Site archéologique de Brandes
Le site archéologique de Brandes est le site d'un village minier implanté à 1 800 mètres d'altitude, à proximité de la station de l'Alpe d'Huez, dans le bassin de l'Oisans, sur les pentes du massif des Grandes Rousses, dans le département français de l'Isère.
Site archéologique de Brandes Site minier de Brandes | ||
Vue sur les vestiges de l'ancien village minier de Brandes à l'Alpe d'Huez (en arrière-plan). | ||
Localisation | ||
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Pays | France | |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | |
Département | Isère | |
Commune | Huez | |
Type | Site minier | |
Coordonnées | 45° 05′ 08″ nord, 6° 05′ 07″ est | |
Altitude | 1 800 m | |
Géolocalisation sur la carte : France
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Histoire | ||
Époque | Moyen Âge | |
Sur ce lieu, l'homme a exploité la galène argentifère du XIIe au XIVe siècle avant de l'abandonner après l'inondation des galeries en 1330[1]. Le site est classé au titre des monuments historiques.
Localisation et description
L'exploitation médiévale s'étendait du Gua (vallée de la Sarenne) jusqu'au lac Blanc. Ce massif faisait également l'objet d'exploitations, notamment du cuivre, depuis l'âge du bronze[2].
Le site est fouillé et étudié sans interruption depuis 1977 par une équipe du CNRS[3]. Toutes les étapes de l’extraction minière se retrouvent à Brandes : extraction, concassage, broyage et lavage du minerai[4].
L'accès au public est libre, le site étant équipé de panneaux explicatifs. Des visites guidées des ruines (dont celle d'un ancien château médiéval) sont organisées par le service culturel de la commune d'Huez[5].
Histoire
Durant l'Antiquité, un fortin a été édifié pour protéger l'accès par la voie romaine[6].
La mine est exploitée pour le compte des dauphins de Viennois. Elle permet le financement de la collégiale Saint-André de Grenoble en 1228 par André Dauphin de Bourgogne[7].
Le village médiéval est composé d'un château, d'une église paroissiale avec cimetière, d'environ 80 habitations, de chantiers miniers de surface et souterrains ainsi que de plusieurs quartiers industriels. C'est le seul cas de coron médiéval connu[8] et conservé dans sa globalité, ce qui en fait un site unique en Europe, classé au titre des monuments historiques par arrêté du [9].
À la fin du XIXe siècle, un petit oratoire est construit sur les vestiges de l'église[10].
Notes et références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Alpe d'Huez » (voir la liste des auteurs).
- Les fouilles archéologiques de Brandes-en-Oisans (Huez), Isère Patrimoine.
- M.-Ch. Bailly-Maître, Th. Gonon, « L’exploitation de la chalcopyrite à l’âge du bronze dans le massif des Rousses en Oisans (Isère) », actes du 131e congrès national des sociétés historiques et scientifiques, Tradition et innovation, Grenoble, avril 2006, CTHS, 2008, p. 207-223 (publication électronique)
- Bailly-Maître et Bruno-Dupraz 1994.
- Site de Brandes, site alpedhuez-mairie.fr, consulté le 23 avril 2020.
- Site archéologique de Brandes, site oisans.com, consulté le 19 avril 2020.
- Historique général des mines en Oisans.
- Gilbert Bouchard, L'Histoire de l’Isère en BD, tome 2, page 22.
- Marie-Christine Bailly-Maître, L’agglomération minière de Brandes (Huez-Isère), Laboratoire d'archéologie médiévale et moderne en Méditerranée. Consulté le 24 août 2013.
- Notice no PA00125738, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Château de Brandes - Alpe d'Huez, site chateauruine.fr, consulté le 19 avril 2020
Voir aussi
Bibliographie
- Marie-Christine Bailly-Maître et Joëlle Bruno-Dupraz, Brandes-en-Oisans. La mine d'argent des Dauphins (XIIe-XIVe siècles), Isère, Lyon, Association de Liaison pour le Patrimoine et l'Archéologie en Rhône-Alpes et en Auvergne, coll. « Documents d'archéologie en Rhône-Alpes » (no 9), , 169 p. (ISBN 2-906190-13-6, lire en ligne)
- Marie-Christine Bailly-Maître, Fernand Peloux et Hélène Viallet, L'Histoire si curieuse des mines de Brandes, Presses Universitaires de Grenoble, , 472 p. (ISBN 978-2-7061-2261-3, lire en ligne).