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Sonate pour flûte, hautbois, clarinette et piano de Milhaud

La Sonate pour flûte, hautbois, clarinette et piano op. 47 est une œuvre de Darius Milhaud composée en 1918 à Rio de Janeiro - Therezopolis.

Sonate pour flûte, hautbois, clarinette et piano
Op. 47
Genre Musique de chambre
Nb. de mouvements 4
Musique Darius Milhaud
Effectif flûte, hautbois, clarinette et piano
Durée approximative 17 minutes
Dates de composition 1918
Dédicataire N. V. G.
Création
exposition, Wiesbaden Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Interprètes Société des Instruments à vents[1] ; Darius Milhaud (piano).

Darius Milhaud a composé cette sonate qui constitue une des œuvres les plus importantes de musique de chambre parmi la dizaine réalisées de la première partie de sa première période (1914-1919)[2].

La pièce est publiée aux éditions Durand en 1923.

Structure

La pièce dispose de 4 mouvements :

  1. Tranquille
  2. Joyeux
  3. Emporté
  4. Douloureux

Analyse

Cette sonate est d'écriture polytonale et de caractère dramatique[2].

Darius Milhaud transpose, dans sa Sonate pour flûte, hautbois, clarinette et piano, sa vision du chaos en employant la polytonalité et la polyrythmie, synthèse d'émotions et de sensations en écho à la situation de guerre en France et aux sons de la forêt amazonienne[2].

Milhaud a donné une explication précise de cet effet de chaos dans une analyse de la forêt amazonienne:

« Immédiatement après le coucher du soleil, comme mû par un invisible déclic, des grillons de toute espèce, des crapauds tonneliers imitant le bruit du marteau frappant violemment sur une planche, des oiseaux aux cris mats, secs, saccadés, animaient la forêt de bruits variés dont l'intensité atteignait rapidement son paroxysme. »

— Darius Milhaud[3].

Dans le premier mouvement de la Sonate, on retrouve une polytonalité complexe et une texture rythmique assez élaborée témoignant d'une influence brésilienne (contretemps, syncope subtile). Ce premier mouvement marqué « tranquille » (noire = 50 ) expose la flûte et la clarinette s'échangeant des contretemps de triolets de doubles croches et accompagnant le thème au hautbois, déphasé par le triolet de croche et discrètement syncopé entre les deuxième et troisième temps. À cette texture rythmique complexe se joint la partie de piano qui maintient une pulsation obstinée qui épaissit le tissu sonore par un rythme régulier à la main droite[2].

On retrouve dans le troisième mouvement le « bruit du marteau », les cris des oiseaux et l'intensité de ces bruits « atteignant rapidement son paroxysme », sur des conflits de demi-tons entre la flûte et la clarinette, et de motifs descendant et pentatoniques au piano jusqu'au climax fortissimo[2].

Enregistrements

  • Musique de chambre française, Camille Saint-Saëns, Albert Roussel, Jean Françaix, Francis Poulenc, Darius Milhaud, avec Catherine Cantin (flûte), Maurice Bourgue (hautbois), Michel Portal (clarinette), Pascal Rogé (piano), (Decca Music Group Limited, 1991)
  • Darius Milhaud, Une vie heureuse, avec Emmanuel Pahud (flûte), François Meyer (hautbois), Paul Meyer (clarinette) et Éric Le Sage (piano), (Erato, 10 CD, mai 2014)

Notes et références

  1. Vérifier s'il s'agit de la Société moderne d'instruments à vent.
  2. Michel Duchesneau, « La musique de chambre de Darius Milhaud », Canadian University Music Review / Revue de musique des universités canadiennes, vol. 13, , p. 15–39 (DOI /10.7202/1014294ar, lire en ligne, consulté le ) .
  3. Darius Milhaud, Notes sans musique, Paris, René Julliard, , p. 85.

Liens externes

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