AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Sonatine, mélodie mortelle

Sonatine, mĂ©lodie mortelle (ă‚œăƒŠăƒăƒ, Sonachine) est un film japonais Ă©crit et rĂ©alisĂ© par Takeshi Kitano, sorti en 1993. Ce film a fait connaitre Kitano au public occidental.

Sonatine, mélodie mortelle
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Graffiti représentant Kitano dans une scÚne du film.
Titre original ă‚œăƒŠăƒăƒ
Sonachine
RĂ©alisation Takeshi Kitano
Scénario Takeshi Kitano
Acteurs principaux
Sociétés de production Bandai Visual
Shƍchiku
Pays de production Drapeau du Japon Japon
Genre Comédie dramatique
Yakuza eiga
Thriller
Durée 94 minutes
Sortie 1993

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Murakawa, est un yakuza au service de Kitakima, un oyabun de Tokyo. Il dispose de son propre territoire mais envisage de prendre sa retraite. Kitakima missionne Murakawa pour diriger une équipe de petits délinquants, envoyée en urgence sur Okinawa, afin de venir en aide au clan Nakamatsu en guerre contre Anan, un clan rival. Murakawa perd plusieurs hommes aprÚs un attentat à la bombe et une fusillade. Pour se protéger, il se réfugie avec quelques hommes dans une maison au bord de la mer, le temps que les choses se calment.

Sur la plage, les différences hiérarchiques s'estompent. Sous l'impulsion de Murakawa, les yakuza occupent leur journées en faisant du théùtre traditionnel, du sumo et en fabriquant des feux d'artifice artisanaux. Une nuit, sur la plage, Murakawa surprend un homme qui violente sa femme. Le mari insulte puis menace avec un couteau Murakawa, qui l'abat. Les jours suivants la femme retourne voir les yakuza pour jouer avec eux.

Les tentatives de trĂȘve entre les deux clans Ă©chouent. Un tueur finit par abattre le chef du clan Nakamatsu, puis se rend sur la plage et tue un homme de Murakawa. Ce dernier dĂ©couvre que son chef joue en rĂ©alitĂ© un double jeu, il est alliĂ© depuis le dĂ©but au clan Anan et souhaite Ă©liminer le clan Nakamatsu. Dans l'espoir de faire d'une pierre deux coups et d’accaparer aussi le territoire de Murakawa, il l'a envoyĂ© s'allier avec le clan Nakamatsu. AprĂšs plusieurs Ă©chauffourĂ©es Murakawa se retrouve seul avec un jeune yakuza du clan Nakamatsu et le convainc de mener une vie honnĂȘte. Pour se venger, Murakawa se rend seul Ă  un congrĂšs organisĂ© entre les diffĂ©rents clans yakuza et tue tous les membres prĂ©sents, puis se suicide.

Fiche technique

Distribution

Musique

La bande originale du film a été composée par Joe Hisaishi en 1993.

Sortie et accueil

Lors de sa sortie initiale au Japon, Sonatine, mélodie mortelle rencontre un échec commercial. Toutefois, il reçoit des critiques élogieuses en Europe quand il est projeté pour la premiÚre fois au Festival de Cannes en 1993[4]. Les raisons sont que Kitano n'était perçu que comme un comédien d'Owarai dans son pays natal et que le public n'était pas préparé, ni capable et à l'accepter comme crédible dans un personnage de gangster dans un film noir. Cependant, vu que Kitano n'était pas encore connu à l'étranger, le film a bénéficié de cette situation, notamment sur le marché européen.

Le producteur et Ă©diteur reconnu Jean-Pierre Dionnet, cinĂ©phile, raconta qu'une personne avait convaincu Alain Delon de visionner Sonatine en prĂ©textant que Kitano Ă©tait fan du SamouraĂŻ[5]. Pris de court, Delon dit du jeu de Kitano : « C’est quoi ÇA ? [
], ce n’est pas un acteur [
], il possĂšde seulement 3 expressions faciales et en plus, il ne parle pratiquement pas »[5]. La rĂ©action de l'acteur français est partagĂ©e par l'ensemble des professionnels autour de Dionnet, qui lui est frappĂ© et intriguĂ© devant ce nouveau genre de long-mĂ©trage[5]. Dionnet prend contact avec Shƍchiku, le distributeur japonais du film, afin d'acheter les droits d'exploitation de Sonatine, mais sa demande est rejetĂ©e[5]. Insistant pendant plusieurs mois, Dionnet dĂ©couvre que Shƍchiku ne veut pas le sortir Ă  l'Ă©tranger affirmant que le film est « trop japonais », qu’il ne sera pas acceptĂ©, ni compris par le public occidental.

Mais il apprendra que le distributeur ne voulait pas vendre les droits de Sonatine Ă  l'Ă©tranger en raison de l'Ă©chec du film sur le territoire japonais[5]. La Shƍchiku cĂšdera devant un Dionnet expliquant que le public français ne connait pas la carriĂšre de Kitano et qu’il accepterait plus facilement de le voir sous les traits d’un personnage violent[5]. Dionnet acheta aussi les droits de Violent Cop, Jugatsu et Kids Return. En 1995, Sonatine est sĂ©lectionnĂ© au 13e Festival du film policier de Cognac, oĂč il obtient le Prix de la Critique[6].

Sonatine sort le en France et totalise 37 402 entrĂ©es[7], puis est distribuĂ© aux États-Unis le , oĂč il rĂ©colte 58 834 $ (soit 13 000 entrĂ©es)[8] - [7].

Distinctions

RĂ©compenses

SĂ©lections

Notes et références

  1. (ja) Sonatine, mélodie mortelle sur la Japanese Movie Database
  2. « Les films japonais sortis en France en salle », sur www.denkikan.fr (version du 22 octobre 2020 sur Internet Archive)
  3. « SONATINE MELODIE MORTELLE : Visas et classification », sur CNC.fr, (consulté le ).
  4. (en) Mark Schilling, The Yakuza Movie Book : A Guide to Japanese Gangster Films, Berkeley, Calif., Stone Bridge Press, , 73–76 p. (ISBN 1-880656-76-0, lire en ligne)
  5. http://www.asiafilm.fr/2010/12/15/quand-kitano-etait-inconnu/
  6. « Festival du Film Policier de Cognac 1995 », festivalcognac.chez.com (consulté le )
  7. « Sonatine (1995) », sur Jp's Box-office (consulté le ).
  8. « Sonatine », sur Box Office Mojo, IMDb (consulté le ).
  9. « Un Certain Regard - Sonatine », sur www.festival-cannes.com (consulté le )

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.