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Spiridon

Spiridon est le nom d'une revue internationale de course à pied parue de à . Elle est créée par Noël Tamini, traducteur, et Yves Jeannotat, professeur de français. Troisième revue au monde à parler seulement de course à pied, Spiridon a paru six fois par an jusqu'en 1989. On note toutefois qu'elle a pris le nom de Foulées de à . La revue a totalisé 111 numéros et tire son nom du premier champion olympique du marathon : le Grec Spyros ou Spyridon Loúis[1]. Durant toute cette période Spiridon a aussi fabriqué des articles de sport, dont le fameux maillot orange avec le petit bonhomme aux pieds nus crée par Karel Matejovsky. Des milliers de personnes en Europe mais aussi aux Etats-Unis et au Canada ont arboré ainsi fièrement les couleurs de Spiridon.

Spiridon
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Langue Français
Périodicité Bimensuelle
Genre Presse sport
Prix au numéro Évolutif
Date de fondation 1972
Date du dernier numéro juillet 1989
Ville d’édition Salvan

Propriétaire Noël Tamini
Directeur de publication Noël Tamini
Rédacteur en chef Noël Tamini
Site web www.spiridon.ch

Philosophie du magazine

Spiridon s’applique Ă  dĂ©mocratiser la course Ă  pied, longtemps rĂ©servĂ©e Ă  une Ă©lite, celle de la jeunesse et des stades. Spiridon a peu Ă  peu contribuĂ©, d'une manière dĂ©terminante, Ă  libĂ©rer la course Ă  pied de multiples contraintes, souvent aberrantes, imposĂ©es par le règlement notamment vis-Ă -vis des femmes. Ce que certains ont appelĂ© « le phĂ©nomène Spiridon Â» tirera une grande part de sa substance d’une foule de barrières abattues. Spiridon, ou la course en libertĂ©...

À la suite de la création de la course de montagne Sierre-Zinal en 1974 qui connaît un succès inattendu, le magazine souhaite promouvoir la discipline qui ne connaît pas encore de compétition internationale. Prenant contact avec les différents organisateurs des épreuves, Noël Tamini s'associe avec Jean-Claude Pont, créateur de Sierre-Zinal, pour mettre au point le règlement de la Coupe internationale de la montagne, que Jean-Claude abrège en CIME (Coupe Internationale de la MontagnE)[2] - [3].

Selon Martine Segalen (Les Enfants d'Achille et de Nike, 1995) « Spiridon a ouvert une boĂ®te de Pandore ». En favorisant la course libre pratiquĂ©e hors du stade, Spiridon a peu Ă  peu attirĂ© Ă  la course Ă  pied des milliers puis des millions d’adeptes, cependant qu'aux États-Unis, en Nouvelle-ZĂ©lande (oĂą est nĂ© le jogging), et un peu partout ailleurs, des mouvements analogues aboutissaient au mĂŞme phĂ©nomène de sociĂ©tĂ©. Mais, sournoisement puis d'une manière Ă©clatante, l’argent s’est immiscĂ© dans cette activitĂ© Â« naturelle Â». « Philosophes ou Ă©cĹ“urĂ©s, dit Martine Segalen, les prosĂ©lytes des premiers temps se sont retirĂ©s du champ.»

De fait, les promoteurs de la course libre n'avaient pas pressenti l'ampleur de l'essor et encore moins le gigantisme de la course d'aujourd'hui, proie du business. Et donc devenue « diabolique Â», selon un dicton roumain, qui fait de l'argent « l'Ĺ“il du diable Â».

Spiridon revit toutefois par le film Free to Run, de Pierre Morath, qui est sorti dans les salles en .

La collection historique des vêtements revivra en grâce à un collectif de passionnés (coureurs, styliste, graphiste, modéliste, journaliste).

Notes et références

  1. Laurent Favre, « «Spiridon», l'autre maillot orange », Le Temps (quotidien suisse),‎ (lire en ligne)
  2. Noël Tamini, « En route pour la première CIME! », Spiridon,‎ , p. 15,45 (lire en ligne, consulté le )
  3. Noël Tamini, « La CIME est aussi bien autre chose », Le Confédéré,‎ , p. 7 (lire en ligne, consulté le )

Annexes

Spiridon Italia, l'édition en langue italienne, bimensuel dirigé par Giors Oneto, est publié à partir de 1992.

Bibliographie

Liens externes

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