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Social selling

Le social selling ou vente sociale est la démarche qui consiste à utiliser les réseaux sociaux dans le processus de vente. Ce type d'approche consiste à mettre en œuvre des outils comme LinkedIn, Twitter, SlideShare ou Facebook, ainsi que des techniques d'inbound marketing afin de générer des leads (ou prospects), principalement dans des processus de vente B2B.

Principes de base

Le social selling consiste à utiliser les réseaux sociaux dans les différentes étapes d'un processus de vente, et principalement en vente complexe. Cela comprend l'identification des prospects, la mise en relation, la diffusion d'informations qualifiées, la recommandation par des tiers, la veille concurrentielle, l'intelligence économique, etc.

C'est en 2009 que le concept a fait l'objet de premiers travaux de recherche, notamment à l'Université de la Colombie-Britannique[1]. Les auteurs se sont rendu compte de l'incidence de liens de similarité entre les profils de vendeur et d'acheteur, dans la probabilité de succès d'affaires commerciales.

Un peu à la même époque, et dans la suite du développement de ce qu'on a appelé le web 2.0, l'auteur Nigel Edelshain a introduit le concept de Vente 2.0, en insistant sur la possibilité qu'offre le web à un acheteur pour se documenter sur ses futurs achats, et à sélectionner le vendeur le plus intéressant.

En 2013, LinkedIn rebondit en popularisant une offre logicielle autour du social selling, qui utilise la base de données du réseau social de manière spécifique, pour les forces de vente, à l'instar de ce qui avait été fait auparavant pour les ressources humaines[2].

Composants

Plusieurs composants interviennent dans une démarche de social selling.

  • La prospection: en utilisant le moteur de recherche des rĂ©seaux sociaux (LinkedIn, Twitter), il est possible d'identifier des contacts, des prospects potentiels, des influenceurs, et d'entrer en relation avec eux. Cela contribue Ă  l'accroissement du rĂ©seau personnel de manière Ă  l'orienter vers un maillage professionnel et non plus conversationnel seulement.
  • Le personal branding ou la gestion de son e-rĂ©putation, comprend toutes les techniques visant Ă  dĂ©velopper un profil engageant, et qui motive ou influence positivement la mise en relation. Le vendeur se positionne comme une source d'information, un rĂ©fĂ©rent dans son domaine[3].
  • L'employee advocacy consiste en la mise Ă  contribution des collaborateurs de l'entreprise pour diffuser une image et des messages positifs de l'entreprise ou de son offre. Des mĂ©caniques de diffusion automatiques sont parfois envisagĂ©es, au travers de logiciels tiers. Des systèmes de motivation (rĂ©tribution des meilleurs contributeurs Ă  un blog, ou des influenceurs les plus efficaces sur un rĂ©seau social) sont parfois mises en Ĺ“uvre.
  • Le social CRM consiste Ă  enrichir les outils de Customer relationship management (gestion de la relation client) avec des informations liĂ©es aux rĂ©seaux sociaux: profils des interlocuteurs ou des entreprises, notamment.

Mesure

Plusieurs approches peuvent être envisagées pour la mesure de l'efficacité d'une démarche de social selling.

  • Le Social selling index (SSI) est un indicateur introduit par LinkedIn, sur la base de l'utilisation des diffĂ©rentes fonctionnalitĂ©s du système (profil, moteur de recherche, partage). C’est une note qui vous permet de vĂ©rifier votre influence et votre capacitĂ© Ă  promouvoir vos solutions sur Linkedin. Le rĂ©seau professionnel vous donne un score et indique les pistes d’amĂ©liorations Ă  suivre pour ĂŞtre encore plus performant sur la plateforme."[4]
  • L'attribution de revenus consiste Ă  identifier les sources de revenus, et Ă  dĂ©tecter la part qui peut ĂŞtre attribuĂ©e au social selling. Cela suppose d'avoir mis en place un système de gestion de la relation client adaptĂ©.

Approche critique

De création récente, le concept de social selling rencontre encore des réticences de la part des professions commerciales, notamment parce qu'il implique la mise à disposition de profils personnels sur les réseaux sociaux à des fins de prospection commerciale, donc au service de l'entreprise. L'adoption est donc loin d'être facile.

Par ailleurs, les auteurs les plus rigoureux comme Neil Rackham lui reprochent d'être une mode, plus qu'une véritable technique de vente, à l'efficacité éprouvée et mesurée [5].

Bibliographie

  • The future of selling, Ogilvy & Mather[6]
  • Le social selling expliquĂ© Ă  mon boss, HervĂ© Kabla & Sylvie Lachkar, Ă©ditions Kawa, 978-2367780801[7]
  • The Art of Social Selling, Shannon Belew, Mcgraw-Hill, 978-0814433324

Références

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