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Situle de la Certosa

La situle de la Certosa ou situle de Zannoni[3], du nom de son inventeur, Antonio Zannoni (it), est une situle historiée en bronze, récipient en forme de seau tronconique, conservée au Musée archéologique civique de Bologne (en). Elle a été trouvée dans une tombe à incinération de la nécropole de la Certosa (Chartreuse), à Bologne[3] et date du début du Ve siècle av. J.-C.. Elle se rattache à l'art des situles, style de décor figuré répandu de l'Italie du Nord à la Dalmatie entre le VIe et le IVe siècle av. J.-C.

Situle de la Certosa
Situle de la Certosa
Situle de la Certosa
Type Situle (vase) Ă©trusque
Dimensions 32 centimètres[1]
Inventaire 17169[1]
Matériau Bronze
Méthode de fabrication Repoussé
Fonction Urne funéraire
Période 500-475 av. J.-C. (première moitié du Ve siècle av. J.-C.)[1]
Culture Étrusque
Date de découverte [2]
Lieu de découverte nécropole de la Certosa (Bologne)
CoordonnĂ©es 44° 20′ 00″ nord, 11° 12′ 00″ est
Conservation MusĂ©e archĂ©ologique civique de Bologne (en)[1]
GĂ©olocalisation sur la carte : Italie
GĂ©olocalisation sur la carte : Europe

Description de la situle

La situle, en tôle de bronze, a été décorée au repoussé, avec une finition de traits gravés. Par la qualité de sa composition, le soin apporté à la réalisation et le souci du détail, cette situle se détache parmi les autres objets du même type.

DĂ©coration

La décoration est disposée en quatre registres horizontaux séparés par un bourrelet continu. Sur les trois registres supérieurs, un motif central se détache.

  • Registre infĂ©rieur. DĂ©filĂ© d'animaux, allant de droite Ă  gauche : un cerf, deux bĂŞtes avec la langue pendante, cinq lions ailĂ©s. Une jambe sort de la gueule du quatrième lion ailĂ©[4].
  • Registre mĂ©dian infĂ©rieur. Le motif central est constituĂ© par deux musiciens assis sur un lit, qui sont entourĂ©s de deux personnages portant un grand manteau quadrillĂ©. Le dĂ©cor s'organise presque symĂ©triquement par rapport Ă  ce groupe avec, Ă  droite, une scène de chasse et, Ă  gauche, une scène champĂŞtre.
  • Registre mĂ©dian supĂ©rieur. Le motif central reprĂ©sente deux hommes qui portent une situle en la tenant par l'anse. De part et d'autre, une procession, peut-ĂŞtre une procession sacrificielle, va de gauche Ă  droite : un homme conduit un taureau ; derrière lui, trois hommes et trois femmes portent divers objets (coffret, corbeille, etc.) qui pourraient ĂŞtre des offrandes, puis deux hommes soutiennent une perche Ă  laquelle est suspendue une situle. Après le motif central, un homme conduit un bĂ©lier, suivi de trois hommes et de trois femmes qui portent des vases ; derrière, un homme porte une petite situle et un autre une Ă©pĂ©e. Un animal (chien ?) ferme la marche.
  • Registre supĂ©rieur. DĂ©filĂ© militaire, de droite Ă  gauche. Deux cavaliers ouvrent la marche, suivis de cinq fantassins armĂ©s d'une lance et d'un bouclier ovale, puis – après le motif central gĂ©omĂ©trique – quatre fantassins armĂ©s d'une lance et d'un bouclier ovale plus petit que les prĂ©cĂ©dents et quatre fantassins armĂ©s d'un bouclier rond ; quatre hommes portant une hache sur l'Ă©paule ferment le dĂ©filĂ© ; entre eux et les cavaliers du dĂ©but, on trouve un motif gĂ©omĂ©trique comparable Ă  celui qui a Ă©tĂ© mentionnĂ© prĂ©cĂ©demment.
  • DĂ©tails et ornements de la situle de la Certosa
  • Situle de la Certosa.
    Situle de la Certosa.
  • Id.
    Id.
  • Les deux registres supĂ©rieurs.
    Les deux registres supérieurs.
  • Les deux registres infĂ©rieurs, au niveau de la scène de chasse.
    Les deux registres inférieurs, au niveau de la scène de chasse.

Notes et références

  1. (it) « Situla della Certosa », sur Musée archéologique civique de Bologne, (consulté le ).
  2. André Piganiol, « La protohistoire bolonaise (Albert Grenier. Bologne villanovienne et étrusque). », Journal des savants, vol. 11e année,‎ , page 106 (lire en ligne, consulté le ).
  3. Salomon Reinach, Catalogue illustré du Musée des antiquités nationales au château de Saint-Germain-en-Laye, Tome 2, 1917-1921 (lire en ligne)
  4. Le motif du lion anthropophage est un motif courant de l'art étrusque, notamment dans la seconde moitié du VIIe siècle av. J.-C. et sur les vases de bucchero incisés, et se retrouve dans l'art des situles.

Voir aussi

Bibliographie

  • Pericle Ducati, La situla della Certosa, Bologne, 1923.
  • Christiane Saulnier, L'ArmĂ©e et la guerre dans le monde Ă©trusco-romain (VIIIe - IVe s.), Paris, De Boccard, 1980, pp. 79-80 et 82-83.

Articles connexes

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