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Stéréotypes sur le viol

Les stéréotypes sur le viol sont des idées reçues concernant l'agression sexuelle et le viol. Ils ont souvent pour conséquence d'excuser les agresseurs, de créer de l'hostilité envers les victimes, et d'affecter les décisions prises en tribunal[1] - [2] - [3]. Les stéréotypes sur le viol ont une influence significative sur l'avis de jurés, de détectives, de juges, de criminels et des victimes[4]. Ils poussent à blâmer la victime, lui faire honte ou remettre en cause son témoignage[5].

Historique et concept

Les stéréotypes sur le viol trouvent leur origine dans certains préjugés culturels comme les rôles de genre traditionnels, l'acceptation de la violence entre les personnes, et l'incompréhension de la nature d'une agression sexuelle.

Les stéréotypes du viol deviennent un sujet d'étude pendant les années 1970[6] - [7] - [8]. En 1974, Susan Brownmiller dénonce les « mythes masculins du viol » qui « obscurcissent délibérément la nature du viol » dans son livre Against Our Will: Men, Women and Rape. La même année, les criminologues Julia et Herman Schwendinger étudient des stéréotypes répandus, entre autres la notion qu'une femme ne voulant pas être violée peut l'éviter, que les victimes de viol le « demandaient » et que les hommes violent en raison de passions incontrôlables. Les études suggèrent que les stéréotypes sur le viol perpétuent la violence masculine sur les femmes en blâmant la victime, en excusant le violeur, et en minimisant ou justifiant le viol lui-même.

En 1980, Martha Burt publie la première étude d'envergure sur l'acceptation des stéréotypes sur le viol. Elle établit la définition de référence du concept : « préjugés stéréotypés et faux au sujet du viol, des victimes de viol et des violeurs [qui créent] un climat hostile pour les victimes de viol »[9].

En 1994, Kimberly A. Lonsway et Louise F. Fitzgerald définissent les stéréotypes comme « des attitudes et croyances qui sont généralement fausses mais répandues et persistantes, et qui servent à nier et à justifier l'agression sexuelle masculine envers les femmes »[10].

D'autres chercheurs, comme Gerd Bohner et Heike Gerger, estiment que les termes de « fausses » et de « répandues » ne peuvent pas être utilisés dans la définition des stéréotypes sur le viol. Dans l'exemple « beaucoup de femmes ont pour fantasme d'être violées », on ne peut pas prouver que la chose est fausse parce qu'un fantasme est secret par définition. L'étendue des mythes varie avec le temps. Bohner propose la définition suivante : « des croyances descriptives ou prescriptives au sujet du viol (c'est-à-dire au sujet de ses causes, de son contexte, de ses conséquences, de ses responsables, de ses victimes et de leur interaction) qui servent à nier, minimiser ou justifier la violence sexuelle envers les femmes »[11].

Il existe un consensus sur les quatre catégories de stéréotypes sur le viol : ceux qui blâment la victime pour leur viol, ceux qui remettent en question la plainte de la victime, ceux qui disculpent le violeur et ceux qui suggèrent que seul un type de femme peut être violé[12].

Lonsway, Fitzgerald et Diana L. Payne écrivent en 1999 que le terme de stéréotype du viol ne signifie pas qu'un scénario précis n'arrive jamais : par exemple, il y a « indéniablement une part de femmes » qui ont fait des fausses accusations de viol, et il existe effectivement des points communs entre beaucoup de femmes victimes de viol. Elles affirment cependant que les stéréotypes sont généralement faux par nature, et servent à nier et à justifier la victimisation des femmes[13].

Stéréotypes communs sur le viol

Blâmer la victime

Un mythe répandu est que ce que la victime porte peut mener à une agression sexuelle, ou que le viol est la faute de la victime si elle porte des vêtements peu couvrants[14] - [15]. De même, on estime souvent que la victime est responsable de son agression si elle est sous l'emprise de l'alcool ou de drogues au moment de l'agression[16] - [17] - [18].

En général, une victime de viol serait perçue comme responsable de son agression si elle se serait rendue seule dans la maison ou dans la voiture de son agresseur.

Remise en question de la plainte de la victime

Un mythe très commun est que les femmes mentent régulièrement au sujet du viol[19] - [20] - [21] - [22] - [23]. D'après ce mythe, les femmes peuvent inventer un viol pour se venger, pour surmonter leur culpabilité après des rapports qu'elles regrettent, pour justifier une grossesse ou pour attirer l'attention sur elles[14].

Un autre mythe sur le viol est qu'une femme doit pouvoir éviter d'être violée en se débattant, et qu'elle est donc responsable de sa propre protection.

Enfin, un mythe établit que les « vraies » victimes de viol portent plainte immédiatement après les faits[24] - [25] - [26] - [27] - [28].

Justification du violeur

On estime parfois qu'un homme qui paie pour un dîner ou une sortie doit recevoir des faveurs sexuelles en échange. Il est parfois considéré qu'un viol n'est pas un viol sans résistance physique de la victime, ou que le viol implique forcément une obligation physique ou des blessures[29] - [14] - [30]. Ce n'est pourtant pas le cas si la victime est privée d'au moins un sens, inconsciente, ou dans le cas d'une relation de domination[31] - [32] - [33].

Un mythe commun est que certaines femmes souhaitent secrètement être violées[14]. Un autre rapporte que les hommes sont incapables de se contrôler une fois excités sexuellement, et que les femmes sont donc responsables d'un viol si elles permettent de faire les premiers pas[14], et son corollaire est qu'accepter d'embrasser ou de caresser quelqu'un est un acte de consentement à l'acte sexuel entier[34].

Un autre cliché veut que les violeurs soient atteints d'une maladie mentale qui rend leur action impossible à empêcher[35] - [36]. Enfin, un dernier mythe considère que le viol est un acte sexuel avant tout, plutôt qu'un acte d'humiliation ou de violence[35].

Stéréotypes sur les points communs entre femmes victimes de viol

On estime souvent à tort que la plupart des viols sont perpétués par des inconnus[14] - [37], alors qu'en réalité, il s'agit le plus souvent d'amis, de membres de la famille ou d'autres connaissances de la victime[38] - [39]. De même, un mythe estime qu'il est impossible de violer sa partenaire romantique ou sexuelle, ou quelqu'un avec qui on a déjà eu des rapports[14].

Un autre mythe établit que seulement certains « types » de femme sont victimes de viol : celles qui flirtent, qui s'habillent de façon provocante, qui consomment de l'alcool et des drogues ou qui font preuve de promiscuité[40].

Stéréotypes sur les victimes de viol masculines

Si la plupart des recherches se penchent uniquement sur les femmes victimes de viol, il existe des mythes sur le viol des hommes, que ce soit par des femmes ou par d'autres hommes. Ces mythes incluent l'idée qu'être victime de viol s'accompagne d'une perte de virilité ou que les hommes violés par d'autres hommes doivent être homosexuels. Ils estiment également qu'un homme ne peut pas être forcé à des rapports, parce qu'il ne peut pas avoir de rapports sans être stimulé sexuellement. D'autres stéréotypes incluent l'idée qu'un homme doit pouvoir se défendre contre une agression sexuelle, qu'ils sont toujours prêts à accepter une opportunité de rapport sexuel, ou qu'ils sont moins affectés psychologiquement que les femmes après avoir été victimes d'une agression sexuelle[41].

Plus généralement, les stéréotypes sur le viol des hommes s'articulent en trois catégories : que le viol des hommes n'existe pas, que le viol des hommes est la faute de la victime, et que les hommes sont moins traumatisés par un viol que les femmes. Les deux dernières catégories sont plus répandues lorsqu'il s'agit d'une femme qui viole un homme[42].

  • Les hommes ne seraient pas vulnérables. Or les gens oublient parfois que les jeunes garçons peuvent être faibles et vulnérables face à des malfaiteurs, qui sont souvent plus forts et peuvent utiliser n'importe quel moyen[43]. Un homme adulte peut aussi ne pas pouvoir se défendre, ou avoir peur de le faire. Il peut aussi être manipulé, ou être sous l'emprise de drogue ou d'alcool.
  • Une érection impliquerait le consentement. Or Roy J. Levin et Willy Van Berlo ont écrit dans un article dans le Journal of Clinical Forensic Medicine (« Revue de la médecine légale clinique ») qu'une stimulation génitale légère ou du stress peuvent provoquer une érection « même sans la présence de stimulation sexuelle ». Une érection ne veut donc pas dire que l'homme est consentant. Les hommes peuvent avoir des érections même dans des situations sexuelles traumatiques ou douloureuses[43]. Similairement à la réponse érectile féminine, la réponse érectile masculine est involontaire[44] - [45], ce qui veut dire que l'homme n'a pas besoin d'être excité pour avoir une érection et qu'une stimulation mécanique est tout ce qui est nécessaire. Un homme peut aussi avoir une érection par peur ou par intimidation, surtout si la personne est plus âgée ou est une figure d'autorité[46].
  • Les hommes seraient moins traumatisés. Or beaucoup d'études montrent que les effets long termes sont très néfastes pour les deux sexes, et que les hommes sont peut-être plus affectés à cause de la stigmatisation sociale et de l'incrédulité entourant leur victimisation[43]. Eogan et Richardson notent que les hommes tendent à ressentir une colère plus intense que les femmes, et que les deux sexes traversent des sentiments de détresses similaire après un viol.
  • Subir un viol aurait un impact sur l'orientation sexuelle. Or les experts ne pensent pas que les abus sexuels jouent un rôle significatif dans l'orientation sexuelle plus tard. Des recherches par Jane Gilgun, Judith Becker et John Hunter indiquent que même si beaucoup de malfaiteurs ont été eux-mêmes victimes d'abus sexuels, la majorité des victimes ne deviennent pas des malfaiteurs dans leur adolescence[43].
  • Un homme violé par une femme serait chanceux. La coordinatrice de "Ontario Coalition of Rape Crisis Centres" (La coalition d'Ontario des centre de crise du viol) Nicole Pietsch a indiqué que les hommes victimes font face à des barrières, notamment un mythe qui voudrait qu'un homme violé par une femme ne peut que l'avoir voulu. Dans ce cas, le public pourra dire que la victime est chanceuse, en caractérisant l'expérience comme positive même si elle ne l'est pas du tout[47].

Conséquences des mythes au sujet du viol

La prévalence des stéréotypes sur le viol est au cœur de la faute de la victime et de la stigmatisation des victimes de viol. Ces stéréotypes peuvent pousser les victimes de viol à se blâmer elles-mêmes pour l'agression et à ne pas porter plainte. Ils influencent également les réactions des juges et des jurys au tribunal, ce qui a un impact négatif sur les victimes. Plusieurs études montrent que les policiers ont tendance à douter des témoignages des victimes, et que beaucoup d'entre eux croient à certains stéréotypes répandus sur le viol[48] - [49].

L'acceptation des stéréotypes sur le viol est plus importante chez les hommes que chez les femmes en moyenne. Patricia Martin, John Reynolds et Shelley Keith suggèrent qu'un système judiciaire masculin diffère d'un système de jury où les femmes et les hommes sont représentés de façon paritaire[50]. Mallios et Meisner ajoutent que ces stéréotypes peuvent être utilisés pour utiliser les préjugés du jury et changer son verdict[51]. Le problème est aggravé par le fait que les policiers, les juges et les médecins, entre autres, sont majoritairement des hommes : les violeurs, hommes ou femmes, ne sont que très rarement condamnés si aucun autre crime n'accompagne l'agression sexuelle elle-même[52].

Acceptation des stéréotypes concernant le viol

Mesure

En 1980, Martha Burt crée le Rape Myth Acceptance Scale (RMA ou RMAS). L'échelle est la première méthode utilisée pour mesurer à quel point une personne croit aux stéréotypes sur le viol. La méthode consiste à poser 19 questions au sujet de l'étude. Les dix premières questions sont des affirmations suggérant que les victimes de viol sont responsables de leur viol : on demande au sujet de les noter sur une échelle en sept points de « tout à fait d'accord » à « pas du tout d'accord ». La onzième affirmation demande s'il est vrai que n'importe quelle femme peut potentiellement être victime de viol. Les questions finales demandent au sujet de deviner quel pourcentage d'accusations de viol sont fausses, puis de décider de s'ils vont croire une victime de viol à partir de certaines caractéristiques, comme leur genre, leur ethnicité, leur âge ou leur lien (familial, par exemple) avec le sujet[53].

On utilise aussi l'Illinois Rape Myth Acceptance Scale (IRMA) en 45 questions, développée par Diana Payne, Kimberly Lonsway et Louise Fitzgerald en 1999. Les 45 questions incluent les éléments suivants : « Elle l'a cherché ; Ce n'était pas vraiment un viol ; Il n'a pas fait exprès ; Au fond, elle en avait envie ; Elle a menti ; Le viol est trivial ; Le viol est une déviance »[13].

La Chinese Rape Myth Acceptance Scale (CMRA) se base sur l'IRMA et mesure l'acceptation des stéréotypes sur le viol dans la société chinoise en particulier. L'échelle reprend la définition chinoise du viol : en Chine, la définition légale du viol ne mentionne ni le viol conjugal, ni les victimes masculines. De plus, la définition du viol exclut tout autre acte que la pénétration d'un vagin par un pénis : elle exclut « d'autres formes de sexe avec pénétration, incluant le sexe oral, le sexe anal, et la pénétration du vagin ou de l'anus par d'autres parties du corps comme les doigts ou par des objets ». Le CRMA garde 25 des 45 questions de l'IRMA et s'appuie sur cinq facteurs : « les victimes de viol veulent être violées ; les accusations de viol sont souvent fausses ; le viol implique une violence ; les victimes sont responsables de leur agression ; le viol peut être justifié » [54].

Notes et références

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Voir aussi

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