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Standards ouverts et logiciels libres en Belgique

Cet article décrit de maniÚre factuelle les propositions légales et les avis d'instances diverses concernant l'usage des standards ouverts et des logiciels libres en Belgique, notamment dans les administrations publiques.

Elle reprend Ă©galement des questions et discussions parlementaires sur ces sujets.

Contexte politique

Au niveau national

La politique en matiĂšre de standards ouverts est coordonnĂ©e via le BELGIF[1] (Belgian Government Interoperability Framework – « Cadre d'interopĂ©rabilitĂ© goivernemental belge »). Celui-ci regroupe des reprĂ©sentants de l'État fĂ©dĂ©ral et des RĂ©gions et CommunautĂ©s. Ceci est un wiki officiel et public auquel toutes les parties intĂ©ressĂ©es Ă  la question des formats utilisĂ©s par l'administration, d'abord fĂ©dĂ©rale, sont invitĂ©s Ă  participer activement. En effet, cette initiative se veut une maniĂšre de permettre Ă  la sociĂ©tĂ© civile, au monde technique indĂ©pendant, de participer activement Ă  la rĂ©flexion concernant les formats et standards, rĂ©flexion qui sinon est souvent rĂ©servĂ©e Ă  un public restreint et soigneusement sĂ©lectionnĂ©.

Au niveau fédéral

Le gouvernement, mis en place Ă  la suite des Ă©lections tenues le , dĂ©signe Peter Vanvelthoven comme secrĂ©taire d’État Ă  l’Informatisation de l’État. Les logiciels libres et les standards ouverts sont traitĂ©s de maniĂšre gĂ©nĂ©rale dans ses dĂ©clarations de politique gĂ©nĂ©rale et de maniĂšre plus dĂ©taillĂ© dans une note spĂ©cifique approuvĂ©e par le Conseil des ministres du et dont la version complĂšte a Ă©tĂ© publiĂ©e par Fedict.

  • SecrĂ©taire d'État Ă  l'Informatisation de l'État, DĂ©claration de politique gĂ©nĂ©rale[2], 2004.
« [...] Pour toute nouvelle application informatique, l’administration utilisera des standards ouverts. Pour les applications existantes, une migration progressive vers les standards ouverts sera rĂ©alisĂ©e. Les standards ouverts permettent notamment de garantir que les utilisateurs (entreprises, citoyens et fonctionnaires) puissent en tout temps se mettre en contact avec l'administration et accĂ©der aux donnĂ©es les concernant. La liste des standards ouverts utilisĂ©s par l’État sera rassemblĂ©e au sein du Cadre fĂ©dĂ©ral belge d’InteropĂ©rabilitĂ© en concertation avec les CommunautĂ©s et RĂ©gions. Les logiciels libres (aussi appelĂ©s open-source)[3] doivent ĂȘtre sĂ©rieusement pris en compte au sein de l’administration fĂ©dĂ©rale. Quelques services publics ont dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  migrer d’un environnement de logiciels propriĂ©taires vers un environnement de logiciels libres. Fedict suivra ces projets pilotes et Ă©valuera les rĂ©sultats et formulera des recommandations pour l’ensemble de l’administration. [...] »
  • Gouvernement fĂ©dĂ©ral, CommuniquĂ© de presse du Conseil des ministres Ă  propos du label BlindSurfer pour les sites web fĂ©dĂ©raux (accessibilitĂ© des sites web)[4], .
  • Questions parlementaires :
    • Question no 3-2268 de Mme Hermans du (N.) : Informatisation des SPF – Usage de standards ouverts – Planning[5]

Au niveau régional et communautaire

Les déclarations politiques des majorités qui sont le résultat des élections du contiennent des éléments explicites concernant l'utilisation des logiciels libres et les standards ouverts.

RĂ©gion de Bruxelles-Capitale

RĂ©gion wallonne

Dans le chapitre 8 : le numérique, pages 42 et 43 on peut lire :

3. Les standards ouverts et les logiciels libres Le Gouvernement entend promouvoir l’utilisation des standards ouverts et les logiciels libres, qui sont des outils indispensables pour assurer l’accessibilitĂ© de tous aux technologies de l’information tout en garantissant la libertĂ© de chaque utilisateur. Ils ont aussi une influence sur la position et la compĂ©titivitĂ© des entreprises wallonnes – en particulier les PME – et sur l’innovation technologique. Une dynamique systĂ©matique d’open data dans l’administration permet Ă  la fois de rencontrer des objectifs de transparence et d’accĂšs Ă  l’information, ce qui profite Ă  la dĂ©mocratie, et de rencontrer des objectifs de compĂ©titivitĂ© et crĂ©er des services innovants en permettant aux entreprises et associations d’utiliser ces donnĂ©es. Le Gouvernement entend :

  • Promouvoir et utiliser au maximum les standards ouverts et les logiciels libres dans les administrations publiques et organismes d'intĂ©rĂȘt public ;
  • DĂ©velopper une plate-forme d'Ă©change, de coopĂ©ration et d'information en matiĂšre de logiciels libres et de standards ouverts entre tous les acteurs publics actifs dans le domaine des technologies de l'information ;
  • Promouvoir l'utilisation des logiciels libres auprĂšs des citoyens et des entreprises, notamment par des actions de sensibilisation et de formation ;
  • Plaider et Ɠuvrer en faveur de la plus grande interopĂ©rabilitĂ© des systĂšmes ;
  • RequĂ©rir, lors des marchĂ©s publics relatifs aux systĂšmes d'information demandant des dĂ©veloppements sur mesure, d'ĂȘtre propriĂ©taire des codes sources ou d'en avoir la disponibilitĂ© selon une licence libre reconnue ;
  • Adapter les cahiers des charges des marchĂ©s publics afin de favoriser l'accĂšs de tous les opĂ©rateurs dont les PME Ă  ces appels d'offres.

Dans le chapitre « Inscrire la Région wallonne dans la société de la.connaissance et de l'information », page 213-214, on peut lire :

« [...] 6. Promouvoir l’utilisation des standards ouverts et les logiciels libres

Les standards ouverts et les logiciels libres sont des outils indispensables pour assurer l’accessibilitĂ© de tous aux technologies de l’information tout en garantissant la libertĂ© de chaque utilisateur. Ils ont ainsi une influence sur la position compĂ©titive de nos entreprises, particuliĂšrement celle des petites et moyennes entreprises, et sur l’innovation technologique.

Au niveau wallon, le Gouvernement s'engage Ă  :

  • promouvoir et utiliser, dans la mesure du possible, les standards ouverts et les logiciels libres dans les administrations publiques, organismes d’intĂ©rĂȘt public et les cabinets ministĂ©riels ;
  • dĂ©velopper une plate-forme d’échange, de coopĂ©ration et d’information en matiĂšre de logiciels libres et de standards ouverts entre tous les acteurs publics actifs dans le domaine des technologies de l’information ;
  • promouvoir l'utilisation des logiciels libres auprĂšs des citoyens et des entreprises, notamment par des actions de sensibilisation et de formation ;
  • promouvoir et former Ă  l’utilisation des logiciels libres au sein des Ă©coles ;
  • plaider en faveur de la plus grande interopĂ©rabilitĂ© des systĂšmes ;
  • requĂ©rir lors des marchĂ©s publics relatifs aux systĂšmes d’information demandant des dĂ©veloppements sur mesure, d’ĂȘtre propriĂ©taire des codes sources ou d’en avoir la disponibilitĂ© selon une licence libre reconnue ;
  • adapter les cahiers des charges des marchĂ©s publics pour des dĂ©veloppements sur mesure afin de favoriser l’accĂšs de tous les opĂ©rateurs dont les PME Ă  ces appels d’offres.

7. DĂ©fendre un contenu de qualitĂ©, libre d’accĂšs, indĂ©pendant et accessible au plus grand nombre

Pour le Gouvernement, il est essentiel d’encourager le dĂ©veloppement d’une sociĂ©tĂ© de la connaissance, c’est-Ă -dire l’émergence d’un large domaine public et gratuit sur internet qui prĂ©sente toutes les garanties de qualitĂ© et qui soit accessible Ă  tous et, notamment, aux personnes handicapĂ©es.

Pour y parvenir, le Gouvernement propose de :

  • favoriser l’émergence d’un domaine public riche en contenus, notamment par la numĂ©risation des archives appartenant aux institutions culturelles ou scientifiques rĂ©gionales, la mise en ligne d’études, de documents Ă  vocation publique ... ;
  • entamer la rĂ©flexion en vue d’assurer l’hĂ©bergement de plateformes d’accueil d’outils web 2.0 dans le cadre de ses compĂ©tences ;
  • dĂ©velopper la participation citoyenne, particuliĂšrement en encourageant les « communautĂ©s d’utilisateurs », pour une mise en commun et un partage des savoirs ;
  • encourager l’utilisation des standards ouverts pour garantir un accĂšs libre des citoyens Ă  tous les contenus ;
  • augmenter le nombre de sites accessibles aux personnes handicapĂ©es labellisĂ©s anysurfer, (aveugles, malentendants, sourds...) et assurer ainsi l’exemplaritĂ© des pouvoirs publics ;
  • inscrire toutes les initiatives dans l’objectif de neutralitĂ© du net au niveau de l’accĂšs. [...] »
« [...] mettre en place progressivement une préférence systématique pour l'usage des standards ouverts et des logiciels libres dans les administrations de la Région wallonne [...] »

Communauté française

Chapitre 13. Numérique

Les standards ouverts, les logiciels libres et l’open data sont des outils indispensables pour assurer l’accessibilitĂ© de tous aux technologies de l’information tout en garantissant la libertĂ© de chaque utilisateur et le respect de la vie privĂ©e. Le dĂ©veloppement du logiciel libre est un phĂ©nomĂšne mondial de travail collaboratif Ă  travers lequel des communautĂ©s d'utilisateurs et de dĂ©veloppeurs de logiciels s'entraident pour produire des logiciels de qualitĂ©. Ils contribuent Ă  rĂ©duire la fracture numĂ©rique dans de nombreux pays, en particulier dans le Sud. En ce sens, le Gouvernement s’engage Ă  :

  • Promouvoir et utiliser, dans la mesure du possible, les standards ouverts et les logiciels libres dans les administrations publiques, organismes d’intĂ©rĂȘt public et cabinets ministĂ©riels ;
  • Promouvoir l’usage des logiciels libres dans les administrations et les cabinets ministĂ©riels dans le respect des rĂšgles de concurrence et de marchĂ©s publics ;
  • RequĂ©rir, lors de la passation des marchĂ©s publics relatifs aux systĂšmes d’information demandant des dĂ©veloppements sur mesure, d’ĂȘtre propriĂ©taire des codes sources ou d’en avoir la disponibilitĂ© selon une licence libre reconnue ;
  • Adapter les cahiers des charges des marchĂ©s publics pour des dĂ©veloppements sur mesure afin de favoriser l’accĂšs de tous les opĂ©rateurs, dont les PME, Ă  ces appels d’offres ;
  • Promouvoir l’utilisation des logiciels libres auprĂšs des citoyens et des entreprises, notamment par des actions de sensibilisation et/ou de formation, et dĂ©velopper des formations aux logiciels libres pour un usage professionnel de ceux-ci ;
  • Promouvoir l’utilisation des logiciels libres au sein des Ă©coles et renforcer la formation initiale et continue des enseignants en la matiĂšre ;
  • Plaider en faveur d’une plus grande interopĂ©rabilitĂ© des systĂšmes.

La sociĂ©tĂ© de l’information se caractĂ©rise par des flux continus et diversifiĂ©s de contenus et par une accessibilitĂ© immĂ©diate Ă  ceux-ci. Le soutien aux contenus de qualitĂ©, libres d’accĂšs, indĂ©pendants et accessibles au plus grand nombre est prioritaire. Pour le Gouvernement, il est essentiel d’aller plus loin en encourageant le dĂ©veloppement d’une sociĂ©tĂ© de la connaissance, c’est-Ă -dire l’émergence d’un large domaine public et gratuit sur internet qui prĂ©sente toutes les garanties de qualitĂ© et qui soit accessible Ă  tous et, notamment, aux personnes en situation de handicap.

Concrùtement, le Gouvernement s’engage à :

  • Favoriser l’émergence d’un domaine public riche en contenus, notamment par la numĂ©risation des archives appartenant aux institutions culturelles ou scientifiques rĂ©gionales et la mise en ligne d’études, de documents Ă  vocation publique, des supports de cours, etc. ;
  • Susciter la participation citoyenne, particuliĂšrement en encourageant les communautĂ©s d’utilisateurs, pour une mise en commun et un partage des savoirs ;
  • Encourager l’utilisation des standards ouverts pour garantir un accĂšs libre des citoyens Ă  tous les contenus ;
  • Augmenter le nombre de sites labellisĂ©s « anysurfer », accessibles aux personnes Ă  besoins spĂ©cifiques (malvoyants, malentendants, sourds, etc.).

Dans le respect des rĂšgles europĂ©ennes et fĂ©dĂ©rales, le Gouvernement fera en sorte que l’administration de la FĂ©dĂ©ration Wallonie-Bruxelles garantisse la sĂ©curitĂ© et la confidentialitĂ© de toute information qui lui serait fournie par un utilisateur.

En ce sens, le Gouvernement souhaite que les projets de simplification et de dĂ©matĂ©rialisation s’accompagnent systĂ©matiquement d’une amĂ©lioration du niveau de sĂ©curitĂ©.

{{(...)Chapitre IX – UNE SOCIÉTÉ DE LA CONNAISSANCE ET DE L’INFORMATION

2. La promotion des standards ouverts et des logiciels libres

Les standards ouverts et les logiciels libres sont des outils indispensables pour assurer l’accessibilitĂ© de tous aux technologies de l’information tout en garantissant la libertĂ© de chaque utilisateur. Le dĂ©veloppement du logiciel libre est un phĂ©nomĂšne mondial de travail collaboratif Ă  travers lequel, des communautĂ©s d'utilisateurs et de dĂ©veloppeurs de logiciels s'entraident pour produire des logiciels de qualitĂ©. Ils contribuent Ă  rĂ©duire la fracture numĂ©rique dans de nombreux pays, en particulier dans le Sud.

En ce sens, le Gouvernement s’engage à :

  • promouvoir et utiliser, dans la mesure du possible, les standards ouverts et les logiciels libres dans les administrations publiques, OIP et les cabinets ;
  • dĂ©velopper les formations aux logiciels libres, notamment ceux d’usage courant dont la portĂ©e pĂ©dagogique est confirmĂ©e ;
  • promouvoir l’usage des logiciels libres dans les administrations et les cabinets ministĂ©riels dans le respect des rĂšgles de concurrence et de marchĂ©s publics ;
  • requĂ©rir, lors de la passation des marchĂ©s publics relatifs aux systĂšmes d’information demandant des dĂ©veloppements sur mesure, d’ĂȘtre propriĂ©taire des codes sources ou d’en avoir la disponibilitĂ© selon une licence libre reconnue ;
  • adapter les cahiers des charges des marchĂ©s publics pour des dĂ©veloppements sur mesure afin de favoriser l’accĂšs de tous les opĂ©rateurs, dont les PME, Ă  ces appels d’offres ;
  • promouvoir l’utilisation des logiciels libres auprĂšs des citoyens et des entreprises, notamment par des actions de sensibilisation et/ou de formation ;
  • promouvoir l’utilisation des logiciels libres au sein des Ă©coles ;
  • plaider en faveur d’une plus grande interopĂ©rabilitĂ© des systĂšmes. [...]}}
« [...] Promouvoir l’utilisation des logiciels libres et des standards ouverts. Le logiciel libre fait rĂ©fĂ©rence Ă  la libertĂ© de l’utilisateur d’exĂ©cuter, de copier, de distribuer, d’étudier, de modifier et d’amĂ©liorer le logiciel. Les standards ouverts, quant Ă  eux, ne lient pas l'utilisateur Ă  un prestataire de service unique. Ils offrent donc plus de garanties de pĂ©rennitĂ© que leurs Ă©quivalents fermĂ©s. Afin de promouvoir l’usage des logiciels libres et des standards ouverts, le Gouvernement de la CommunautĂ© française mettra en place un plan progressif pour l'usage des standards ouverts et des logiciels libres dans l’administration de la CommunautĂ© française. Il crĂ©era une task force transversale au sein de la CommunautĂ© française et de l’ETNIC chargĂ©e d’accompagner l’administration.[...] »


Région et Communauté flamande

« [...] Geïntegreerde en gemeenschappelijke technische normen en standaarden zijn daarbij primordiaal [...] bepalen van duidelijke richtlijnen en normen opdat de interconnectiviteit van systemen en processen, uitwisselbaarheid van gegevens en beveiliging van informatie voor het respecteren van privacy en correctheid van de gegevens wordt gewaarborgd [...)]. »

Contexte législatif

Textes approuvés et en application

  • Loi du instituant le systĂšme d'informatisation Phenix[10], moniteur belge .
« Art. 30. Les protocoles et formats de communication et de sauve-garde du systĂšme d’information Phenix sont basĂ©s exclusivement sur des standards ouverts. Par standard, on entend une spĂ©ciïŹcation technique, suffisante pour en dĂ©velopper une implĂ©mentation complĂšte, approuvĂ©e par un organisme de standardisation indĂ©pendant. Par standard ouvert, on entend un standard qui soit gratuitement disponible sur l’internet et sans restriction juridique quant Ă  sa diffusion et son utilisation. »
Voir aussi l'exposé des motifs de l'article 30.

Au niveau fédéral

Au niveau des Régions et Communautés

Autres positions

Interviews

Références

  1. « Accueil – BELGIF », sur belgif.be, Gouvernement belge.
  2. « Déclaration de politique générale », sur belgif.be.
  3. À noter qu'un logiciel open-source n'est pas forcĂ©ment libre.
  4. « Communiqué », sur presscenter.org.
  5. « Question parlementaire no 3-2268 », sur senat.be, Sénat.
  6. Accord de gouvernement 2004-2009 de la Région de Bruxelles-Capitale, paragraphe « 3. L'administration au service des Bruxellois » (pages 89-90)
  7. Accord de gouvernement 2009-2014 de la RĂ©gion de Bruxelles-Capitale,paragraphe "3.4 La commune, maison de tous les citoyens" (pages 75-76)
  8. Accord de gouvernement 2009-2014 de la Région de Bruxelles-Capitale, paragraphe « 4.2 Priorité à une administration au service des Bruxelloises et des Bruxellois » (page 78)
  9. Source : Rapport annuel 2008 du CIRB, Des projets et des services, pour des TIC performantes en région bruxelloise, page 36
  10. « Index : loi Phenix », sur reflex.raadvst-consetat.be.

Voir aussi

Liens externes

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