Station marine d'Arcachon
La station marine d'Arcachon est une station maritime fondée en 1867[1] par Gustave Hameau et Xavier Mouls[2].
Fondation |
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44° 39′ 47″ N, 1° 09′ 48″ O |
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Histoire
Fondation et premières années
La station est fondée au sein du nouveau Musée-Aquarium d'Arcachon[3] par Jean Gustave Hameau, médecin et maire de la Teste-de-Buch, fils de Jean Hameau, et Xavier Mouls, premier curé de la paroisse d'Arcachon[alpha 1], tous deux membres importants de la jeune Société scientifique d'Arcachon fondée quatre ans auparavant[4] par Mouls.
Dans les années 1880, la station agrandit ses laboratoires en faisant construire de nouveaux bâtiments contenant des salles de travail, ainsi que des chambres pour héberger des chercheurs[3].
Rattachement à l'université de Bordeaux
À partir de 1891, la station est rattachée à l'université de Bordeaux et dorénavant dirigée par un professeur de la faculté de médecine ou de la faculté des sciences[2].
Dès cette époque, la station est le lieu de recherche sur la biologie du système nerveux des poissons et notamment de la torpille. Des études sur la conduction du nerf y sont réalisées dès 1882[5].
En 1909 commence la publication du Bulletin de la station biologique d'Arcachon, qui se poursuivra jusqu'en 1991[6].
L'arrivée d'Alfred Fessard
En 1928, la station est rattachée à l'École pratique des Hautes Études[7].
Dans les années 1940 Alfred Fessard, David Nachmansohn et Wilhelm Feldberg y étudient la nature de la transmission nerveuse à l'organe électrique de la torpille marbrée[8] - [9] - [10] dont ils démontrent la nature cholinergique.
Par la suite, Fessard, désormais directeur de l'Institut Marey et Ladislav Tauc y reprennent l'étude neurologique des aplysies[5] - [11] entamée à Tamaris dans les années 1930 par Angélique Arvanitaki, désormais elle-même à l'institut océanographique de Monaco[8].
L'étude sur la torpille est poursuivie dans les années 1960 par Victor P. Whittaker[9] qui se rend à son tour à la station pour en étudier l'organe électrique. Les années 1970 connaissent une profusion d'études sur la torpille à la suite des travaux de Jean Cartaud et Jean-Pierre Changeux[5].
Notes
- la ville venait d'être créée en 1857
Références
- Jean-Louis Fischer, « Créations et fonctions des stations maritimes françaises », La Revue pour l'histoire du CNRS, no 7,‎ (ISSN 1955-2408 et 1298-9800, OCLC 798398559, DOI 10.4000/HISTOIRE-CNRS.537)
- Historique sur le site officiel
- F. Bernard, « Le Laboratoire de zoologie de la Société scientifique d'Arcachon », La Nature, no Quinzième année, vol.1,‎ premier semestre 1887 (lire en ligne)
- Société scientifique d'Arcachon sur le site du CTHS
- Pierrel 2022.
- https://data.bnf.fr/fr/34378568/bulletin_de_la_station_biologique_d_arcachon__1909_/
- Historique sur le site de la société scientifique d'Arcachon
- Barbara 2007.
- Whittaker 1998.
- photographie du groupe de recherche sur la torpille
- Jacques Stinnakre, « De Roland Garros aux berges de la Mérantaise », La Revue pour l'histoire du CNRS,‎ (ISSN 1955-2408 et 1298-9800, OCLC 798398559, DOI 10.4000/HISTOIRE-CNRS.5152, lire en ligne)
Bibliographie
- Société scientifique d'Arcachon, Exposition Plongée dans l'histoire du musée-aquarium d'Arcachon, (présentation en ligne, lire en ligne)
- Jean-Gaël Barbara, « La Neurophysiologie à la française », La Revue pour l'histoire du CNRS, no 19,‎ (ISSN 1955-2408 et 1298-9800, OCLC 798398559, DOI 10.4000/HISTOIRE-CNRS.4823, lire en ligne).
- (en) Victor P. Whittaker, « Arcachon and cholinergic transmission. », Journal of Physiology (Paris), Elsevier, vol. 92, no 2,‎ , p. 53-57 (ISSN 0928-4257 et 1769-7115, PMID 9782444, DOI 10.1016/S0928-4257(98)80138-1, lire en ligne).
- Jérôme Pierrel, « La Torpille et l'Aplysie d'après les registres de la station marine d'Arcachon », Bulletin d’histoire et d’épistémologie des sciences de la vie,‎ (BNF 34545789, DOI 10.3917/BHESV.292.0167, lire en ligne).