Société littéraire et scientifique de Castres
La Société littéraire et scientifique de Castres est une société savante de la ville de Castres, réunissant les principaux érudits de la cité, au milieu du XIXe siècle.
Société littéraire et scientifique de Castres | |
Le logo de la Société, tel qu'il apparait en 1856 | |
Devise : « L'union fait la force » | |
Situation | |
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Région | Occitanie |
Création | 1856 |
Dissolution | 1877 |
Type | Société savante |
Domaine | Tous les domaines des arts, littérature et sciences |
Siège | Castres |
Coordonnées | 43° 36′ 19″ N, 2° 14′ 27″ E |
Langue | Français |
Organisation | |
Président | Anacharsis Combes (1856-1859) Nestor Serville (1859-1862) |
Histoire
Sa fondation
Cette société savante est fondée par l'historien Anacharsis Combes le .
Son fonctionnement
La Société littéraire et scientifique de Castres tient des séances tous les quinze jours, afin de discuter des projets en cours de chacun des membres, échanger ses points de vue sur les questions d'actualités, mais aussi des différents sujets proposés par les membres, et publie des Procès-Verbaux. C'est une association qui s'intéresse à un grand nombre de domaines, depuis les arts en général jusqu'à l'astronomie, en passant par la littérature, la botanique, l'étude du corps humain, l'archéologie, l'histoire, la géologie, la minéralogie, ou encore l'esthétique. Elle aborde plus spécialement l'étude de sujets historiques concernant la ville de Castres, ses bâtiments, ses personnalités, ainsi que celles des environs. À partir de 1858, elle met en place un concours afin de récompenser la qualité des manuscrits ou pièces archéologiques reçus en don par la Société. Cette même année, elle envoie Mr Cumenge la représenter au Congrès des délégués des Sociétés savantes de Paris, qui a lieu du 5 au [1].
Grâce au don de la part des habitants de la cité, la Société peut alors s'enorgueillir d'une certaine popularité, d'autant plus que le sous-préfet du Tarn assiste à la plupart des séances, où sont aussi invités régulièrement d'autres hommes importants, comme le président du tribunal ou le maire. De plus, ses membres ont ainsi pu réunir une collection non négligeable d'écrits de toutes sortes, tout autant que de vestiges archéologiques ou historiques. Ils entretiennent aussi des relations privilégiés avec d'autres sociétés savantes françaises, comme avec la Société météorologique de France, la société impériale archéologique du midi de la France, l'académie impériale de médecine, la Société de la Marne, la Société des antiquaires de Picardie, la Société botanique de France, ou encore la Société des antiquaires de France[2].
Ses personnalités
Cette société réunit de nombreux hommes de lettres et personnalités de la ville de Castres et des environs, tels que :
- Le botaniste, archéologue, et géologue Alfred Caraven-Cachin ;
- Le peintre Joseph-Charles Valette ;
- Le botaniste Jean-Henri Dissiton de Gazel-Larambergue ;
- Le géologue et zoologue Léonce Roux (mort en 1860 à 24 ans, plus jeune membre de la Société)[3];
- L'écrivain et biographe Magloire Nayral (mort en 1857, un an après la création de la Société) ;
- L'écrivain Victor Canet, qui est aussi secrétaire de la Société ;
- Le juriste Jules Lacointa ;
- Les amiraux Charles Jaurès et son frère Benjamin Jaurès (aussi oncles du célèbre Jean Jaurès)[4];
- ...
Elle entretient aussi un grand nombre de relations à travers toute la France, grâce à un certain nombre de membres honoraires[5]:
- L'historien Arcisse de Caumont () ;
- L'éminent biologiste et anthropologue Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau () ;
- L'écrivain Frédéric Mistral () ;
Sa dissolution
La date de dissolution de la Société littéraire et scientifique de Castres n'est pas connue avec certitude. Néanmoins, une source affirme sa dissolution à 1877[6], et malgré la non-présence de procès-verbaux ultérieurs à 1860, la Société organisait encore son concours à la date du [7].
Notes et références
- « Procès-Verbaux », sur Gallica.bnf
- Mémoires des antiquaires de France : 1817-1869, Fournier, (lire en ligne)
- « Nécrologie de Léonce Roux »
- Ulrike Brummert, L'universel et le particulier dans la pensée de Jean Jaurès : fondements théoriques et analyse politique du fait occitan, Gunter Narr Verlag, , 458 p. (ISBN 978-3-8233-4103-1, lire en ligne)
- Benoît Dayrat, Les botanistes et la flore de France : Trois siècles de découvertes, Publications scientifiques du Muséum, (ISBN 978-2-85653-849-4, lire en ligne)
- P. Chabbert, « La Société Littéraire et Scientifique de Castres (1856-1877) », Actes du XXXIe Congrès de la Fédération des Sociétés Académiques et Savantes Languedoc-Pyrénées-Gascogne, Albi, Ateliers professionnels de l'Orphelinat Saint-Jean « Gaillac et Pays Tarnais », , p. 179-186
- Revue de l'instruction publique de la littérature et des sciences en France et dans les pays étrangers : recueil hebdomadaire politique, Hachette (lire en ligne)