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Sonate pour violon et piano d'Emmanuel

Le Sonate pour violon et piano en ré mineur, op.6, est une œuvre de Maurice Emmanuel composée en 1902. Avec le Quatuor à cordes op.8, composé en 1903, l'œuvre est marquée par une tentative du compositeur de surmonter le rejet qu'avait rencontré la Sonate pour violoncelle et piano op.2, dont le langage était audacieusement enrichi par l'utilisation de modes anciens.

Sonate pour violon et piano
en ré mineur
op.6
Genre Musique de chambre
Nb. de mouvements 3
Musique Maurice Emmanuel
Durée approximative 28 minutes
Dates de composition 1902
DĂ©dicataire Charles Tournemire
Création
Salle Pleyel,
Paris Drapeau de la France France
Interprètes Joseph Debroux (violon),
Charles Tournemire (piano)

Composition

Contexte

Maurice Emmanuel a composé plusieurs Sonates pour divers instruments, dont le violon, détruites en 1922 parmi une quarantaine de partitions écrites dans un langage qui ne correspondait pas à sa personnalité profonde[1] mais plus au goût des professeurs du conservatoire de Paris : élève de Léo Delibes, Emmanuel avait été durement sanctionné pour son audacieuse Sonate pour violoncelle et piano op.2[2], au point de se voir interdire de se présenter pour le prix de Rome, en 1888[3]. Dans la biographie qu'il lui consacre, Christophe Corbier présente la période qui s'ouvre devant le jeune musicien comme une inexorable « spirale de l'échec[4] ».

La Sonate pour violon et piano est composée en 1902, année marquée par la création de Pelléas et Mélisande d'un ancien camarade d'Emmanuel au Conservatoire, Claude Debussy[5]. Ce nouvel opéra lui apparaît comme une révélation, qui entraîne « une réaction en lui. À ce moment se produit le retour de l'inspiration primordiale, spontanée[6] ». Avec le Quatuor à cordes op.8 composé en 1903, la Sonate pour violon traduit ainsi une « sortie de crise[7] » pour le compositeur.

Création

La première audition en public a lieu Salle Pleyel, le , dans un concert de la Société des compositeurs, avec Joseph Debroux au violon et Charles Tournemire au piano[8]. L'œuvre est publiée l'année suivante aux éditions Durand[8].

Analyse

Structure

L'Ĺ“uvre est en trois mouvements :

  1. Allegro moderato — à
    et
  2. Adagio non troppo — à
  3. Allegro giocoso, ma non troppo vivace — à
    avec une section Adagio espressivo Ă 

Style

La Sonate pour violon et piano est encore « peu représentative du style du compositeur, mais elle a eu le mérite de le remettre dans la bonne voie[9] ». Harry Halbreich juge la partition « longue, tonale, cyclique, franckiste, parfaitement digne d'exister à côté de tant d'autres de cette époque, mais bien peu caractéristique de son génie propre[10] ».

Discographie

Dans le disque consacré à la musique de chambre de Maurice Emmanuel réalisé pour le label Timpani en 2010, Harry Halbreich regrette que la Sonate pour violon et piano n'ait pas « pu trouver place sur ce disque pour une question de durée[1] ». L'œuvre a été enregistrée en 2013 par Frédéric Angleraux au violon et François Killian au piano.

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Ouvrages de Maurice Emmanuel

Ouvrages généraux

Monographies

  • Christophe Corbier, Maurice Emmanuel, Paris, Bleu nuit Ă©diteur, , 176 p. (ISBN 978-2-913575-79-0 et 2-913575-79-X). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Sylvie Douche (dir.), Maurice Emmanuel, compositeur français, UniversitĂ© de Paris-Sorbonne (Paris IV), Prague, Bärenreiter, , 288 p. (ISBN 978-80-86385-34-1 et 80-86385-34-5, OCLC 312635540).

Notes discographiques

  • (en) Christophe Corbier (trad. Martin Anderson), « Maurice Emmanuel's Chamber music and songs », p. 2-5, Londres, Toccata Classics TOCC 0231, 2014.
  • (fr + en) Harry Halbreich, « Poète savant », p. 4-7, Paris, Timpani 1C1167, 2010.

Liens externes

Références

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