biographie

Hameroff fait un BS à l'université de Pittsburgh et un MD à l'Hahnemann University Hospital (en). Il fait son internat de médecine au Tucson Medical Center (en) en 1973.

Il commence à travailler à l'université de l'Arizona à partir de 1975 et devient professeur émérite en 2003.

Hypothèses

Dès le début de sa carrière, à Hahnemann, Hameroff s'intéresse à la recherche sur le cancer, plus particulièrement à l'intervention des microtubules lors de la division cellulaire[1].

Hameroff expose ses hypothèses dans son premier livre, Ultimate Computing (1987)[2]. Il y focalise son attention sur le traitement de l'information par les tissus biologiques, principalement par les microtubules et d'autres parties du cytosquelette. Il affirme que ces composantes sous-neuronales seraient la base du traitement de l'information, plutôt que les neurones. Plus tard, il précisera sa pensée en affirmant que les microtubules pourraient être la source de la conscience et que cette dernière serait donc influencée par des phénomènes quantiques[3].

Hameroff contacte Roger Penrose pour lui exposer ses idées. Les deux chercheurs se rencontrent en 1992. Au cours des deux années suivantes, ils travaillent ensemble sur le développement du modèle Orch-OR (en). À la suite de cette collaboration, Penrose publie le livre Shadows of the Mind (en) (1994)[4] et Hameroff fait la promotion du modèle Orch-OR[5].

Critiques

Le modèle de Hameroff et Penrose suscite le scepticisme de plusieurs disciplines[6] - [7]. Ainsi, Rick Grush et Patricia Churchland affirment que « les recherches en physiologie montrent que la conscience ne dépend pas directement des microtubules[trad 1] - [8]. »

En 2000, le physicien Max Tegmark calcule que les états quantiques à l'intérieur des microtubules ne survivraient que 10−13 secondes, soit un temps trop court pour être significatif pour les processus du système nerveux[9] - [10]. Avec les physiciens Scott Hagan et Jack Tuszynski (en), Hameroff réplique à Tegmark que celui-ci a calculé la réduction des fonctions d'onde selon ses propres critères sans utiliser la théorie proposée[11].

Quant à eux, Christof Koch et Klaus Hepp affirment également que la cohérence quantique ne joue pas, ou n'a pas besoin de jouer un rôle en neurophysiologie[12] - [13].

Notes et références

  1. (en) « physiological evidence indicates that consciousness does not directly depend on microtubule properties in any case »
  1. (en)Stuart Hameroff on Singularity 1 on 1: Consciousness is More than Computation! () Singularity Weblog. Consulté le . “Consciousness is the most important thing there is!”
  2. (en)Hameroff, Stuart (1987), Ultimate Computing, Elsevier (éditeur) (ISBN 978-0444702838)
  3. (en)https://www.discovermagazine.com/the-sciences/can-quantum-physics-explain-consciousness-one-scientist-thinks-it-might
  4. (en)Penrose, Roger (1994) Shadows of the Mind Oxford University Press
  5. (en) « Quantum Consciousness - Quantum Consciousness »
  6. (en) Stuart Hameroff et V.S. Ramachandran, « Beyond Belief: Science, Reason, Religion & Survival: Session 4 », The Science Network, (consulté le )
  7. (en) Tom Bartlett, « Has Consciousness Lost Its Mind? », The Chronicle of Higher Education, (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  8. (en) Grush Rick, Churchland Patricia, « Gap's in Penrose's Toilings », Journal of Consciousness Studies, vol. 2, no 1, , p. 10–29 (CiteSeerx 10.1.1.118.4783) (also see article at IngentaConnect)
  9. (en) Tegmark Max, « Importance of quantum coherence in brain processes », Physical Review E, vol. 61, no 4, , p. 4194–4206 (PMID 11088215, DOI 10.1103/physreve.61.4194, Bibcode 2000PhRvE..61.4194T, arXiv quant-ph/9907009)
  10. (en) Max Tegmark, « Why the brain is probably not a quantum computer », Information Sciences, vol. 128, nos 3–4, , p. 155–179 (DOI 10.1016/S0020-0255(00)00051-7, lire en ligne)
  11. (en) Hagan Scott, Hameroff Stuart R, Tuszyński Jack A, « Quantum computation in brain microtubules: Decoherence and biological feasibility », Physical Review E, vol. 65, no 6, , p. 061901 (PMID 12188753, DOI 10.1103/physreve.65.061901, Bibcode 2002PhRvE..65f1901H, arXiv quant-ph/0005025)
  12. (en) Christof Koch et Klaus Hepp, « Quantum mechanics in the brain », Nature, vol. 440, no 7084, , p. 611 (PMID 16572152, DOI 10.1038/440611a, Bibcode 2006Natur.440..611K)
  13. (en) K. Hepp, « Coherence and decoherence in the brain », J. Math. Phys., vol. 53, no 9, , p. 095222 (DOI 10.1063/1.4752474, Bibcode 2012JMP....53i5222H, lire en ligne, consulté le )

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.