Stalingrad (film, 1993)
Stalingrad est un film allemand réalisé par Joseph Vilsmaier sorti en 1993.
RĂ©alisation | Joseph Vilsmaier |
---|---|
Scénario |
JĂĽrgen BĂĽscher Johannes Heide Joseph Vilsmaier |
Acteurs principaux |
Dominique Horwitz |
Sociétés de production |
B.A. Produktion Bavaria Film Perathon Film Royal Film |
Pays de production | Allemagne |
Genre | Drame - Guerre |
Durée | 115 minutes |
Sortie | 1993 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
À la fin de l'année 1942, l'armée d'Hitler s'avance très loin en territoire soviétique. Son objectif principal est Stalingrad. Face à une résistance soviétique acharnée et victime d'un hiver terrible à laquelle elle n'était pas préparée, la VIe armée subit de lourdes pertes. Pendant que Hitler clame victoire à la radio, ses hommes comprennent que la ville va devenir pour eux un enfer d'acier et de sang. Le film relate la bataille de Stalingrad, vue du côté allemand, en suivant le parcours au front du lieutenant Hans von Witzland et de ses hommes. L'histoire débute avec leur montée au front, puis les suit dans l'enfer des combats, où ayant perdu la moitié des hommes du peloton et après avoir été placé sous le commandement d'un capitaine sadique, le lieutenant mène ses hommes à travers les steppes gelées. Après leur encerclement par les forces soviétiques, le groupe ira de tentatives de rébellions en tentatives de désertion puis, enfin, vers la mort.
Fiche technique
- Titre : Stalingrad
- RĂ©alisateur : Joseph Vilsmaier
- Scénario : Johannes Heide, Jürgen Büscher et Joseph Vilsmaier
- Décors : Jindrich Götz et Wolfgang Hundhammer
- Costumes : Ute Hofinger
- Photographie : Rolf Greim, Klaus Moderegger et Peter von Haller
- Son : GĂĽnther Stadelmann
- Montage : Hannes Nikel
- Musique : Norbert JĂĽrgen Schneider
- Production : Hanno Huth et Günter Rohrbach (producteurs) ; Mark Damon, Michael Krohne et Joseph Vilsmaier (producteurs exécutifs)
- Société(s) de production : B.A. Produktion, Bavaria Film, Perathon Film et Royal Film
- Société(s) de distribution : Senator Film (Allemagne), Bac Films (France)
- Budget : 20 000 000 DM (estimation)
- Pays d'origine : Allemagne
- Langues : Allemand, Russe
- Format : Couleur (Eastmancolor) - 35mm - 1,85:1 - Dolby Digital
- Genre : Drame / Guerre
- Durée : 115 minutes
- Dates de sortie :
Distribution
- Dominique Horwitz (VF : GĂ©rard Loussine) : Caporal-chef Fritz Reiser
- Thomas Kretschmann (VF : Pierre-François Pistorio) : Lieutenant Hans von Witzland
- Jochen Nickel (VF : Michel Vigné) : Sergent Manfred Rohleder
- Sebastian Rudolph (VF : Franck Capillery) : GeGe MĂĽller
- Dana Vávrová (VF : Martha Lawinska) : Irina
- Martin Benrath : Général Hentz
- Sylvester Groth (VF : Richard Darbois) : Otto
- Karel Hermánek : Capitaine Hermann Musk
- Heinz Emigholz (VF : Michel Lasorne) : Edgar Emigholz
- Ferdinand Schuster : Double Edgar
- Oliver Broumis (VF : Patrick Borg) : HGM
- Dieter Okras (VF : Max André) : Capitaine Haller
- Zdenek Vencl (VF : William Coryn) : Wölk
- Mark Kuhn (VF : Lionel Henry) : Sergent PflĂĽger
- Thorsten Bolloff : Feldmann
- Alexander Wachholz : Révérend Renner
- J. Alfred Mehnert : Lupo
- Ulrike Arnold : Viola
- Christian Knoepfle : Dieter
- Flip Cap : Ludwig
- Jaroslav Tomsa : Grand-père Erwin
- Pavel Mang : Kolja
- Otto Sevcik : Major Kock
- Jophi Ries : Schröder
- Svatopiunk Ricanek : Un soldat allemand
- Otmar Dvorak : Von Lausitz
- Karel Hábl : Un adjudant
- Thomas Lange : Un docteur
- Karel Hlusicka : Un docteur
- Alexander Koller : Le joueur d'accordéon
- Petr Skarke : Un soldat
- Hynek Cermak : Un soldat
- CestmĂr Randa Jr. : Un soldat
- Jan Preucil : Un major à l'aérodrome
- Bohumil Svarc : Un docteur à l'aérodrome
- Pirjo Leppänen : Une mère qui pleure
- Aale Mantila : Un vieux père
- Theresa Vilsmaier : Une mère
- Janina Vilsmaier : Un enfant
- Oliver Steindler : Un enfant
- Jana Steindlerova : Un enfant
- Kaja Hermanek : Un enfant
Distinctions
- Prix du Film bavarois, 1992 :
- Meilleure cinématographie : Joseph Vilsmaier
- Meilleur montage : Hannes Nikel
- Meilleure production : Bob Arnold, GĂĽnter Rohrbach, Joseph Vilsmaier, Hanno Huth
- Jupiter, 1994 :
- Meilleur film allemand
- Festival international du film de Moscou, 1993 :
- Nomination au St. George d'or : Joseph Vilsmaier
Commentaire
- Fort de moyens importants (une trentaine d'acteurs, 25 000 figurants, 100 cascadeurs, 22 poids-lourds, 45 camions, 20 camionnettes, 29 omnibus, 50 voitures, 10 traîneaux à moteur, 25 blindés tchèques, 18 blindés finlandais, 6 avions, un train, 8 tonnes d'explosifs, 200 000 munitions d'artillerie, 10 000 costumes), le film est tout d'abord une reconstitution historique impressionnante. Ensuite, il permet de suivre la vie d'hommes simples, de soldats allemands lors de cette bataille. Les combats, bien que présents, représentent une part moindre du film. Ce qui est mis en avant ici, ce sont les hommes, perdus dans la folie de la guerre avec leurs peurs, leurs ignorances, leurs doutes et la révolte qui gronde en eux. L'aspect "guerre", passe parfois au second plan et laisse la place à des dialogues entre soldats portant sur la nostalgie du pays, leur vision de la guerre, leurs tracas quotidiens et leur manière de faire face à l'horreur de la guerre. Ce film est un très beau tableau d'hommes abandonnés loin de chez eux par des dirigeants déconnectés de la réalité du terrain. Le récit et les dialogues ne tombent jamais dans le manichéisme ou l'apitoiement et offrent un regard nouveau et nuancé sur cette terrible bataille, tournant de la Seconde Guerre mondiale.
- Le film s'inspire en grande partie du roman de Theodor Plievier qui porte le même nom. On retrouve dans le film des éléments du livre, comme les bataillons disciplinaires, le désespoir des soldats allemands et surtout la célèbre scène de l'évacuation des blessés allemands à l'aérodrome de Pitomnik (en) par les Junkers allemands, scène dans laquelle les blessés se ruent sur les avions dans une folie extrême pour fuir ce front devenu non plus un front mais une zone de non-droit et de mort. Le film reprend fidèlement ce à quoi les soldats étaient soumis lors de cette bataille, comme dans le roman Stalingrad, les hôpitaux de campagnes étaient plein à craquer, les soldats de la Wehrmacht encerclés souffraient du froid, des poux et surtout de la faim, ce qui est précisément mis en évidence dans le roman comme dans le film.
Notes et références
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- Cinémathèque québécoise
- (en) AllMovie
- (de + en) Filmportal
- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb
- (en) LUMIERE
- (en) Movie Review Query Engine
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
- Bande-annonce en version anglaise