Stefano Arteaga
Stefano Arteaga, né Esteban de Arteaga y López le à Teruel et mort le à Paris, est un historien du théâtre et de la musique espagnol.
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(Ă 51 ans) Paris |
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Biographie
Entré dans l’ordre des jésuites, le 23 septembre 1763, dans la province de Tolède[1], Stefano Arteaga, qui n’était âgé que de 20 ans, lors de la suppression de son ordre en Espagne, est passé en Italie, où il a été nommé membre de l’Académie de Padoue. Le 21 juin 1769, il quitte la Compagnie, tout en conservant le titre de abbé, peut-être pour conserver la pension versée par Charles III d'Espagne aux anciens jésuites[2].
Ayant longtemps vécu à Bologne, dans la maison du cardinal Albergati, doyen du Collège des cardinaux, Le P. Martini, qu’il a connu dans cette ville l’a engagé à travailler à ses Révolutions du théâtre musical italien, et lui a procuré l’assistance de sa vaste bibliothèque riche de pas moins de comptait 17 000 ouvrages[3].
Il s’est ensuite rendu à Rome, où il s’est lié d’amitié avec le chevalier Azara, ambassadeur d’Espagne à la cour de Rome, amateur d'art et protecteur des savants et des artistes. En 1798, lorsque ce dernier a été chargé de l’ambassade d’Espagne en France, il l’a suivi à Paris et devait mourir chez lui, l’année suivante[3].
En 1783, il a publié à Bologne, son ouvrage intitulé : Le Rivoluzioni del teatro musicale italiano, dalla sua origine, fino al présente, en 2 vol. in-8º. En 1785, il a donné, à Venise, une seconde édition entièrement refondue, en 3 vol. in-8º, de cet ouvrage augmenté de sept chapitres au premier volume, et d’un troisième volume entièrement neuf. C’est sur une troisième édition que le baron Charles-André Hippolyte Lavalley de Rouvron a réalisé une traduction française très abrégée parue à Londres, en 1802, sous le titre : Les révolutions du théâtre musical en Italie, depuis son origine jusqu’à nos jours, traduites et abrégées de l’italien de Dom Arteaga, in-8º, 102 p[alpha 1]. En 1789, le musicologue allemand Johann Nikolaus Forkel en a publié à Leipzig 1789, en 2 vol. in-8º une traduction allemande enrichie de beaucoup de notes.
Il a laissĂ© en manuscrit plusieurs dissertations savantes et des poĂ©sies grecques et latines dont il se proposait de publier le recueil. Grainville dit Ă©galement qu’il lui avait confiĂ© la traduction de l’ouvrage en italien Del ritmo sonoro e del ritmo muto nella musica degli antichi en 7 dissertations traitant de la musique, la poĂ©sie, la grammaire, la pantomime, la danse, etc., oĂą sont mis Ă contribution les plus cĂ©lèbres Ă©crivains de l’antiquitĂ©. Augustin De Backer Ă©crit que de l’avis de plusieurs savants du premier ordre, ses dĂ©couvertes Ă©taient absolument et neuves et très essentielles Ă l’art[1]. La RĂ©volution française ayant interrompu les plans de publication Ă Parme de cet ouvrage, et la mort de leur auteur en ayant, par la mĂŞme occasion, Ă©galement suspendu la traduction par Grainville, qui Ă©tait Ă peine au tiers de son ouvrage, cet ouvrage a finalement Ă©tĂ© publiĂ©, Ă Madrid, par le Consejo Superior de Investigaciones CientĂficas, en 1944.
Publications
- (es) La belleza ideal como objeto de las artes de imitatión, Madrid, La España Editorial, , 268 p. (lire en ligne).
- (it) Le rivoluzioni del teatro musicale italiano, dalla sua origine, fino al presente, Venise, , 3 vol. in-8Âş.
- (it) Lettere musico-filologiche. Del ritmo sonoro e del ritmo muto nella musica degli antichi.
- Les Révolutions du théâtre musical en Italie, depuis son origine jusqu’à nos jours (trad. Charles-André Hippolyte Lavalley de Rouvron), Londres, J. A. V. Gameau et Co., , 102 p., in-8º (lire en ligne sur Gallica).
- (it) Della influenza degli arabi sull'origine della poesia moderna in Europa, Rome, Pagliarini, , 118 p. (lire en ligne).
Notes et références
Notes
- Le musicologue Ernst Ludwig Gerber, et d’après lui, Alexandre-Étienne Choron et François-Joseph-Marie Fayolle, disent que cet ouvrage avait eu cinq éditions en 1790, mais Fétis conteste cette affirmation. Peter Lichtenthal ne fait aucune mention de la troisième édition[3].
Références
- Augustin De Backer, Bibliothèque des écrivains de la Compagnie de Jésus ou notices bibliographiques de tous les ouvrages depuis la fondation de l’Ordre jusqu’à nos jours : des apologies, des controverses religieuses, des critiques littéraires et scientifiques suscitées à leur sujet, t. 1 A - G, Liège, A. De Backer, , 2352 p. (lire en ligne), p. 298.
- « Arteaga, Stefano », dans Nino Borsellino, Dizionario Biografico degli Italiani, t. 4, Rome, Giovanni Treccani, (lire en ligne).
- François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, t. 1, Bruxelles, Méline, Cans et Cie, , 8 vol. : musique gravée ; in-8º (lire en ligne sur Gallica), p. 120.
Liens externes
- Ressources relatives Ă la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :